Médecine durant l'Antiquité romaine - Définition

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odontologie, Médecine vétérinaire

Études de médecine

La première école de médecine s'ouvre en 14 sous Auguste et l'enseignement y est donné en grec. Il a été mis en place des systèmes d'accréditations délivrées par les organismes sacerdotaux ou de familles illustres de médecins cependant la plupart des médecins n'avaient pas les moyens de suivre les cours de l'Aesculapium et apprenait avec un maître, lui-même plus ou moins formés. Lorsque sa clientèle était suffisamment développée, l'apprenti (discens) devenait médecin (medicus). Les savoirs médicaux à acquérir étaient basés sur les savoirs en pharmacologie et phytothérapie, les savoirs anatomiques pour la chirurgie et le diagnostic, les savoirs religieux pour les prières indispensables, des savoirs empiriques comme pour l'hygiène ; la plupart des savoirs théoriques étaient peu appréciés des romains.

Les médecins se répartissaient en écoles qui traitaient d'après certains principes généraux, empiriques, méthodiques, pneumatiques, éclectiques, ou en faisant prévaloir l'emploi de certains moyens curatifs ou diététiques, tels que la gymnastique, l'hydrothérapie, l'oinothérapie, etc. La chirurgie et la médecine n'étaient pas généralement exercées par les mêmes praticiens, bien que le chirurgien soit aussi qualifié de medicus

L'aspect religieux

Le centaure Chiron passait pour avoir enseigné à Esculape l'art de guérir, en même temps que les incantations

L'inscription découverte à Épidaure, où Apellas relate sa guérison, donne les détails d'un traitement diététique et psychique où le charlatanisme théurgique a peu de part, et nombre d'autres témoignages du même genre existe, sans en excepter le névropathe Aristide. Mais ce qu'il y a de raisonnable dans la médecine sacerdotale est précisément ce qu'elle a emprunté à la médecine séculière ; le seul élément utile qu'elle y ait ajouté est ce que nous appelons aujourd'hui la suggestion, méthode curative commune à tous les charlatanismes, et croyances médico-religieuses (voir placebo). Depuis l'époque alexandrine, elle s'est de plus en plus altérée par un mélange de moyens magiques et théurgiques, cela tient précisément aux atteintes profondes que reçut le génie hellénique du fait de sa diffusion dans des pays et chez des peuples où le rationalisme scientifique n'existait pas. Il faut également tenir compte, après le IVe siècle, de l'influence du mystique chrétien.

Outre Esculape ou Asclépios, voici une liste de divinités liées à la santé :

  1. Angita (guérison + sorcellerie)
  2. Angitia (santé, poison) ou anguitina
  3. Carna (organe, santé)
  4. Clitumnus (santé en Ombrie)
  5. Endovelicus (ibérique santé)
  6. Febris (santé fièvre)
  7. Salus (hygiène)
  8. Meditrina(vin et santé)
  9. Valentia (santé)
  10. Veiovis (santé)
  11. Lucine (accouchement)

La maladie

Les médecins de l'antiquité avaient compris que l'état général d'un patient influençait son risque de contracter une maladie. Le serment d'Hippocrate obligeait les médecins à donner l'exemple par une vie saine. Ils considéraient que la première cause des maladies était l'absence d'hygiène de vie ; il fallait travailler au grand air et vivre sainement. Végèce expose également qu'éviter aux légions de traverser les zones marécageuses, leurs évitent les maladies.

Lorsqu'une personne devient malade (aeger), elle se languit, devient nauséeuse (nausea) et tombe dans la mort - (incidere in morbum). Les médecins soignent la maladie (curare morbum) et prescrivent des médicaments (medicus) ou des comportements (regimina). Si la maladie persiste, le patient se rend au cabinet du clinicus et s'installe sur le lit (clinum). Si la maladie est suffisamment grave pour que le patient ne puisse se déplacer, il fait appel à un chirurgius.

Hygiène

C'est dans la maîtrise de l'hygiène que les médecins romains sont peut-être les plus surprenants. Bien que ne connaissant pas l'existence des bactéries, ils savaient qu'ils devaient faire bouillir leurs instruments de chirurgie, qu'il ne fallait pas mélanger eaux usées et eaux propres... Par ailleurs, ils attachaient la plus grande importance à la qualité de l'eau qu'ils buvaient et dans laquelle ils se baignaient régulièrement.

Chirurgie

Instruments chirurgicaux Romains trouvés à Pompéi.

On a découvert des instruments de chirurgie datant de cette époque qui seraient très familiers à un chirurgien moderne, on en conclut qu'en matière de chirurgie le savoir des médecins romains n'a pu être égalé qu'après la renaissance voire l'époque moderne.

Les chirurgiens utilisaient scalpels, crochets, leviers, sondes, forceps, cathéters, spéculums sur des patients anesthésiés avec de l'extrait de pavot, de (morphine) et de l'extrait de jusquiame noire (scopolamine). On savait également opérer certaines cataractes avec des aiguilles. Les instruments étaient bouillis avant emploi. Les blessures étaient lavées en vinaigre et piquées. On utilisait la traction pour remettre en place les os fracturés. On a découvert des spéculums anaux et vaginaux ce qui implique les médecins romains examinaient la taille et l'état des organes internes accessibles par les orifices naturels et étaient capables de faire ainsi des diagnostics ou de pratiquer des interventions.

D'autres instruments médicaux étaient utilisés dans la Rome antique:

Cathéters romains en bronze.

Les crochets à os : Ces instruments longs et fins sont principalement utilisés pour découper les tissus. Les Grecs ont également utilisé cet outil. Les crochets sont classés en deux catégories : pointus et durs. Les crochets ont été utilisés pour enlever les tissus mous après les blessures et les crochets durs ont été utilisés pour les dissections.

Les foreuses à os : elles sont à l'image d'un tire bouchon. C’est à cela que ressemblait une perceuse à os. Les perceuses à os ont été utilisées pour enlever les tissus osseux abîmés du crâne ou pour retirer un corps étranger. Des outils similaires ont été utilisés par l'homme préhistorique pour éliminer les mauvais esprits.

Spatule: Cet instrument a été utilisé pour mélanger divers onguents et les appliquer aux patients.

La Sonde : Cet instrument a été utilisé pour examiner attentivement une blessure avant de la soigner.

Scie chirurgicale : Cet instrument a été utilisé pour couper les os au cours des amputations et des interventions chirurgicales.

Le cathéter  : pour le sondage urinaire. Il était probablement beaucoup moins bien toléré que les sondes modernes du fait que les cathéters romains étaient en métal, en général en bronze.

Obstétrique et gynécologie

On a découvert des spéculums vaginaux qui suggèrent que la gynécologie ait été pratiquée.

L’oculisme

Timbre pour le marquage des bâtonnets semi-solides pour pommades oculaires (collyres) avant qu’il durcissent.

Une stèle gallo-romaine découverte aux Ronchers (Meuse) est conservée au musée de Bar-le-Duc. Le registre supérieur représente un oculiste inspectant l'œil d'une patiente en abaissant la paupière à l'aide d'un petit instrument; au registre inférieur le médecin est figuré auprès du lit d'un malade. L'oculiste, médecin ou chirurgien, s'appelait chirurgus ocularius, medicus ocularius ab oculis ou opittalmicus. Les oculistes de la région nord-ouest de l'Empire nous ont laissé plus de deux cents cachets. Un cachet d'oculiste est une plaquette prismatique, généralement en serpentine, en stéatite ou en schiste ardoisier. Les tranches portent des inscriptions latines gravées à rebours, mentionnant :

  • les noms de l'oculiste, inventeur ou vendeur d'un collyre; L'indication du nom de l'oculiste fait rarement défaut". Quelques cachets portent deux ou trois noms, témoignant d'une succession ou d'une association d'oculistes, ou de l'exploitation par un oculiste
  • le nom (grec. mais latinisé) et l'usage du collyre
  • parfois son mode d'emploi.

La pharmacopée

L'antiquité n'a pas connu l'équivalent du pharmacien moderne, qui exécute, sur l'ordre du médecin et sous le contrôle de l'État, des prescriptions magistrales ou officinales. En principe, le médecin préparait lui-même ses médicaments ; il pouvait en acheter les ingrédients chez le pharmacopole, sorte d'herboriste qui, à son tour, se fournissait de plantes médicinales chez le rhizotome. À l'origine, la cueillette des simples souvent accompagnée de cérémonies magiques et effectuée dans certaines circonstances seulement constituait une partie essentielle de l'art de guérir. Les romains connaissaient de nombreuses plantes et remèdes.

Parmi les plantes utilisées en médecine dans la Rome antique citons les suivantes :

Le fenouil: On lui attribuait des propriétés calmantes.

La grande aunée: utilisée pour faciliter la digestion.

La sauge: Bien qu'elle ait peu de valeur médicinale, elle a une grande importance religieuse.

L’ail: bénéfique pour la santé, en particulier le cœur.

Le fenugrec: utilisé pour le traitement de la pneumonie.

La moutarde

Le romarin

Le silphium: Utilisé pour une grande variété de maladies et - en particulier pour le contrôle des naissances.

Ces savoirs pouvaient également être utilisés pour fabriquer des poisons et il nous est parvenu plusieurs histoires ou des médecins ont utilisé leurs connaissances dans ce domaine. Eudème, ami et médecin de Livie, femme de Drusus César, fils de Tibère, aida à empoisonner Drusus, de complicité avec Livie, en l'an 23 ap. J.-C..

Exemple de préparation médicinale :

  • Tetrapharmacum
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