Îles Solovki - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction


Coordonnées 65° 05′ 00″ Nord
       35° 40′ 00″ Est
/ 65.083333, 35.666667
Pays Russie
Subdivision
Région** Europe et Amérique du nord
Type Culturel
Critères (iv)
Superficie 28 834 ha
Numéro d'identification 632
Année d’inscription 1992

Les Îles Solovetski (en russe : Солове́цкие острова́), connues également sous les noms de Solovki ou Solovetsk, forment un archipel au nord-ouest de la Russie dans la mer Blanche. Situées dans la baie d'Onega, les îles sont administrées par l'oblast d'Arkhangelsk. Leur superficie totale est de 347 km2 pour une population de 968 habitants en 2002. L'archipel comprend six îles dont les plus grandes sont Solovetski, Anzerski, Bolchaïa Mouksalma et Malaïa Mouksalma). Il est célèbre pour le monastère de Solovetski du XVe siècle et son ancien camp de travail soviétique, précurseur de l'organisation du Goulag. En 1974, les îles devinrent une réserve naturelle protégée : l'archipel, son patrimoine architectural comme son histoire qui en fait un lieu de mémoire privilégié de la Terreur stalinienne, furent l'un des premiers sites russes à être inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992.

Histoire du monastère

Le monastère des Solovetsky ou Solovki fut fondé en 1429 par les moines Gherman (Herman) et Savvatiy (Sabbatius) venus du monastère Kirillo-Belozerski. Aux XVe et XVIe siècles, le monastère s'est rapidement enrichi, augmentant son territoire après que la novgorodienne Marfa Boretskaya lui ait donné des terres autour de Kem' et de Suma en 1450. Le domaine du monastère s'étendait alors sur les rives de la mer Blanche ainsi que le long des rivières qui s'y jettent ce qui a permis aux moines de développer des activités commerciales, devenant ainsi l'un des principaux acteurs économiques de la région. L'archimandrite du monastère était rétribué par le tsar et par le patriarche.

Avec les forteresses de Sumsky et de Kem, le monastère des Solovetski représentait l'un des plus importants points fortifiés de la frontière nord. Il possédait en permanence une importante garnison et des dizaines de canons, ce qui lui permis au XVIe puis au XVIIe siècle de repousser les attaques des chevaliers livoniens puis des Suédois (en 1571, 1582 et 1611). Les activités du monastère incluait la pêche, la chasse pour le commerce des fourrures, le travail du métal et celui du mica, la culture de coquillages, le travail de la nacre et enfin la salaison du poisson (vers 1660, on comptait 54 saloirs et fumoirs à poisson), le tout employant une abondante main-d'œuvre aux côtés des moines.

Au milieu du XVIIe siècle, le monastère des Solovetski rassemblait 350 moines et 6 à 700 convers, artisans et paysans. C'est alors qu'entre 1650 et 1660, le monastère devint l'un des centres de l'opposition aux réformes de l'Église orthodoxe, opposition qui mena au schisme de l'Église, le Raskol. En effet, le monastère se souleva entre 1668 et 1676 contre la réforme ecclésiastique de Nikon et ne céda aux pressions du tsar qu'après un long siège qui s'acheva par le massacre des partisans de la "vieille foi", ou vieux croyants. Le tsar Pierre le Grand a visité à deux reprises le monastère des Solovki pour s'assurer de sa fidélité, en 1694 et en 1702. À partir de 1765, le monastère des Solovetski a dépendu directement du Synode. Pendant la guerre de Crimée, le monastère des Solovetski fut bombardé par trois navires de guerre britanniques. Après 9 heures de bombardement, les navires abandonnèrent la partie, négociant avec les moines l'acquisition de provisions.

Page générée en 0.238 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise