Mary Wollstonecraft a eu ce que la spécialiste Cora Kaplan appelle une postérité « curieuse » :
« Pour un écrivain activiste touchant à de nombreux genres... la vie de Mary Wollstonecraft a, jusqu'au dernier quart de siècle, intéressé beaucoup plus les lecteurs que ses écrits. »
Après l'effet dévastateur des Memoirs (« Souvenirs ») de Godwin, la réputation de Mary Wollstonecraft se retrouve en lambeaux pour un siècle ; elle est mise au pilori par des écrivains comme Maria Edgeworth, qui la prend comme modèle pour la « bizarre » Harriet Freke de son roman Belinda (1801). D'autres romancières, telles que Mary Hays, Charlotte Turner Smith, Fanny Burney et Jane West mettent en scène des personnages analogues, toujours dans le but de transmettre « une leçon de morale » à leurs lectrices. Comme l'explique Virginia Sapiro, les œuvres de Mary Wollstonecraft sont peu lues tout au long du XIXe siècle, car « ses critiques laissent entendre ou déclarent qu'aucune femme soucieuse du respect qu'elle se doit à elle-même ne saurait lire ses œuvres ».
Une des rares personnes à s'y risquer est George Eliot, écrivain prolifique de pages critiques, d'articles, de romans et de traductions. En 1855, elle consacre un essai aux rôles et aux droits des femmes, dans lequel elle met en parallèle Mary Wollstonecraft et Margaret Fuller. Cette dernière, journaliste américaine, critique et activiste des droits de la femme, avait, tout comme Mary Wollstonecraft, voyagé sur le Continent, été impliquée dans le combat réformiste, en particulier lors de l'éphémère République romaine de 1849, et avait eu un enfant d'un homme qu'elle n'avait pas épousé. Millicent Garrett Fawcett, suffragette et, plus tard, présidente de l’Union nationale des sociétés pour le suffrage des femmes (National Union of Women's Suffrage Societies), rédige une l'introduction pour l'édition de Défense des droits des femmes réalisée lors du centenaire de sa parution, lavant la mémoire de l'auteur et la présentant comme l'initiatrice du combat pour le droit de vote des femmes. Avec l'arrivée du mouvement féministe moderne, des femmes aussi éloignées politiquement que Virginia Woolf et Emma Goldman s'emparent de l'histoire de la vie de Mary Wollstonecraft et célèbrent ses « expériences de vie » (experiments in living), comme les appelle Virginia Woolf dans un essai devenu célèbre. Nombreux sont ceux, cependant, qui continuent à décrier le mode de vie de Mary Wollstonecraft, dont les œuvres restent négligées.
Avec l'émergence de la critique féministe universitaire des années 1960 et 1970, ces œuvres reviennent au premier plan des préoccupations intellectuelles. Leur fortune reflète celle de la seconde vague du mouvement féministe ; à titre d'exemple, au début des années 1970, six biographies majeures de Mary Wollstonecraft sont publiées, présentant « sa vie passionnée qui se juxtapose à son programme radical et rationaliste » (her passionate life in apposition to [her] radical and rationalist agenda). Mary Wollstonecraft est alors vue comme une personnalité nourrie de paradoxes, qui intrigue car ne correspondant pas au féminisme des années 1970 (the personal is the political, « le personnel, c'est le politique »). Au cours des années 1980 et 1990, une nouvelle image émerge à son tour, celle d'un personnage issu de son époque ; ainsi, Claudia Johnson, Gary Kelly et Virginia Sapiro soulignent la continuité de pensée la reliant à des courants de pensée majeurs touchant à des sujets comme la sensibilité, l'économie et la théorie politique.
Plus récemment, son œuvre intéresse et influence le féminisme en dehors du milieu universitaire. Ayaan Hirsi Ali, écrivain politique, naguère musulmane, devenue très critique à l'égard de l'Islam, en particulier pour ses lois sur les femmes, cite la Défense du droit des femmes dans son autobiographie Ma vie rebelle (Infidel) et écrit qu'elle s'est « inspirée de Mary Wollstonecraft, penseuse pionnière du féminisme, assurant les femmes qu'elles possèdent la même capacité de raisonnement que les hommes et, par voie de conséquence, méritent les mêmes droits que ceux dont ils disposent ».