Monastère de La Rábida - Définition

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Introduction

Monastère de La Rábida
Vue générale de l'édifice

Nom local Monasterio de Santa María de la Rábida
Latitude
Longitude
Pays Espagne  Espagne
Région Andalousie  Andalousie
Département Province de Huelva  Province de Huelva
Ville Palos de la Frontera
Culte Catholique romain
Type Monastère
Rattaché à Franciscains
Début de la construction XIVe siècle
Fin des travaux XVe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique et Mudéjar
Protection Monument historique

Le monastère de Santa María de la Rábida est un monastère franciscain situé à Palos de la Frontera, dans la province espagnole de Huelva, en Andalousie. Il s'agit d'un monument important tant au niveau artistique qu'historique. Bâti aux XIVe et XVe siècles, il présente une belle architecture mêlant les styles gothiques et mudéjar, et dont les plus beaux fleurons sont l'église et le cloître. D'un point de vue historique, le monastère reste célèbre pour avoir accueilli Christophe Colomb quelques années avant son départ pour l'Amérique.

Quoique ayant souffert des ravages du temps et du tremblement de terre de Lisbonne de 1755, il présente aujourd'hui une fière allure, et renferme des objets commémoratifs des expéditions colombines. Sa place dans l'histoire et ses qualités esthétiques lui ont valu plusieurs distinctions. En 1856, il fut classé monument national. Il fut par la suite inclus, en 1967, sur la liste des sites colombins de la province de Huelva.

Histoire

Portrait posthume de Christophe Colomb attribué à Ridolfo del Ghirlandaio

Le site du monastère est occupé des millénaires. Des fragments de céramiques trouvées sur les lieux et exposées aujourd'hui dans le monument attestent de la présence sur les lieux d'établissements phéniciens, romains, wisigoths et almohades. La proximité de la mer et la proche confluence de l'Odiel et du Río Tinto expliquent certainement l'installation de divers groupes humains au fil du temps.

Les arabes élevèrent à l'emplacement actuel du monument un monastère de moines-soldats. Ce type de monastère est à rapprocher des couvents des ordres militaires, et était situé sur les lignes frontalières à défendre. On leur attribuait le nom de rábida ou rápita, d'où le nom du monastère actuel. Il reste de cette ancienne constructions quelques éléments épars.

Suite à la reconquête de la région au XIIIe siècle la Couronne de Castille remet la Rábida aux Templiers. Ils dédient ce lieu à Notre-Dame des Miracles en 1261, selon Francisco de Gonzaga, historien de l'ordre franciscain du XVIe siècle, et commencent les travaux de réaménagement. Au début du XVe siècle, par une bulle de Benoît XIII de 1412, le monastère passe entre les mains des Franciscains, dont une communauté occupait depuis 1403 un petit ermitage voisin.

La majeure partie des bâtiments conventuels sont édifiés au cours du siècle, grâce à la collaboration des nobles et des habitants de la région. En 1485, Christophe Colomb arrive à La Rábida après la fin de non-recevoir opposée par le roi Jean II de Portugal. Il trouve une oreille attentive auprès de deux frères du monastère, Juan Pérez et Antonio de Marchena. Ces derniers le soutiennent dans ses projets et lui conseillent de se rendre auprès d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon. La suite est connue.

Le monastère reçut par la suite les compagnons d'aventure de Colomb, dont Martín Alonso Pinzón, originaire de la ville, et qui fut enterré à La Rábida quelques semaines à peine après son retour du Nouveau Monde.

La communauté franciscaine poursuivit son activité durant les siècles suivants. En 1755, le tremblement de terre de Lisbonne endommage le monastère, qui est alors profondément remanié. Au XIXe siècle, l'invasion napoléoniennes et les lois de desamortización de Mendizábal ne chassent les moines et ne laissent le monastère en piteux état. Des travaux de restauration commencèrent en 1855 à l'initiative des Ducs de Montpensier et de la diputation de Huelva. Alphonse XII d'Espagne favorisa une seconde phase de travaux.

En octobre 1892, Isabelle II signa un décret, à l'initiative de son ministre Antonio Cánovas del Castillo. Ce texte autorisait la remise du monastère aux Franciscains. Cette mesure ne fut néanmoins appliquée qu'en 1920, date depuis laquelle les moines ont repris possession de La Rábida.

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