Irradiation professionnelle - Définition

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Introduction

Dès le début de leur utilisation, sans précaution particulière, les rayonnements ionisants se sont révélés dangereux pour les utilisateurs, que ce soit en médecine ou dans les applications industrielles. Après les premiers accidents la fixation des premières normes de dose maximales d’exposition a permis de réduire les risques. Les Bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki ont malheureusement permis de connaître les effets immédiats et à long terme des effets des fortes doses de rayonnements. Ces connaissances ont été extrapolées aux faibles doses d'irradiation avec une marge d’incertitude qui à sans doute fait sous estimer les risques environnementaux au moment de l’accident de Tchernobyl.

Marie Curie, une des premières victimes de la radioactivité

Effets somatiques généraux

Irradiation Globale unique

Doses supérieures à 2,5 Gy

Elles déterminent le syndrome aigu de des radiations qui débute en quelques heures par un état de choc avec nausées et vomissements, suivi d’une période de latence de quelques jours à deux semaines. Puis apparaissent :

  • Des troubles généraux (asthénie, céphalées, vertiges prostration, hyperthermie)
  • Des troubles digestifs (diarrhée, vomissements)
  • Des troubles cardiovasculaires (hypotension, tachycardie, arythmie)
  • Un syndrome hémorragique

Le pronostic et l’évolution dépendent de la dose :

  1. 6 Gy ou plus : mort constante entre le 9ème et le 24ème jour par cachexie, collapsus ou hémorragie.
  2. 4 Gy sont mortels dans 50% des cas au 30ème jour.
  3. 2,5 Gy sont mortels dans 5% des cas seulement des suites de complications infectieuses survenues après la 4ème semaine.

De telles doses sont exceptionnelles : Liste des accidents

Doses comprises entre 0,75 et 2,5 Gy

Elles provoquent une forme mineure du syndrome aigu avec les mêmes symptômes et une évolution prolongée qui permets d’observer l’apparition de troubles cutanés et sanguins ( la leucopénie peut persister de 2 à 5 ans)

Irradiation globale fractionnée

Des irradiations faibles répétées sur tout le corps ou une fraction importante du corps peuvent entraîner le mal des rayons bien connu des radiothérapeutes et qui se traduit par des signes subjectifs voisins des formes mineures.

Effets somatiques localisés à un tissu

La peau, les tissus hématopoïétiques, l’œil et les gonades sont les organes critiques.

Irradiation partielle (accidents cutanés)

Les radiodermites sont précoces ou tardives selon la distribution de la dose dans le temps

Radiodermites précoces

Elles ne se voient qu’après une dose localisée importante d’au moins 5 Gy. Comme pour les brûlures on recense trois degrés :

Radiodermites précoces
Degré de la radiodermite Dose approximative (Gray) délai (jours) Lésions Durée Séquelles
1er (radioépidermite érythémateuse) 5-6 10-20 Erythème prurigineux plus ou moins foncé puis desquamation 1 semaine dépilation temporaire
2ème (radioépidermite bulleuse) 10-15 8-10 Erythème intense prurigineux puis phlyctènes puis ulcérations 1 à 2 mois pigmentation et dépilation définitive
3ème (radiodermite ulcéreuse) > à 15 qq jours Erythème intense oedémateux puis bulles douloureuses qui s'ulcèrent profondément des mois ou même des années Cicatrisation incertaine Sclérose

Radiodermites tardives

Ce sont les classiques radiodermites des radiologues qui apparaissent après plusieurs années de latence mais qui, une fois constituées ne régressent pas.

  1. Premier stade atrophique : la peau d’abord sèche et pigmentée s’amincit, les poils tombent, les ongles se fendillent, des télangiectasies apparaissent. Parfois on voit également des hyperkératoses et parfois des tâches noires traduisant des hémorragies intracutanées.
  2. Second stade ulcéreux : ulcération atone douloureuse correspondant à une radionécrose tardive déclenchée par un traumatisme ou une infection.
  3. Troisième stade cancéreux : les bords de l’ulcération s’épaississent, le fond devient bourgeonnant, la base adhère au plan profond. La tumeur reste généralement longtemps localisée mais elle peut métastaser par voie lymphatique.

Accidents sanguins

L’irradiation des tissus hématopoïétiques peut provoquer une aplasie médullaire dont le signe d’alarme est la leucopénie. Cette éventualité justifie une surveillance hématologique des salariés exposés en fonction des doses mesurées par la dosimétrie. On peut également voir des leucémies pour des doses élevées.

Accidents oculaires

Il s’agit essentiellement de cataractes qui peuvent survenir plusieurs années après exposition à des doses de 5 à 8 Gy.

Action sur les gonades

L’irradiation des testicules provoque une azoospermie temporaire ou définitive selon les doses. Celle des ovaires provoque une ménopause artificielle temporaire ou définitive.

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