Môle (poisson) - Définition

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Introduction

Môle
 Môle en train de nager
Classification
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Sous-embr. Vertebrata
Super-classe Osteichthyes
Classe Actinopterygii
Sous-classe Neopterygii
Infra-classe Teleostei
Super-ordre Acanthopterygii
Ordre Tetraodontiformes
Sous-ordre Tetraodontoidei
Famille Molidae
Genre Mola
Nom binominal
Mola mola
(Linnaeus, 1758)
Répartition géographique
Mola mola.svg

Môle, Oceanário, 2009

La môle (Mola mola), appelée aussi poisson lune, est l'une des plus lourdes espèces de poisson, son poids moyen atteignant les 1 000 kilogrammes. On la trouve dans les eaux tropicales et tempérées tout autour du monde. C'est un animal à la tête proéminente, sans queue et peu épais par rapport à sa hauteur. Nageoires comprises, une môle peut être aussi haute que longue.

La môle se nourrit principalement de méduses qu'elle consomme en grandes quantités en raison de leur faible valeur nutritionnelle. Les femelles pondent plus d'œufs que n'importe quel autre vertébré connu. Le fretin de môle ressemble à un petit poisson-hérisson. Il possède de grandes nageoires pectorales et caudale. Son corps est recouvert d'épines qui disparaissent à l'âge adulte.

Les môles adultes ont peu de prédateurs, si ce n'est les lions de mer, les orques ou les requins. L'homme, dans certaines parties du monde, la considère comme un mets délicat comme au Japon ou à Taïwan mais la commercialisation de sa chair est interdite dans l'Union européenne. Elle se retrouve fréquemment, par accident, prise dans des filets. Il lui arrive aussi de consommer par erreur des déchets flottants, comme des sacs plastiques, qui peuvent entraîner sa mort.

Membre de l'ordre des Tetraodontiformes qui comprend les Tetraodontidae, Diodontidae et les Monacanthidae, la môle partage nombre de traits communs aux membres de ces familles. Elle fut même classée comme Tetraodon mola, une espèce du genre Tetraodon de la famille des Tetraodontidae. Finalement, la môle a été classée avec la Mola ramsayi dans un genre propre — Mola — dont elle est l'espèce type.

Description

Morphologie générale

Une môle attrapée en 1910 ayant un poids estimé à une tonne et demi

La môle ressemble à une tête de poisson sans queue. La forme de sa nageoire caudale lui donne son allure si particulière. C'est un poisson plat dans la largeur, ovoïde vu de face. Les nageoires pectorales sont petites par rapport aux nageoires dorsale et anale. La longueur de ces dernières peut presque doubler la hauteur de la môle. Le plus grand spécimen connu mesure 3,20 mètres de hauteur.

La môle a une longueur moyenne de 1,80 mètre et un poids moyen de 1 000 kg. On a cependant capturé certains spécimens mesurant jusqu'à 3,30 mètres et pesant 2 300 kg.

L'épine dorsale de la môle contient peu de vertèbres et est plus courte que celle d'autres poissons du fait de la forme de son corps. La moelle épinière d'une môle fait en moyenne 2,10 mètres de long pour un diamètre de 25 millimètres. Bien qu'elle appartienne à la lignée des Osteichthyes, poissons osseux, son squelette contient une part importante de tissus cartilagineux, plus légers que de vrais os, qui lui permettent d'atteindre cette grande taille[réf. incomplète]. Sa croissance ne s'arrête jamais : plus elle mange, plus elle grandit.

La môle n'a pas de vessie natatoire. Certaines sources indiquent que les organes internes de l'animal contiennent une concentration de neurotoxine et tetrodotoxine comme les organes d'autres Tetraodontiformes toxiques comme le fugu, par exemple. D'autres contestent néanmoins cette théorie.

Nageoires

La nageoire dorsale de la môle lui vaut parfois d'être confondue avec le requin
Môle en train de nager

Au long de son évolution, la nageoire caudale de la môle a disparu pour être remplacée par une pseudo-queue appelée clavus. Cette structure est formée à la convergence entre les nageoires dorsale et anale. Sans une véritable queue pour permettre une poussée vers l'avant et avec seulement des petites nageoires pectorales, la môle utilise ses longues et minces nageoires dorsales et anales pour la propulsion en les faisant bouger d'un côté à l'autre.

La môle nage souvent près de la surface où sa nageoire dorsale protubérante la fait ressembler à un requin. Il est néanmoins possible de la différencier des requins, en observant le sillage créé par leur nageoire dorsale à la surface. Les requins, comme la plupart des poissons, nagent en bougeant leur queue d'un côté à l'autre alors que leur nageoire dorsale avance sur une ligne droite. Les môles, quant à elles, font bouger leurs nageoires dorsales et anales, ce qui donne un mouvement de godille caractéristique. Le mouvement de la nageoire dorsale à la surface permet donc d'identifier la môle.

Peau

La couleur de la môle adulte varie entre gris argenté et blanc, avec une large palette de peaux tachetées, des taches parfois concentrées dans une région spécifique. La coloration est souvent plus sombre sur la surface dorsale, s'éclaircissant vers la zone ventrale, ce qui forme un camouflage en ombre inversée. La môle a la capacité de faire varier la couleur de sa peau du clair au sombre, notamment en cas d'attaque d'un prédateur. La peau, qui contient beaucoup de collagène réticulé, peut être d'une épaisseur allant jusqu'à 7,6 centimètres sur la surface ventrale et elle est couverte de pointes et d'une couche de mucus au lieu d'écailles. La peau sur le clavus est plus douce que celle sur le corps, qui peut être aussi rugueuse que du papier de verre .

Plus de 40 espèces de parasites peuvent vivre sur et sous la peau de la môle, ce qui la fait rechercher le soulagement par bien des manières. Dans les régions tempérées, elle passe par les champs de laminaires qui hébergent des poissons nettoyeurs et d'autres poissons qui retirent les parasites de sa peau. Dans les régions tropicales, la môle sollicite les poissons nettoyeurs des récifs. En exposant ses flancs à la surface, la môle permet aussi aux oiseaux marins de se nourrir des parasites de sa peau. Il a été rapporté que les môles pouvaient faire des sauts de plus de 3 mètres au-dessus de la surface de l'eau à la manière des baleines, ce qui serait également un effort pour déloger les parasites de son corps.

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