L'utilisation de l'écriture a permis à certaines connaissances de traverser les siècles. C'est le cas par exemple de l'Égypte antique avec trois papyrus témoignant de pratiques chirurgicales connus sous le nom de Ebers, Brushsch et Edwin Smith du nom de leur propriétaire lorsqu'il ont été traduit depuis les hiéroglyphes au XIXe siècle. Le premier est un traité sur les plaies et le troisième est connu comme étant le premier traité de neurochirurgie. Un élément notoire lors de pratiques chirurgicales en Égypte ancienne est la présence d'un homme non médical, non chirurgical dit hémostatique. Sa simple présence était censée limiter voire arrêter les saignements. Les chirurgiens et les médecins n'étaient pas dissociés les uns des autres, on retrouvait donc des titres de médecin-trépanateur par exemple.
Dans la civilisation Babylonienne au contraire, les médecins et les chirurgiens se trouvaient dans des castes différentes. À Babylone s'appliquait la loi du talion issue du code d'Hammurabi, cela impliquait, par exemple en cas de décès d'un patient pendant ou après l'acte opératoire, une sanction qui était de couper les mains de l'opérateur.
En Grèce antique, les pratiques ont évolué au cours des siècles. À l'époque de la Guerre de Troie, la chirurgie est assez sommaire, elle se résume à des actes tels que l'extraction de flèches, l'excision des tissus nécrotiques, le lavage du sang ou le versement de sucs végétaux permettant ainsi de limiter les infections. Avant Hippocrate, les chirurgiens étaient ambulants probablement à cause des mauvais résultats des actes réalisés. Les écoles chirurgicales n'existent pas et donc les connaissances sont assez sommaires et la transmission se fait généralement de père en fils. L'étude anatomique sur l'homme étant proscrite, les études anatomiques sont faites sur des animaux, tel que l'a fait Alcméon sur les chèvres par exemple. Viens ensuite la période hippocratique (-V et -IVe siècles) beaucoup plus prolifique au niveau médico-chirurgical. Hippocrate, bien qu'avant tout philosophe, porte un grand intérêt à la maladie. Cela l'amènera à écrire ce qui appela le Corpus hippocratique constitué d'une soixantaine de livres dont six sur la chirurgie. Aussi sous l'enseignement hippocratique, la médecine et la chirurgie ne sont pas scindées.
Au Ier siècle avant JC en Inde ancienne, il existait une véritable unité médico-chirurgicale avec un apprentissage technique sur des animaux dans les écoles. Le principal don de la médecine de cette époque est le lambeau indien qui est une réparation plastique de l'amputation de la pyramide nasale (châtiment subis par la femme adultère ou les voleurs par exemple). La manipulation consiste à découper un segment de peau du front et de le faire basculer le lambeau vers la pyramide basale pour reconstituer un semblant de nez.
En Rome antique, une partie des connaissances chirurgicales est importée de Grèce. La chirurgie est principalement utilisé pour les besoins de l'armée ainsi que les jeux du cirque tel que les combats de gladiateurs. De nouvelles techniques sont mises au point, c'est ainsi qu'à Rome sont réalisées les premières césariennes. C'est d'ailleurs ce type d'opération qui aurait donné son nom à l'un des ancêtres de Jules César. Galien est l'un des personnages clé de la chirurgie romaine de par ses découvertes anatomiques et ses innovations techniques. Mais par conviction religieuse, sous Marc Aurèle il fait interdire la dissection anatomique. Cela a des lourdes conséquences en occident puisque l'interdiction entraine petite à petit la perte de connaissances anatomiques et ce jusqu'à la Renaissance.