Médecine durant l'Antiquité romaine - Définition

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Type d'institution médicale

Médecine publique

Le consul, Caius Julius Mento, en 431 av. J.-C., a consacré un temple médical d'Apollon (« le guérisseur »). Il y avait également un temple salut (« santé ») sur le Mons Salutaris, un éperon du Quirinal. Il n'y a cependant aucune preuve que ces temples aient possédé les équipements médicaux liés à un Aesculapium.

Île Tibérine, aval.

En -293, la construction du premier Aesculapium dans la ville de Rome, sur l'île du Tibre après que des officiels de la République ont consulté les Livres Sibyllins à cause d'une épidémie de peste. Il est inspiré de celui d'Épidaure. On a découvert sur l'île des bains ainsi que des restes de sacrifices et d'offrandes (donaria). Le serpent sacré d'Épidaure a été déplacé rituellement vers le nouveau temple.

Île Tibérine, amont.

Le centre a fini par couvrir toute l'île qui incorporait un centre de cure à long séjour. Claude a publié une loi libérant les esclaves envoyés pour traitement mais abandonnés là-bas par leur maître. Les Aesculapium fonctionnaient comme les autres temples et les acteurs devaient contribuer par un certain nombre d'actes, payant ou non, qui devaient être inscrits sur des registres. Les Aesculapium étaient sous la responsabilité de magistrats. L'État finançait une partie, au moins, de leur fonctionnement.

Médecine militaire

On sait peu de chose sur la médecine militaire sous la République. Les auteurs qui ont décrit l'appareil militaire avant Auguste, comme Tite-Live, expliquent que les blessés étaient cantonnés dans les villages aux alentours des zones de conflit. Il devait cependant exister des médecins civils au service de l'armée. Auguste en professionnalisant l'armée, y joint des médecins, les aerarium. Comme tous les militaires, ils doivent s'engager. Leur période d'engagement est de 16 ans au sein des valetudinaria l'équivalent militaire des aesculapia. Les médecins militaires romains sont bien formés, contrairement à certains homologues civils.

Les carrières militaires

Sous Auguste, les noms des spécialités militaires commencent à être connus. Les milites medici étaient exemptés de toutes autres fonctions (immunes). Les médecins, quels qu'ils soient, avaient une certaine importance et étaient respectés.

L'administrateur du valetudinarium était l’optio valetudinarii. Il restait soumis au Praetor. Les ailes de cavalerie possédaient leurs medici alarum et les trirèmes de la marine leurs medici triremis. Il existait par ordre d'importance le rang de medicus legionaris puis de medicus cohortis et enfin le medici ordinarii qui est le médecin de base. Les ordinarii avait le rang d'un centurion sans pour autant commander des hommes. Il existait également des medici castrorum mais il est difficile, car les sources manquent, de faire la différence entre leurs fonctions. Il existe naturellement plusieurs spécialités. Certains sont mieux payés que d'autres comme le medicus duplicarius qui est payé le double.

À côté des médecins, on suppose qu'il existait des assistants-médecins. Peut-être étaient-ils civils, esclaves ou même soldats de garde. Il n'y avait pas d'infirmier (noscomi) dans l'armée. Les spécialités identifiées sont les vulnerarii, les chirurgiens, les plus nombreux aussi, les capsarii qui intervenaient directement derrière la première ligne. La colonne Trajane dépeint des scènes de bataille, les médecins y intervenant pour évacuer des blessés vers le valetudinarium.

Valetudinarium

Les valetudinaria deviennent permanents dans les camps militaires romains sous Auguste; on a pu, en effet, trouver des outils médicaux lors de fouilles. Ces valetudinaria se composaient d'un quadrilatère de pièces autour d'un jardin où était cultivées des plantes médicinales. On retrouvait les mêmes pièces dans ce quadrilatère que dans un Aesculapium c’est-à-dire, en général, une cuisine, des latrines, des bains, une officine de pharmacopée, une morgue... Bien que ne connaissant pas les bactéries, les médecins romains faisaient le nécessaire pour empêcher les infections. Les réservoirs d'eau courante pour boire et se baigner étaient isolés et placés en amont des évacuations d'eau courante et des latrines. Les salles d'attente se trouvaient à l'extérieur de ce quadrilatère.

Lorsque les capsarii ne pouvaient pas intervenir sur place, des ambulances hippomobiles évacuaient les blessés vers les valetudinaria. Les ambulanciers étaient payés au nombre de blessés sauvés. Les valetudinaria les plus grands pouvaient administrer 400 à 500 lits. Si le nombre de lits disponibles était insuffisant, l'optio valetudinarii pouvaient faire évacuer les patients sur les villages alentour, comme sous la République.

Le medicus devait pouvoir traiter n'importe quelle blessure reçue après la bataille.

Médecine privée

En 219 av. J.-C. un chirurgien (vulnerarius) du Péloponèse, Archagathus est invité à rester à Rome. L'état lui confère la citoyenneté et lui fournit un bureau (taberna) près du compitium Acilii. C'est le premier médecin privé connu à Rome.

Les médecins des pauvres étaient pauvres, les médecins les plus connus, qui servaient les riches étaient riches également. Plaute signale qu'une visite de médecin, pour les pauvres, pouvait valoir moins d'un sesterce. Les médecins n'avaient pas très bonne réputation. Pline l'Ancien souligne la façon dont les marchandages de tarif entre les médecins et les familles des patients moribonds sont mal perçus. En 368, Valentinien promulgue une loi interdisant aux médecins d'accepter les honoraires promis par des malades en danger de mort. Sans formation réelle, la plupart des médecins étaient considérés comme des tricheurs, des menteurs et des charlatans. Ils pouvaient aussi être coiffeur, vendre des cosmétiques, ou de produits miracles, etc.

Les honoraires étaient variables en fonction des médecins et des clients. Par exemple, Antonius Musa qui soigna Auguste pour ses problèmes de nerfs fut non seulement affranchi mais en devenant son médecin personnel, reçu 300 000 sesterces par an pour cette seule charge.

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