Pendant la période du Crétacé inférieur la zone géographique de Cameros a fait partie d'une plaine inondée qui était périodiquement asséchée, laissant des zones boueuses où les traces de dinosaures étaient marquées à leurs pas. Avec le temps celles-ci étaient restées sèches et recouvertes par de nouveaux sédiments dont le poids pressait les couches inférieures, en faisant les solidifier dans des roches avec le passage de millions d'années. L'érosion a usé les couches supérieures en rendant très visibles ces formations rocheuses, en permettant d'observer ces icnites (foulées fossiles). La Rioja souligne par le nombre et la conservation de ces gisements, en faisant, selon les experts, un des territoires paléontologiques le plus important du monde.
Quand l'Ebre traversera le passage étroit entre les roches de Conchas de Haro, il se présente dans La Rioja, la parcourant pendant 120 km, avant de continuer son chemin vers la Méditerranée.
À Conchas de Haro l'altitude de la rivière est de 445 m et quand elle sortira de la Communauté, dans la Réserve Naturelle des Bosquets de l'Ebre à Alfaro, elle est à 260 m. La rivière court, par conséquent, très rapide par La Rioja.
La rive droite, celle qui est au Sud, appartient à La Rioja. Seulement à sept occasions (à Briñas, San Vicente de la Sonsierra, Logroño, Agoncillo, Alcanadre, Rincón de Soto et Alfaro) l'Ebre traverse La Rioja vers le Nord, en s'étendant quelques kilomètres par la rive gauche.
Au Sud de la rivière, entre 60 et 40 km de distance, elle s'écoule parallèlement à la cordillère Ibérique, avec des altitudes qui oscillent entre les 1 000 et 2 000 m d'altitude. De la cordillère elle se détache vers le Nord, entrant profondément dans La Rioja, la sierra de la Demanda, ayant dans le mont San Lorenzo avec ses 2 271 m l'altitude le point culminant riojan.
De la cordillère descendent des rapides sept rios vers l'Ebre, qu'à La Rioja on dit : Celle des sept vallées. Elle se nomment, d'est en ouest, Alhama, Cidacos, Leza, Iregua, Najerilla, Oja et Tirón, bien que les têtes d'Alhama et de Cidacos soient de Soria et celles le Najerilla-Neila et la Tirón de burgos. Parfois on ajoute le Linares (affluent de l'Alhama), en groupant le Tirón avec son affluent l'Oja.
Toutes les rivières de ces vallées reçoivent des affluents qui forment d'autres vallées avec leur organisme propre, comme le sont ceux de Linares, Ocón, Jubera, Borgne, Brieva, Viniegras, San Millán. Et il existe un nombre presque illimité de précipices grandioses de nature splendide comme Aguas Buenas, Nieva, Manzanares, Ardancha, Navajún, Valderresa, Ollora, Tobía, San Martín et d'autres.
Sur les hautes terres croissent des chênes, hêtres et pins. Et il y a des bruyères genévriers, buis, prunelles, des houx, cistes. Et de grandes pentes avec de fins pâturages pour les équidés, bovin. Plus bas on trouve des chênes, oliviers et amandiers. Et près de l'Ebre, dans les plateaux, les terres sont pour la céréale, betterave et pomme de terre, tant que les collines sont couvertes d'immenses vignes dont jaillissent littéralement les vins qui donnent la renommée mondiale à cette région.
Toutes les rivières riojanes, y compris l'Ebre, ont une rangée de peupliers et peupliers noirs comme compagnie inséparable. De Los Alamos riojanos a écrit Ana María Matute : « … les voir au bord de l'eau, renversant le paysage, signalant comme lances magiques envers le pays irréel et mystérieux du fonds de la rivière ».