Menstruation - Définition

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Histoire & Sociétés

La menstruation est un phénomène physiologique “spectaculaire”, à l'origine de nombreuses croyances et tabous culturels; Cesare Lombroso la liait ainsi à la criminalité féminine.

Masters et Johnson rappelent :

« En 1878, le prestigieux British Médical Journal édita une série de lettres de médecins qui donnaient des «preuves» que le contact d’une femme qui avait ses règles pouvait abîmer le jambon qu’elle avait touché. »

Dans les sociétés traditionnelles, il existe également de nombreuse croyances liées aux menstruations. Par exemple, chez les Marquisiens :

« Les menstruations étaient entourées de plusieurs restrictions, et étaient la principale raison pour laquelle les femmes étaient régardées comme impures et impies. Les femmes ayant leurs règles devaient être évitées sous peine d'avoir la lèpre, par contamination par contact avec elles, ou avec le fluide menstruel ou avec leur vêtements. Les restrictions liées aux menstruations ont ensuite été étendues pour toutes les femmes pubères à toutes les occasions. Il était interdit aux femmes de passer au-dessus de tout objet ou structure, ou de passer au-dessus de la tête d'une personne. Ainsi, une femme ne pouvait pas s'asseoir sur la selle d'un homme, aller en canoë, ou s'asseoir sur une chaise ou sous le porche d'une maison si un enfant était également en dessous. Car autrement elle contaminait l'objet ou la personne. Et la contamination ne pouvait être enlevée qu'en tuant la femme, ou en détruisant l'objet, ou en pratiquant le rituel ha'a tahe tahe. »

Contrôle hormonal

Cycle menstruel et hormonal

La fonction de reproduction, c'est-à-dire la production des gamètes et des hormones gonadiques, est contrôlée par l'axe hypothalamo-hypophysaire. L'hypothalamus synthétise et libère de manière pulsative une hormone peptidique (GnRH = hormone gonadolibérine) qui stimule la libération par l'hypophyse antérieure de deux hormones FSH et LH. Les hormones principales ovariennes impliquées dans le contrôle du cycle menstruel sont les œstrogènes, la progestérone et l'inhibine. Au début du cycle, l'hypophyse antérieure (glande pituitaire) libère la FSH (hormone stimulant la folliculogenèse) signalant au follicule immature de grandir dans les ovaires. Le follicule est un sac contenant l'ovocyte. Normalement, un seul ovule est produit par cycle. Il n'y a pas de coordination gauche/droite. Le même ovaire peut donc théoriquement émettre un ovule plusieurs mois de suite. En fait, la présence d'un corps jaune dans un ovaire perturbe fortement la sélection du follicule dominant, de telle sorte que chez 88 % des femmes, l'ovulation se produit alternativement dans un ovaire, puis dans l'autre. Le premier follicule à se développer sécrète de l'inhibine. Les niveaux d'œstrogènes montent comme l'hormone est sécrétée par le follicule qui se développe. Ce taux d'œstrogènes est à son maximun juste avant l'arrivée de l'ovulation.L'ovulation a lieu le 14e jour du cycle, environ 36 h après le pic de LH (hormone lutéotrophe) libérée par l'hypophyse antérieure. Ce pic de L.H est provoqué par l'importante quantité d'œstrogènes qui était présente juste avant l'ovulation.(cours La Procréation)

Après l'ovulation, œstrogènes et progestérone sont chacun sécrétés par le corpus luteum (ou corps jaune) qui se développe à partir du follicule rompu et reste dans l'ovaire. Le rôle de la progestérone est de préparer le corps pour une éventuelle grossesse. En particulier, la progestérone provoque une augmentation de la température basale d'environ 0,3 °C. Cette augmentation de la température peut être utilisée pour détecter l'ovulation.

Si aucune grossesse n'intervient le corpus luteum dégénère et le niveau des hormones chute brutalement, ce qui provoque l'élimination de l'endomètre lors de la menstruation.

S'il y a une grossesse, le placenta produit les hormones pour interrompre le cycle menstruel :

  • hCG (hormone gonadotrophine chorionique humaine) pour garder le corpus luteum ;
  • inhibine pour empêcher une autre ovulation.
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