L'île de Margarita appartient à l'État de Nueva Esparta qui regroupe plusieurs îles au large des terres vénézuéliennes. C'est, avec une superficie de 960 km², la plus grande île du pays. Elle est située entre les latitudes 10° 52' N et 11° 11' N et les longitudes 63° 47' 0 et 64° 24' 0. Sur sa partie la plus large, d'ouest en est elle mesure 62 km, et du Nord au Sud 32 km. Margarita se caractérise par la présence de deux masses montagneuses reliées entre elles par une lagune naturelle appelée « La Restinga ».
Elle compte de multiples plages de sable fin, bordées de cocotiers et de villages traditionnels.
Contrairement au continent, les précipitations sont assez rares sur l'île et le soleil brille presque toute l'année. Le climat est agréable, avec des températures comprises entre 24 °C et 32 °C, les vents alizés venant rafraîchir l'atmosphère. De plus, sa position géographique la protège des ouragans.
La Asunción, capitale de l'État de Nueva Esparta, est également la capitale de l'île. Elle a su conserver son caractère colonial, avec son château de Santa Rosa, célèbre pour avoir été en 1816 le lieu de captivité de Luisa Cáceres de Arismendi, héroïne de la guerre d'indépendance, et son église, construite au XVIe siècle, qui est l'une des plus anciennes du Venezuela.
Au sud-est de Margarita se trouve la partie plus peuplée de l'île. C'est là où est située Porlamar, fondée en 1536 sous le nom de Villa del Espíritu Santo. C'est la plus grande ville de Margarita, avec environ 85 000 habitants. Elle se trouve entre les villes de Los Robles et Pampatar, et forme avec elles ce que l'on peut considérer la capitale commerciale de Margarita. Tout près de là se trouve la ville de El Valle (la vallée), où est né Santiago Mariño, héros de l'indépendance du Venezuela, et où se produisit l'apparition de la vierge de El Valle, la patronne de l'île.
Au nord-est de l'île, se trouve la ville de Juan-Griego (environ 25 000 habitants) d'où l'on peut visiter un petit fort et admirer le coucher de soleil. Cette ville sera désenclavée et reliée à Porlamar par la construction (en cours) d'une autoroute qui devrait être terminée fin 2009.
La partie Ouest de Margarita bien que très belle, est beaucoup moins développée que l'autre partie.
La péninsule de Macanao se présente comme une langue de terre escarpée et déserte. On n'y trouve que quelques villages de pêcheurs. Elle est en train de devenir le réservoir écologique de l'île, grâce à une initiative de Corpoturismo (Corporation de Tourisme du Venezuela). C'est une zone assez aride, à la terre rougeâtre et aux paysages sauvages. Elle contient pourtant des merveilles. L'une d'entre elles est le Parc National de La Restinga, labyrinthe de canaux et de palétuviers, où il est possible de se promener en bateau pour profiter d'un écosystème de plus de mille espèces végétales et animales.
Au sud de Margarita, se trouvent deux îles plus petites qui lui sont rattachées, Coche et Cubagua, ainsi qu'un petit archipel au nord-est, Los Frailes.
D'une superficie de 55 km2, l’île de Coche est située au Sud de Margarita.
Coche possède un climat chaud, avec une température moyenne de 28 °C. En dehors des localités, le relief de l'île est désertique et argileux.
Sa population — 8 200 habitants en 1999 — se concentre principalement dans les villages de San Pedro de Coche — la capitale —, El Bichar, Guinima, El Amparo et El Guamache. Les communautés qui y vivent se consacrent essentiellement à la pêche artisanale, et possèdent un folklore riche, qui se manifeste lors des fêtes traditionnelles en l'honneur de leurs saints patrons.
L’île de Cubagua, tire son nom de la langue des Caraïbes et signifie « grand gibier », mais on ne sait pas avec précision si c'est en raison de la forme de l'île, ou parce qu'il existait précédemment là de telles espèces. Située au Sud de Margarita et légèrement au nord-est de Coche, avec une superficie approximative de 17 km², abrite les ruines de la ville de Nueva Cádiz, la première ville fondée par les espagnols sur le territoire du Venezuela et de l'Amérique du Sud.
Elle est en outre une réserve forestière, archéologique et géologique.
Après sa découverte par Christophe Colomb — lors de son troisième voyage, en 1498 — Cubagua a été attribuée en 1501 à Alonso de Ojeda et à Alonso Niño. Elle fut appelée l’« île riche » ou l’« île des perles », et petit à petit, on la vit se couvrir de petites fermes réparties sur toute l'île.
Le 25 décembre 1541, un raz-de-marée dévasta Cubagua, rasant de nombreuses maisons, détruisant la ville naissante de Nueva Cádiz dans sa totalité, l'eau entraînant les décombres vers la mer.