Mékong - Définition

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Problèmes environnementaux

À Vientiane, lors des basses-eaux en avril.

Les deux sujets les plus controversés sont ceux de la construction de barrages et la destruction de sauts.

Plusieurs barrages ont déjà été construits sur des affluents du fleuves, notamment celui de Pak Mun en Thaïlande. C’est une stratégie critiquée au niveau du coût ainsi qu’en raison des dommages infligés à l’environnement et aux villageois.

La Chine a un grand projet de construction de barrages sur le fleuve ; un a déjà été construit à Manwan, et un second est en cours de construction à Dachaoshan. Douze autres sont à l’étude.

Le Cambodge, pays dévasté par la guerre, est complètement dépendant du fleuve pour nourrir ses habitants et mener son économie. Les inondations annuelles fournissent de l’eau, si précieuse dans un pays sec, et remplissent le lac Tonle Sap. Toutes les villes principales du pays sont sujettes aux inondations. La Commission pour le Mékong a accusé la Chine de ne pas se soucier de ses voisins en aval avec ses projets de barrages sur le fleuve. Depuis la construction du premier barrage chinois, beaucoup d’espèces sont en danger d’extinction, dont le dauphin et le lamantin du Mékong, le niveau du fleuve a baissé, les poissons pêchés sont plus petits et moins nombreux, le port de Chiang Rai fonctionne à un quart de son activité normale, et la navigation entre Chiang Rai et Luang Prabang dure deux jours en raison du niveau d’eau insuffisant.

Les nouveaux barrages à l’étude auront un impact encore plus négatif sur le fleuve une fois la construction achevée. Tous les pays en aval souffriront d’une pollution accrue (due au développement et à la faible mise en application des lois concernant la pollution en Chine). Les pesticides et l’industrie lourde vont polluer les réserves de vivres et encourageront les efflorescences algales des organophosphates de l’agriculture, menant à des invasions d'Eichhornia. Ils vont aussi bloquer les migrations d’espèces de poissons.

D’autres problèmes surgissent : des courants trop forts à certains endroits pendant que la Chine détruit des rochers, des bancs de sable et des gorges et ralentit l’eau en la contenant entre des barrages pour inonder section après section. Les habitants de la région vont être déplacés. Le Cambodge est le pays le plus à risque, dépendant de courants et d’inondations bien précis ; on y craint des famines, comme celle qui aurait décimé la civilisation d’Angkor il y a 700 ans. Toutes les grandes villes du Laos sont sur le fleuve, ainsi que la plus grande et importante ville du Viêt Nam, Hô-Chi-Minh-Ville, qui sera affectée par les courants insuffisants et la pollution. Même la Thaïlande n'est plus à l'abri, puisqu'en 2010, le Mékong ayant atteint son niveau le plus bas depuis 20 ans, la population commence à connaître des pénuries d'eau.

Ponts

Le haut Mékong, en Chine, est traversé par plusieurs ponts.

Ponts au Laos

Le « pont de l'amitié lao-thaïlandaise » lie les villes de Nong Khai et Vientiane. Long de 1 170 mètres, il comporte deux voies larges de 3,5 m chacune, encadrant une voie ferrée au milieu.

Le « second pont de l'amitié lao-thaïlandaise » lie Mukhadan à Savannakhet. Il mesure 1 600 mètres de long et 12 de large et comporte deux voies. Il est ouvert au public depuis le 9 janvier 2007.

Il existe un troisième pont, non frontalier, à Paksé. Il mesure 1 380 mètres et a été terminé en 2000. Deux autres ponts sont en construction à Thakhek et Houei Sai (achèvements prévus en 2012 et 2013).

Ponts au Cambodge

Au Cambodge, le Pont Kizuna (deux voies) près de la ville de Kompong Cham relie Phnom Penh aux provinces isolées de Rotanah Kiri et Mondolkiri, et plus loin au Laos.

A une quarantaine de kilomètres au nord de Phnom Penh le Pont Prek Tamak est en construction, ouverture prévue en 2011 ; à ce jour aucun projet n’est en cours de réalisation à Phnom Penh.

Ponts au Viêt-Nam

Au Viet-nam, le Pont My Thuan (Mỹ Thuận), haubanné, traverse le premier bras du Mékong à une dizaine de kilomètres en amont de Vinh Long (Vĩnh Long) depuis 2000. Le Pont Rach Mieu (Rạch Miễu) le franchit à une dizaine de kilomètres en amont de My Tho (Mỹ Tho), entre les provinces de Tien Giang (Tiền Giang) et Ben Tre (Bến Tre), depuis fin 2008.

Le grand pont haubanné de Can Tho (Cần Thơ), dont le chantier a subi un grave accident à la mi-automne 2007, ne sera ouvert sur le deuxième bras qu’au début 2010.

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