Dès le début de leur utilisation, sans précaution particulière, les rayonnements ionisants se sont révélés dangereux pour les utilisateurs, que ce soit en médecine ou dans les applications industrielles. Après les premiers accidents la fixation des premières normes de dose maximales d’exposition a permis de réduire les risques. Les Bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki ont malheureusement permis de connaître les effets immédiats et à long terme des effets des fortes doses de rayonnements. Ces connaissances ont été extrapolées aux faibles doses d'irradiation avec une marge d’incertitude qui à sans doute fait sous estimer les risques environnementaux au moment de l’accident de Tchernobyl.
Elles déterminent le syndrome aigu de des radiations qui débute en quelques heures par un état de choc avec nausées et vomissements, suivi d’une période de latence de quelques jours à deux semaines. Puis apparaissent :
Le pronostic et l’évolution dépendent de la dose :
De telles doses sont exceptionnelles : Liste des accidents
Elles provoquent une forme mineure du syndrome aigu avec les mêmes symptômes et une évolution prolongée qui permets d’observer l’apparition de troubles cutanés et sanguins ( la leucopénie peut persister de 2 à 5 ans)
Des irradiations faibles répétées sur tout le corps ou une fraction importante du corps peuvent entraîner le mal des rayons bien connu des radiothérapeutes et qui se traduit par des signes subjectifs voisins des formes mineures.
La peau, les tissus hématopoïétiques, l’œil et les gonades sont les organes critiques.
Les radiodermites sont précoces ou tardives selon la distribution de la dose dans le temps
Elles ne se voient qu’après une dose localisée importante d’au moins 5 Gy. Comme pour les brûlures on recense trois degrés :
Radiodermites précoces | |||||
Degré de la radiodermite | Dose approximative (Gray) | délai (jours) | Lésions | Durée | Séquelles |
1er (radioépidermite érythémateuse) | 5-6 | 10-20 | Erythème prurigineux plus ou moins foncé puis desquamation | 1 semaine | dépilation temporaire |
2ème (radioépidermite bulleuse) | 10-15 | 8-10 | Erythème intense prurigineux puis phlyctènes puis ulcérations | 1 à 2 mois | pigmentation et dépilation définitive |
3ème (radiodermite ulcéreuse) | > à 15 | qq jours | Erythème intense oedémateux puis bulles douloureuses qui s'ulcèrent profondément | des mois ou même des années | Cicatrisation incertaine Sclérose |
Ce sont les classiques radiodermites des radiologues qui apparaissent après plusieurs années de latence mais qui, une fois constituées ne régressent pas.
L’irradiation des tissus hématopoïétiques peut provoquer une aplasie médullaire dont le signe d’alarme est la leucopénie. Cette éventualité justifie une surveillance hématologique des salariés exposés en fonction des doses mesurées par la dosimétrie. On peut également voir des leucémies pour des doses élevées.
Il s’agit essentiellement de cataractes qui peuvent survenir plusieurs années après exposition à des doses de 5 à 8 Gy.
L’irradiation des testicules provoque une azoospermie temporaire ou définitive selon les doses. Celle des ovaires provoque une ménopause artificielle temporaire ou définitive.