Une forte quantité de l'eau de surface s'évapore sous l'action du soleil, ainsi près de la moitié des précipitations s'évapore dans certains endroits du plateau suisse. L'altitude est un facteur important pour l'évaporation. Malgré l'augmentation du rayonnement solaire avec l'altitude, la baisse de température et la plus longue durée de couverture nuageuse font plus que compenser cette augmentation de rayonnement. L'évaporation est donc plus importante en plaine que sur les sommets.
Selon la nature du sol, l'évaporation est sensiblement différente. Annuellement, elle est de 616 mm pour la forêt, 436 mm pour les cultures de plaine et de montagne, 434 mm pour les zones construites, 234 mm pour les affleurements rocheux, 199 mm pour les surfaces consacrées aux transports, 156 mm pour les glaciers et les névés. La moyenne générale, correspondant au territoire de la Suisse est de 484 mm.
Les glaciers sont des masses de glaces naturelles subsistant d'une année sur l'autre. Ils sont en mouvement descendant dans des vallées, a contrario des calottes glaciaires qui sont positionnées sur un point et s'écoulent dans toutes les directions autour de ce point. On trouve de nombreux glaciers dans les Alpes, notamment en Suisse, principalement situés dans le canton du Valais.
Depuis 1850 et la fin du petit âge glaciaire, les glaciers reculent sur l'ensemble de la planète. Ce phénomène de perte de masse est présent en Suisse. Ainsi selon Zryd, « les réserves glaciaires ont littéralement fondu », passant de 90 milliards de m3 en 1901 à 75 milliards de m3 en 1980 puis 45 milliards en 2003.
Cependant, les variations d'extension des glaciers ne sont pas un phénomène nouveau. Les glaciers et leurs déplacements ont contribué à la formation de nombreux paysages en Suisse. Lors de la dernière glaciation, la glaciation de Würm, la Suisse a été recouverte par une grande calotte glaciaire. Au cours de cette période, le dernier maximum glaciaire débute entre 27 000 et 30 000 ans avant le présent et s'achève entre 21 000 et 19 000 ans avant le présent. Pendant cette période, le glacier du Rhin est descendu jusqu'à Schaffhouse. Le glacier du Rhône mesurait plus de 300 km de long, il était alimenté par quatre centres principaux : l'actuel glacier du Rhône, un second dans la région d'Aletsch, le troisième dans le sud du Valais (Mont Rose), et au niveau de l'actuelle ville de Martigny il recevait une langue glaciaire émanant du massif du Mont-Blanc. Ainsi, la zone où se situe Martigny était recouverte de 1 500 à 2 000 m de glace. Après cette période, les glaciers ont globalement reculé, avec quelques courtes périodes de petites avancées, les maximas d'avancées des glaciers formant des moraines. On trouve de nombreuses traces de ces moraines dans le paysage suisse.
Le petit âge glaciaire, de 1550-1580 à 1850-1860, constitue la dernière période au cours de laquelle les glaciers ont avancé. Depuis la fin de cette période, le climat s'est réchauffé et les glaciers ont perdu en surface et en volume. En 1850, ils occupent une surface totale de 1 800 km2, en 1973 1 300 km2, en 2002, il reste 1 050 km2 soit 58 % de la surface de 1850, en 2008, environ 2,5 % de la surface du territoire suisse est recouvert de glace. Quant au volume de glace, il a diminué d'un tiers entre 1850 et 1973 puis de 20 à 30 % les trente années suivantes.
Au début du XXIe siècle, il reste environ 2 000 glaciers dans les Alpes suisses. Ils sont principalement situés dans les Alpes valaisannes (Mont Rose, Dent Blanche, etc), les Alpes bernoises (Finsteraarhorn, Jungfrau, Aletschhorn, etc), les Alpes de la Suisse centrale et les Alpes rhétiques (Chaîne de la Bernina, Val Bregaglia). Le plus grand nombre de glaciers se trouve dans des secteurs d'exposition nord-ouest, nord, nord-est ; orientés au nord ils sont plus protégés du rayonnement solaire. Dans des zones à topographie semblable, les glaciers des versants sud sont plus petits que les autres.