Musée des beaux-arts d'Angers - Définition

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Introduction

Musée des beaux-arts
d'Angers
Logis barrault angers.jpg
Informations géographiques
Coordonnées 47° 28′ 08″ Nord
       0° 33′ 17″ Ouest
/ 47.46889, -0.55472
  
Pays France  France
Localité Angers
Informations générales
Date d'ouverture 1801
Collections Peinture
Sculpture
Dessin
Objet d'art
Informations visiteurs
Visiteurs/an 97 920 (2004)
83 768 (2005)
74 163 (2006)
72 705 (2007)
Adresse 14 rue du musée
49100 Angers
Site internet Site officiel
 
Musée des beaux-arts d'Angers

Le musée des beaux-arts d'Angers est un musée d'art situé à Angers, dans un hôtel particulier, le logis Barrault, place Saint-Éloi à proximité de la cité historique d'Angers. Il fait partie du complexe Toussaint qui comprend le jardin des beaux-arts, la galerie David d'Angers, la bibliothèque municipale et le restaurant universitaire. Il présente une riche collection d'œuvres d'arts acquise au fil des siècles sur une surface totale de 7 000 m² répartis ainsi :

  • 2 500 m² pour les collections permanentes
  • 500 m² pour les expositions temporaire
  • 1 000 m² pour les espaces d’accueil du public : halls d’accueil, passage des musées, auditorium, salle vidéo, café, boutique...
  • 3 000 m² pour les bâtiments techniques

Grâce aux récentes restaurations le site concilie l'histoire et la création, la muséographie la plus moderne et le confort de visite.

Le musée a été classé par le Journal des arts meilleur musée du Grand Ouest et quatrième musée de France (hors Paris) en 2010. Ce classement est du à une refonte du site Internet du musée et une ouverture par la richesse et la diversité des expositions proposées.

Historique

À l’issue de la Révolution française, le Directoire fonde les Écoles centrales et celle de Maine-et-Loire est transférée dans l'hôtel particulier du Logis Barrault.

En mai 1801, le muséum de l’École centrale de Maine-et-Loire ouvre ses portes, sur le modèle du musée du Louvre. En 1803, les Écoles centrales sont supprimées mais sur la volonté de la municipalité d’Angers, le muséum de peinture est préservé, le cabinet d’histoire naturelle et la bibliothèque municipale y ouvrent en 1805. Le musée est alors considéré comme « l’un des plus riches dépôts qui se soit conservé dans tous les départements voisins, et après celui de Paris, ce serait l’un des plus beaux de la France ». Les deux siècles qui suivent marquent un tournant pour le musée qui connaît un manque crucial d’espace et une vétusté criante, ce qui n'empêche pas le musée de s’enrichir régulièrement de legs et de dons prestigieux, dont ceux de Pierre-Jean David dit David d'Angers.

En 1839, on inaugure la galerie David d'Angers dans l’ancien réfectoire du musée (elle y restera jusqu’en 1984). En 1859, Lancelot Théodore Turpin de Crissé enrichit les collections du musée par un legs considérable : antiquités égyptiennes, grecques et romaines, bronzes antiques, vases grecs, verreries, émaux et faïences, nombreux tableaux dont ceux de Jean Auguste Dominique Ingres ( Paolo et Francesca ), et quelques Primitifs dont un triptyque de l'école d'Avignon. Il avait constitué une collection reflétant les goûts éclectiques de la Restauration, estimée pour une valeur totale de près d’un million de francs de l'époque. En 1861, le peintre Guillaume Bodinier offre à la ville l’hôtel Pincé - le musée Pincé - pour abriter les objets de la collection Turpin de Crissé en l'honneur du donateur Lancelot Théodore Turpin de Crissé, 1782-1859. En 1887, inauguration de la galerie Beaurepaire, construite perpendiculairement à la galerie David d’Angers et conçue par l’architecte de la ville Charles Demoget. Dont les œuvres présentées sont entre autres La Danse de Charles-Adolphe Gumery, La Mort de Priam de Pierre-Narcisse Guérin.

Au début du XXe siècle, des projets d’agrandissement voient le jour. Une nouvelle entrée pour le public fait son apparition, pour rendre le musée plus visible. Mais le projet avorte. En 1944, le musée est sinistré par la guerre et entre, deux ans plus tard, dans la liste des musées de province classés. À partir de 1949, le musée est sommairement réorganisé, et rouvre ses portes en 1950. Les conservateurs doivent alors s’adapter aux contraintes des lieux sans pouvoir vraiment valoriser les collections. En 1977, la Ville entrevoit le projet de réaménagement du Musée des beaux-arts. En 1980, il a été décidé dans un premier temps de déménager la bibliothèque municipale, et d’autre part, de transférer la galerie David d’Angers de l’espace du grand séminaire à l’église de l'Abbaye Toussaint d'Angers. En 1984, François Mitterrand inaugure la nouvelle galerie David d'Angers. En 1998, la Ville approuve le projet scientifique et culturel présenté par Patrick Le Nouëne, directeur et conservateur en chef des musées d’Angers.

Entre 1999 et 2004, de gigantesques travaux de rénovation, de transformation et d’agrandissement sont orchestrés par deux architectes de renom :

  • Gabor Mester de Parajd (architecte en chef des Monuments historiques) a déjà mené ou réalisé plusieurs grands chantiers en Maine-et-Loire, dont la Cathédrale Saint-Maurice d'Angers et l’abbaye de Fontevraud. Il prend en charge la restauration du patrimoine classé du logis Barrault et des parties anciennes, dans le plus pur respect des références historiques et architecturales. « Le musée des Beaux-arts est un enchevêtrement de styles et de constructions. Notre ambition était de valoriser l’identité de chaque époque et de mettre en harmonie l’ensemble des bâtiments. Sur les façades, nous avons voulu préserver l’authentique plutôt que d’engager une restauration neuve. Intra-muros, les différents aménagements menés à travers les siècles nous ont conduits à mener des études historiques et à réaliser de nombreux sondages. Il a fallu tenir compte des découvertes réalisées à l’occasion du chantier. Ainsi, par exemple, nous avons remis en place la loggia voûtée, l’une des particularités du logis Barrault. »
Le château de Villevêque, antenne du Musée des beaux-arts d'Angers
  • Antoine Stinco (architecte muséographe) qui a participé à la réalisation du musée d’Art moderne et contemporain de Toulouse et la galerie nationale du Jeu de Paume à Paris. Pour le Musée des beaux-arts d’Angers, il se consacre à la rénovation des parties plus récentes, à la création d’espaces entièrement nouveaux. « Mon premier objectif était de mettre en scène un lieu vivant qui facilite la découverte et favorise la curiosité de différents publics. Je ne cherche pas à copier le passé en utilisant le même style architectural. Ma mission a été de créer de nouveaux espaces en rapport avec leur fonction. »

En 2003, la ville d'Angers reçoit, par legs de son dernier propriétaire et donateur, monsieur Daniel Duclaux, le château de Villevêque et son importante collection d'objets d'art qu'il contient. Parmi cette collection riche de plus de 900 œuvres, une centaine de meubles anciens, une soixantaine de livres anciens, manuscrits et incunables, des céramiques italiennes et hispano-mauresques, émaux du Limousin, 70 objets d'art, sculptures en pierre ou en bois polychrome du Moyen Âge et tapisseries des Flandres de la période Renaissance. La même année, est ouvert au public, le Musée-Château de Villevêque, rattaché au Musée des beaux-arts d'Angers.

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