Louis Agassiz - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Ses legs

Dans les dernières années de sa vie il travaille à l'établissement d'une école permanente où la zoologie peut être étudiée in vivo. En 1873 un philanthrope, John Anderson donne à Agassiz l'île de Penikese dans la baie de Buzzard (Massachusetts) ainsi que 50 000 dollars pour créer l'école John Anderson. Celle-ci ferme peu après la mort d'Agassiz mais est considérée comme le précurseur de l'institut d'océanographie Woods Hole Oceanographic Institution qui est proche.

On se rappelle Agassiz principalement pour son travail sur les glaciations mais aussi pour être un des derniers grands zoologistes à ne pas avoir accepté la théorie de Charles Darwin sur l'évolution, une attitude sur laquelle il n'a pas voulu revenir pendant le reste de sa vie. Il est mort en 1873 et est enterré au Mount Auburn Cemetery. Son monument est un rocher ramené d'une moraine située dans les Alpes, non loin de l'endroit ou il avait bâti sa hutte, et les sapins qui abritent sa tombe ont été envoyés depuis son ancienne maison en Suisse.

Tombe d'Agassiz: face
Tombe d'Agassiz: côté
Tombe d'Agassiz: côté

Son professorat est renommé et son dévouement auprès de ses étudiants fait dire de lui best friend that ever student had (le meilleur ami que jamais pouvait avoir un étudiant). Il forme de grands zoologistes comme Charles Frédéric Girard (1822-1895), Frederic Ward Putnam (1829-1915), Alexander Emanuel Agassiz (1835-1910), son fils, Samuel Garman (1843-1927), Samuel Hubbard Scudder (1837-1911) ou David Starr Jordan (1851-1931). Son disciple Jules Marcou, qui l'admirait particulièrement, passa les dernières années de sa vie à écrire sa biographie.

Déplacement aux États-Unis

Portrait

Entre 1842 et 1846 il publie ses Nomenclator zoologicus, une classification avec des références de tous les noms employés en zoologie pour les genres et les espèces. Il s'agit d'un travail minutieux et patient. À l'aide d'un don du roi de Prusse, Agassiz traverse l'Atlantique avec pour double objectif d'étudier l'histoire naturelle et la zoologie des États-Unis et de délivrer un cours de zoologie sur l'invitation de John Amory Lowell (1798-1881), au Lowell Institute à Boston (Massachusetts). Les avantages financiers et scientifiques qui lui sont présentés le poussent à s'installer aux États-Unis où il restera jusqu'à la fin de sa vie. Il y fera venir son ami, le géographe suisse Arnold Henri Guyot. Il devient professeur de zoologie et de géologie à l'université Harvard en 1847. Dans son Essay on Classification de 1851, Agassiz défini un certain nombre de races humaines basées sur les zones climatiques, zones qui permettent, selon lui, de classer tous les animaux, plantes et variétés humaines. Il définit ainsi la zone tempérée de l'Amérique de l'ouest (les peuples indigènes à l'ouest des Rocheuses) ; la zone tempérée de l'est de l'Amérique (l'est des Rocheuses) ; l'Asie tropicale (au sud de l'Himalaya) ; l'Asie tempérée (à l'est de l'Oural et au nord de l'Himalaya) ; l'Amérique du sud tempérée ; la Nouvelle-Hollande (l'Australie) ; l'Arctique (Alaska et Canada arctique) ; le Cap de Bonne Espérance (l'Afrique du Sud) ; et l'Amérique tropicale (l'Amérique centrale et les Caraïbes). Il contribue ainsi à fournir au racisme une caution qu'on jugeait alors scientifique.

En 1852 il accepte un poste d'anatomie comparée à Charlestown mais démissionne après deux ans. À partir de cette date son travail scientifique diminue mais il a une influence profonde, à travers des décennies d'enseignement, sur de futurs grands scientifiques tels que David Starr Jordan (1851-1931), Joel Asaph Allen (1838-1921), Joseph Le Conte (1823-1901), Nathaniel Southgate Shaler (1841-1906), Alpheus Spring Packard (1839-1905), Temple Prime (1832-1905) et son fils Alexander Emanuel Agassiz (1835-1910).

En retour son nom est attaché à plusieurs espèces, Apistogramma agassizi, Isocapnia agassizi et Gopherus agassizi, ainsi qu'ici et là à travers le paysage américain, tel le lac Agassiz, le précurseur au Pléistocène du lac Winnipeg et de la Rivière Rouge. Il a été aussi à l'origine de la création du Muséum d'anatomie comparée à Cambridge, qui recevra ses collections à sa mort, et fait une première étude de la dernière glaciation en Amérique du Nord.

Durant cette époque sa renommée grandit, y compris auprès du grand public, devenant l'un des plus fameux scientifiques de son temps. En 1857 il est si connu que Longfellow écrit The fiftieth birthday of Agassiz - Le cinquantième anniversaire d'Agassiz en son honneur. Agassiz continue à écrire avec quatre volumes de Natural History of the United States, Histoire naturelle des États-Unis qui sont publiés de 1857 à 1862. Il publie aussi un catalogue des articles dans son domaine de prédilection Bibliographia Zoologiae et Geologiae en quatre volumes entre 1848 et 1854. En 1861 il reçoit la médaille Copley, la plus haute distinction de la Royal Society.

Sa santé se dégrade dans les années 1860 aussi il décide de retourner sur le terrain pour à la fois se relaxer et poursuivre ses études sur les poissons brésiliens. En avril 1865 il conduit une expédition au Brésil. De retour en 1866 il écrit A Journey in Brazil, un voyage au Brésil publié deux ans plus tard. En 1871 il visite les côtes sud de l'Amérique du Nord du côté Atlantique et Pacifique

Page générée en 0.256 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise