Monastères de la région de Gaza - Définition

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Monastère de Sévère*

Sévère d'Antioche, d'après sa Vie par Zacharie le Scholastique, est un disciple de Pierre l'Ibère. Après avoir reçu un héritage, vers 500, il acquiert un monastère, qu'il agrandit. Plusieurs sources différentes parlent de ce monastère, qui a existé au moins jusqu'au VIIe siècle.. Il se situait “dans le voisinnage du monastère de ses Pères, près de Maïouma de Gaza”.

Monastère de Pierre l'Ibère*

Pierre l'Ibère venant de Jérusalem avec son ami Jean rejoignit un petit monastère d'ermites "entre Maïouma et Gaza", vers 440. Il fut dès lors, jusqu'en 451, en contact avec Zénon (voir ci-dessus). À sa mort en 491, un moine de son monastère, Théodore d'Ascalon, ramena son corps et l'ensevelit dans l'église. L'année suivante, en 492, le monastère fut transformé en un cénobion, ce qui reflète un processus de transition de l'érémitisme au cénobitisme qui est caractéristique du monachisme gaziote de cette époque.

Guérin proposait d'identifier l'endroit indiqué dans la Vie de Pierre l'Ibère à un site à 3 km. au N.-O. de Gaza, la tombe de Sheikh Radwân, dont les murs, sur le sommet d'une colline, sont bâtis avec des pierres et du marbre anciens, et qui était entouré, au XIXe s., de vieux arbres, derniers vestiges, pensait-il, du jardin du monastère.

Un autre lieu d'origine byzantine existe "entre Gaza et Maiouma". L'archéologue palestinien Moain Sadek rapporte la construction, dans les années 1990, d’un immeuble rue al-Fawayda sur le lieu duquel une mosaïque et des restes byzantins ont été aperçus.

En réalité, les monastèrs de Sévère et de Dorothée (ci-après 7 et 9) sont également localisés par les sources littéraires "entre Gaza et Maiouma", et rien ne permet de préciser lesquels correspondent à ces deux sites, dont l'origine monastique n'est d'ailleurs pas non plus certaine.

Monastère de Dorothée*

Le Pré spirituel de Jean Moschus dit que le monastère de Dorothée de Gaza était près de Gaza et Maiouma (§ 166), ce qui permet de suggérer une identification possible (voir ci-dessus 6).

Monastère de Séridos*

Sous Justin Ier (518-527), un monastère au sud du Waddi Ghazzê est mis sous le nom de Séridos, mais il n'est pas certain qu'il soit différent de celui d'Hilarion (ci-devant 1). Autour du cénobion se trouvaient des cellules d'ermites, parmi lesquelles celles de Barsanuphe et de Jean l'Ancien. La cellule de Barsanuphe a gardé une aura sacrée après sa mort, selon une histoire racontée par l'historien Évagre. C'est aussi là que Dorothée de Gaza est devenu moine avant de fonder son propre monastère (ci-après 9).

Le monastère de Séridos se trouvait au sud du waddi Ghazzê et près de (ou même à) Thabatha (εἰς θαυαθά), selon la notice d'un manuscrit rapportant les dits de Dorothée de Gaza, disciple d'abba Séridos. Outre le site de Umm 'Amr (ci-dessus 1), on distingue, dans les dunes au sud de l'embouchure du Waddi Ghazzê:

  • Umm et-Tût (ou Sheikh Shoubâni), un toponyme enregistré par Musil en 1898, situé à une dizaine de km. de Gaza; le nom, comme le remarquait Abel, rappelle celui de Thabatha (ou Thauwatha), mais le site ne contient apparemment pas de restes archéologiques.
  • Tell en-Nuqed (autres appellations enregistrées: tell en-Neqeiz, tell Nujeid, tell es-Sannan), un peu à l'est du site précédent; une statue de Zeus-Sérapis a été retrouvée à cet endroit au XIXe s. et transportée à Constantinople; c'est donc un site prometteur (le village de Thabatha ?).
  • Deir el-Balaḥ, ville palestininenne à 15 km. environ de Gaza, avec une mosquée bâtie probablement sur les restes d'une église byzantine. Guérin qui visita le site en 1863 opte pour l'identification du monastère d'Hilarion avec Deir Balaḥ, qui se trouve en effet à un peu plus de "20 stades" de "Thabatha" (Umm et-Tût). Mais on pourrait tout autant penser à celui de Séridos, puisque celui d'Hilarion est maintenant identifié avec certitude.

Le village de Thauatha est également indiqué sur la carte de Madaba; il est devenu au plus tard en 431 le siège d'un évéché. Au concile d'Éphèse en effet, un certain Isaac signe comme "episcopus civitatis Tauatensium". Le village natal d'Hilarion a donc pris aux Ve et VIe siècles une importance non moins considérable que son monastère. Celui-ci est resté un lieu de pèlerinage au moins jusqu'au VIIIe s., d'après le site récemment découvert. Par contre, comme le monastère de Séridos n'est plus indiqué dans les sources après le VIe s., on peut penser, jusqu'à preuve du contraire, qu'il est identique à celui d'Hilarion.

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