Mir (station spatiale) - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Mir (du russe Мир signifiant « paix » et « monde ») est une station spatiale russe. Mise en orbite le 19 février 1986, elle est détruite volontairement le 23 mars 2001.

Histoire

La station orbitale a été construite en orbite en reliant différents modules, chacun lancé séparément à partir du 19 février 1986 et jusqu'en 1996. La station Mir était basée sur la série des stations spatiales Saliout précédemment lancées par l'Union soviétique. Pendant le programme Navette Mir, la station russe Mir a combiné ses possibilités avec celles des navettes spatiales des États-Unis. La station orbitale Mir a fourni un grand et habitable laboratoire scientifique dans l'espace. Les navettes spatiales visitant ont fourni le transport et les approvisionnements, aussi bien que les agrandissements provisoires des lieux de vie et des emplacements de travail, créant le plus grand vaisseau spatial de l'histoire, avec une masse combinée de 250 tonnes. Les navettes visitant des États-Unis ont utilisé un collier d'accouplement modifié conçu pour la navette soviétique Buran qui était à l'origine prévue pour entretenir la station.

Avec ses 100 tonnes, la station Mir était aussi grande que six autobus. À l'intérieur, elle ressemblait à un étroit labyrinthe, envahi de tuyaux, de câbles et d'instruments scientifiques, ainsi que d'objets de la vie quotidienne, tels que photos, dessins d'enfants, livres et une guitare. Elle a généralement logé trois hommes d'équipage, mais elle en a parfois accueilli six pendant un mois.

Excepté pendant deux courtes périodes, la station Mir a été habitée sans interruption jusqu'en août 1999.

Les quinze ans de voyage de la station spatiale russe finissent le 23 mars 2001, quand la station Mir rentre dans l'atmosphère terrestre près de Nadi (Fidji) et tombe dans l'océan du Pacifique Sud. Freinée par les couches denses de l'atmosphère, Mir fond et brûle en grande partie et le reste des matériaux (entre 20 et 25 tonnes) tombe en pluie dans l'océan.

Vers la fin de sa carrière, on dévoile plusieurs projets privés visant à racheter la station Mir, probablement pour l'utiliser comme premier studio orbital de télévision/cinéma mais la station est finalement jugée trop instable pour être employée sans risque. Beaucoup dans la communauté de l'espace estiment toujours qu'au moins une partie de Mir était récupérable. Considérant les coûts d'entrée extrêmement élevés du matériel en orbite, se débarrasser simplement de la station Mir pouvait être considéré comme du gaspillage.

Phase Deux

La station russe Mir le 12 juin 1998

En juin 1992, le président des États-Unis, George H. W. Bush et le président russe Boris Eltsine ont accepté de s'associer pour l'exploration de l'espace : un astronaute des États-Unis embarquerait sur la station Mir et deux cosmonautes russes embarqueraient dans une navette spatiale.

En septembre 1993, le vice-président des États-Unis Al Gore et le Premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine ont annoncé des plans pour une nouvelle station spatiale, qui plus tard s'appellerait la station spatiale internationale (ISS). Ils ont également convenu que, en vue de ce nouveau projet, les États-Unis seraient largement associés au projet Mir dans les années à venir, sous le nom de code Phase One (« phase une »), l'ISS étant Phase Two (« phase deux »). Les navettes spatiales participeraient au transport des approvisionnements et des équipages. Des astronautes américains vivraient à bord durant des mois. Ainsi, les États-Unis pourraient partager et profiter de l'expérience unique détenue par la Russie avec ses séjours de longue durée dans l'espace.

Commençant en mars 1995, sept astronautes des États-Unis ont consécutivement passé vingt-huit mois à bord de la station Mir. Pendant ces années, la station spatiale est passée par des périodes rudes et plusieures urgences aigües se sont produites, notamment un incendie survenu le 23 février 1997, et une collision avec un cargo Progress (non piloté) le 25 juin de la même année. Dans les deux cas, l'évacuation complète de la station Mir (il y avait un Soyouz de secours pour le retour sur Terre) a été évitée avec une marge étroite. Le deuxième désastre a laissé un trou dans le module Spektr, qui a alors été isolé du reste de la station. Plusieurs sorties dans l'espace ont été nécessaires pour remettre en ordre la station Mir (ironiquement, l'une des sorties a été faite à l'intérieur du module Spektr dont tout l'air s'était échappé).

La coopération entre les États-Unis et la Russie a été loin d'être facile. Méfiance, manque de coordination, problèmes de langue, divergence de vue et d'intérêts ont posé beaucoup de problèmes. Après les désastres, le Congrès des États-Unis et la NASA ont envisagé d'abandonner le programme. L'administrateur de la NASA, Daniel S. Goldin, a décidé de continuer.

Page générée en 0.176 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales | Partenaire: HD-Numérique
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise