L'évolution en l'absence de traitement est la perte des dents.
Il existe plusieurs traitements.
La gingivite peut régresser complètement. La parodontite pourra être stabilisée. On peut récupérer de la hauteur d'os, mais la gencive risque de cicatriser à distance de son niveau initial.
Le traitement non chirurgical est le premier à entreprendre, avant tout.
C'est le préalable à tout traitement parodontal. Aucun traitement ne pourra être efficace en l'absence d'une bonne hygiène, permettant d'obtenir de bonnes conditions de cicatrisation.
Le brossage doit être réalisé deux fois par jour, pendant au moins trois minutes, avec une brosse à dents souple, et complété par le fil dentaire ou des brossettes interdentaires.
Le tartre est éliminé à l'aide d'instruments à ultrasons (détartreur) ou mécaniques (curettes).
Lorsque la gencive est décollée, on peut susciter son ré-attachement en réalisant une désinfection mécanique de la surface de la racine concernée par le décollement. Cette désinfection mécanique n’est rien d’autre qu’un travail de lissage ou de polissage de la surface en question. Cette désinfection mécanique est appelée : surfaçage radiculaire. Elle sera réalisée après le détartrage. Cette opération ne concerne que la partie sous-gingivale de la surface radiculaire. Le surfaçage radiculaire est presque toujours réalisé sous anesthésie locale. Il est réalisé, le plus souvent par voie non chirurgicale. Dans certains cas il nécessitera une intervention chirurgicale dite "à lambeaux". Le travail sera réalisé par quadrants, sextants ou par demi-bouche.
Lorsque la maladie est trop avancée, certains praticiens préconisent un traitement plus poussé.
Tous ces traitements peuvent présenter des contre-indications : ils sont à éviter chez les fumeurs, les diabétiques non équilibrés, les personnes immuno-déprimées.
Le dentiste (ou parodontiste) réalise un lambeau pour accéder directement à la surface de la racine à traiter. Les suites sont plus longues que pour un détartrage/surfaçage simple.
Il s'agit de regagner de la hauteur d'os, en utilisant des os synthétiques (ou bio-os).
Technique récente, elle vise à ce que les tissus de l'individu se régénèrent.
Les résultats a long terme des traitements non chirurgicaux et chirurgicaux semblent cependant être identique.
Pour le traitement des poches parodontales, le laser est un outil non chirurgical très efficace. Il nettoie et désinfecte les poches, grâce à son action stérilisante, anti-inflammatoire et biostimulante. Associé à un éventuel détartrage, les chirurgiens-dentistes laséristes obtiennent souvent d'excellents résultats, avec reconstitution des os. Ce traitement permet le réattachement des tissus le long de la racine des dents, ce qui réduit, voire élimine la mobilité dentaire. Il permet aussi d'éliminer les saignements de gencive et la mauvaise haleine d'origine gingivale.
L'utilisation du microscope et d'une médication appropriée permet de contrôler la flore bactérienne et parasitaire. Cette démarche provoque un retour au biofilm de santé et s'accompagne d'une fermeture et guérison des poches parodontales.
Le traitement symptomatique consiste à traiter les signes visibles de la maladie. Il est utilisé soit en complément du traitement étiologique, soit pour atténuer les signes résiduels à la fin du traitement curatif, en particulier les mobilités dentaires.
Il existe plusieurs techniques. La plus commune aujourd'hui consiste à faire une petite tranchée sur la face linguale (côté langue) ou occlusale des dents concernées, et d'y noyer un fil métallique dans du composite.