Île Brion - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Histoire

Jacques Cartier, premier Européen à l'avoir visitée, l'aurait baptisée ainsi en souvenir de sa rencontre avec François 1er en 1532 au Manoir de Brion, Manche. Il écrit dans son journal de bord (1534):

« Nous y fumes posez pour la nuyt, pour avoir des eaux et du bouays à feu. [...] Ceste dite Ille est la meilleure terre que nous ayons veu, car vng arpant d'icelle terre vault mielx que toute la Terre Neufve. Icelle isle est rangée de sablons et beau fons et possaige à l'entour d'elle, à seix et à sept brassez. Ceste dite isle est la meilleure terre que nous ayons veu, car ung arpant d'icelle terre vault mielx que toute la Terre Neufue. Nous la trouvames plaine de beaulx arbres, prairies, champs de blé sauvaige, et de poys en fleurs, aussi espes et aussi beaulx, que je vis oncques en Bretaigne, qu'ilx sembloient y avoir esté sémé par laboureux. Il y a force grouaiseliers, frassiers et rossez de Provins, persil, et bonnes erbes, de grant odeur. [...] Nous y vimes paroillement des ours et des renards »

Paul Hubert écrit dans son document historique Les Iles-de-la-Madeleine et les Madelinots, écrit en 1926:

« Cependant le Docteur Storn assure que les Scandinaves franchirent le détroit, pénétrèrent dans le golfe et essayèrent d'y fonder un établissement; et pour appuyer cette opinion on a prétendu que les prairies naturelles trouvées par Cartier sur l'Île Brion provenaient d'une culture antérieure. [...] Au printemps de 1597, Charles Leigh, équipant un navire et faisant voile vers l'île Ramea (les Îles-de-la-Madeleine),y arriva le 18 juin. Il trouva une énorme quantité, une multitude de vaches marines sur toutes les îles, même sur les battures du Rocher-aux-Oiseaux. Et aux environs de Brion, il y avait tant de morues qu'en une heure, avec quatre lignes seulement, ses hommes en pêchèrent 250 et un flétan si gros que leur barque ne put le contenir. »

Utilisée en premier par des pêcheurs qui y habitaient saisonnièrement jusqu'au début des années 1970. Elle abrita également plusieurs gardiens de phares et leur familles de 1850 à 1972, telle la famille Dingwell, qui y pratiquait l'agriculture et était, à la fin du XVIIIe siècle, propriétaire la majeure partie de l'île.

Le phare est construit en 1904. Le dernier gardien de phare quittera en 1972 pour être remplacé par un phare automatisé. L'île a été acquise par voie d'expropriation en 1987 par le ministère de l'Environnement du Québec qui y crée une réserve écologique en 1988.

Édouard LeBlanc, qui fut le dernier gardien de l'île, de 1986 à 1993, affirme que «La Corporation pour l'accès et la protection de l'île Brion n'existe plus et ne gère plus l'île depuis 1994.»

Aujourd'hui inhabitée, l'affluence des visiteurs y est contrôlée. Des vestiges des anciennes habitations sont encore visibles. Durant la saison touristique, des excursions sont organisées pour visiter l'Île Brion, en compagnie d'un guide, et une ou deux yourtes y sont installées. Les restes d'un ancien quai exposé aux intempéries offrent peu d'abri aux embarcations; il y est interdit de débarquer sans permis.

Page générée en 0.101 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise