Il peut s'agir d'une exposition aérienne (inhalation et pénétration cutanée) ou bien d'une absorption digestive par méprise.
Cet insecticide est interdit dans 52 pays et dans l'État de Californie aux États-Unis, pour son risque cancérigène, mais il est extrêmement persistant et on continue à le trouver dans l'air où il a été mesuré en quantité significative en France par exemple par deux études récentes, la première de l'Institut Pasteur dans le Nord-Pas-de-Calais, et la seconde par Airparif à Paris.
Le produit est absorbé par voie digestive, par la peau ou par inhalation. Il est retrouvé dans le sang et s'accumule principalement dans le tissu adipeux (il existe une bonne corrélation entre la concentration plasmatique du Lindane et sa concentration dans les cellules graisseuses).En cas d'administration continue dans l'alimentation, l'équilibre s'établit au bout de 6 semaines atteignant un palier à un niveau de concentration dans le tissu adipeux légèrement inférieur à la concentration du produit dans la nourriture. Lors de l'arrêt de l'intoxication le produit disparait rapidement de l'organisme (en 3 semaines). La dégradation métabolique est surtout hépatique (déshydrogénation, hydroxylation) et les métabolites sont éliminés dans les urines et les fécès sous forme libre ou sous forme de glucuro ou sulfo-conjugués. Chez l'homme une dose unique est métabolisée en une à deux semaines. Le dosage du produit dans le sang est un moyen fiable de surveillance biologique. Un groupe d'étude de l'OMS a proposé de fixer la limite d'exposition à 20 μg/l.
La production et l'utilisation du lindane dans le secteur agricole (qui ont tous les deux baissé de manière significative au cours des 20 dernières années) sont les principales sources de contamination de l'environnement, Et les niveaux de lindane dans l'environnement ont diminué aux États-Unis de 1986 à 2003, en corrélation avec la modification des habitudes d'utilisation en agriculture.
Le lindane est libéré dans l'environnement pendant et après l'épandage agricole par le biais de la dissémination dans l'atmosphère (évaluée entre 12 et 30%), où il a un grand potentiel de circulation et peut être déposé à terre par la pluie. Le Lindane peut être libéré dans le sol à la surface même et dans les eaux souterraines et peut s'accumuler dans la chaîne alimentaire. La plus grande partie de l’exposition de la population générale au lindane résulte de son usage agricole et de l'ingestion d'aliments contaminés, tels que la viande et le lait. Au fil du temps, le lindane est dégradé dans le sol, les sédiments et l'eau et transformé en substances moins nocives par des algues, les champignons et les bactéries, mais le processus est relativement lent et dépend de l'état de l'environnement ambiant. L'impact écologique de la persistance du lindane dans l'environnement continue d'être débattue.
L'EPA a déterminé que la contamination de l'eau potable le lindane se situait en deçà du niveau jugé préoccupant par l'Agence. En 2003, l'EPA a publié les résultats de la contamination de l'eau à grande échelle en procédant à des analyses sur 16000 systèmes d'adduction d'eau desservant 100 millions de personnes à travers les Etats-Unis et a constaté qu'aucun ne présentait de contamination par le lindane à des niveaux supérieurs au niveau maximal admis comme seuil de danger par la norme. Des résultats similaires ont été constatés par les équipes de l’US Geological Survey en 1999 et 2000. Plus spécifiquement, l'EPA a révisé à la baisse les estimations du niveau de lindane à atteindre dans l’approvisionnement public en eau à partir de l'utilisation médicaments contenant du lindane en utilisant les données des installations de traitement des eaux de Californie, en concluant que les niveaux de lindane provenant de sources pharmaceutiques étaient «extrêmement faibles» et ne suscitaient pas d'inquiétude.