En 1952, à l'initiative de René Jullian, est créé le Bulletin des musées lyonnais. En 1960 cette publication change de titre et devient le Bulletin des musées et monuments Lyonnais. En 2003, il change de périodicité en devenant annuel et s'intitule alors Cahiers du musée des Beaux-Arts de Lyon.
Le département des peintures propose des peintures européennes du XIVe siècle jusqu'à la deuxième moitié du XXe siècle. Les œuvres y sont classées chronologiquement et par grandes écoles dans trente cinq salles situées au premier étage du bâtiment.
La collection a plusieurs point forts (notamment la peinture vénitienne, la peinture du XVIIe siècle, du XIXe siècle et de la première moitié du XXe siècle) mais d'une manière générale elle présente :
![]() Vierge à l'Enfant entourée d'anges, Quentin Metsys (vers 1509) | |||
![]() La Crucifixion, Simon Vouet (vers 1636-37) | ![]() Saint François d'Assise, Francisco de Zurbarán (vers 1645) |
Le département des sculptures est constitué de 1300 sculptures allant du Moyen-Age au XXe siècle. On y note deux points forts :
On y trouve des sculptures (pierre, marbre, bronze, plâtres, bois...) de Mino da Fiesole, de nombreuses sculptures d'école italienne des XVe et XVIe siècles (école de Verrocchio, de Della Robbia, de Donatello, de Michel-Ange...), des sculptures d'Antoine Coysevox, de Guillaume Coustou, Augustin Pajou, Antonio Canova, Joseph Chinard, David d'Angers, James Pradier, Jean-Baptiste Carpeaux, Auguste Bartholdi, Auguste Rodin (avec la plus importante collection de ses oeuvres en province), François Pompon, Antoine Bourdelle, Pierre Auguste Renoir, Aristide Maillol, Ossip Zadkine, Amedeo Modigliani, Pablo Picasso, Henri Laurens, Arman...
Les salles du département sont séparées dans le musée : Au 1er étage on trouve les sculptures anciennes tandis que oeuvres plus récentes se trouvent dans la chapelle. Des sculptures françaises du XIXe siècle sont également visibles dans le jardin public.
On trouve notamment dans le jardin :
![]() Carpeaux au travail, sculpté par Antoine Bourdelle, en hommage à Jean-Baptiste Carpeaux | ![]() Démocrite méditant sur le siège de l'âme de Léon-Alexandre Delhomme | ![]() Jardin du palais Saint-Pierre en automne |
L’Égypte constitue le thème principal du département des Antiquités. Cette place s’explique par l’importance historique de l’égyptologie à Lyon, animée par des hommes tels que Victor Loret dont la famille a fait don au musée en 1954 de plus d'un millier d'objets. Dès 1895, le musée du Louvre fournit près de quatre cents objets (vases à onguent, figurines funéraires, etc.) pour constituer le fonds du département ; d'autres objets (vases canopes, éléments de parure, ainsi que des tissus de la nécropole d'Antinoé) complètent ce dépôt quelques années plus tard, augmenté, en 1936, d'objets provenant du village des artisans de Pharaon à Deir el-Médineh.
Les points forts de cette section sont la vitrine des sarcophages et les portes de Ptolémée III et IV du temple de Médamoud ramenées par le lyonnais Alexandre Varille en 1939. Le reste des objets donne un aperçu de la vie quotidienne en Égypte antique.
Les presque deux mille six cent pièces de la collection d'œuvres égyptiennes conservé au Musée des beaux-arts de Lyon est exposé dans neuf salles, suivant un parcours à la fois thématique et chronologique :
Plongée dans la pénombre, la première salle nous fait découvrir les pratiques funéraires des anciens Égyptiens à travers une belle collection de cercueils allant de l'Ancien Empire à la Basse époque, des vases canope renfermant les viscères du défunt, un ensemble de cent-deux ouchebtis de toutes les époques ainsi que cent-cinquante-cinq amulettes aux sujets très variés. On peut encore citer, entre autres œuvres, le fragment du tombeau de Bakenranef ramené de Saqqarah, datant de l'époque saïte, ainsi que le linceul d'époque romaine.
Nous entrons maintenant dans une salle toute en longueur qui recrée le décor d'un temple, avec en point d'orgue les portes de Ptolémée III et IV du temple de Montou de Médamoud. Celle de Ptolémée III est fragmentaire, mais conserve une partie de sa polychromie d'origine, alors que celle de son successeur est presque complète.
Les autres bas-reliefs que nous découvrons dans cette salle proviennent de Coptos : huit sont datés du Moyen Empire et proviennent du temple de Min. Ils furent découverts par Adolphe Reinach en 1909 dans les fondations d'un édifice tardif. Onze autres fragments remontent à la fin de l'époque ptolémaïque, et plus précisément au règne de Cléopâtre VII.
Même si la statuaire pharaonique est très peu représentée au musée, le fragment de la statue de Ramsès VI en granite rose et l'ébauche de statue de l'empereur Commode en pharaon documentent quelque peu cet aspect de l'art égyptien.
On accède à cette salle par la porte de Ptolémée IV. Au centre, on découvre un support de barque ou de statue datant du règne de Ptolémée II. Dans les murs sont exposés trois fragments de bas-reliefs de la XVIIIe dynastie, trouvés eux aussi à Coptos.
Les trois vitrines de cette salle renferment une belle collection de statuettes en bronze de bon nombre de divinités du panthéon égyptien, avec notamment une très rare représentation de Hâpy, le dieu du Nil, datant de la Basse époque. Une vitrine entière et consacrée aux représentations d'Osiris et une autre à celles du pharaon. On peut y voir une jolie tête de pharaon de la XXXe dynastie, attribuée à Nectanébo II, un buste de roi du Moyen Empire, caractérisé par ses oreilles démesurées, ou encore un scarabée au nom d'Amenhotep II.
Dans cette salle sont conservés dix-huit modèles en bois de la XIIe dynastie, provenant d'Assiout. Placés dans les tombes, ils reproduisent des scènes de la vie quotidienne, comme la fabrication de la bière ou une vache vêlant.
En face de la vitrine contenant ces modèles, nous trouvons une vitrine consacrée à l'écriture et une autre aux serviteurs du pharaon. Cette dernière dévoile entre autres une belle représentation d'un couple anonyme de l'Ancien Empire en calcaire, un buste d'homme de l'époque ptolémaïque et un fragment de statuette de scribe accroupi.
Réparties autour d'une statue d'Osiris en bois se trouvent quatre stèles du Moyen Empire, huit du Nouvel Empire et quatre de l'époque romaine. L'une des plus belles est la stèle de Ptahmès, grand prêtre d'Amon, vizir de Thèbes et chef des travaux d'Amenhotep III, qui conserve des traces de polychromie.
Commençons par les vitrines de droite en rentrant : la première contient quatorze vases de l'époque protohistorique et prédynastique, tandis que la seconde présente des vases sur une période étalée du Nouvel Empire à la Basse époque.
La grande vitrine qui leur fait face dévoile quelques pièces uniques, comme la stèle de Nes-Henou, datant de la IIe dynastie ou la magnifique tête d'homme en bois de la XVIIIe dynastie, qui ornait peut-être une harpe. Sinon, on trouve dans cette vitrine une foule d'objets du quotidien, comme des sandales, miroirs, bijoux... et même un tabouret.
L'influence grecque et romaine dans l'art égyptien se fait particulièrement ressentir dans les œuvres privées, comme en témoigne la série de figurines en terre cuite reprenant les dieux égyptiens sous des traits hellénisants. Dans cette salle, on trouve aussi cinq stèles funéraires d'influence palmyrénienne des IIe et IIIe siècles de notre ère, découvertes à Coptos.
La dernière salle consacrée à l'art égyptien présente de beaux masques funéraires en plâtre doré d'époque romaine. Enfin, la période copte est illustrée par des bas-reliefs, des patères, et plusieurs tapisseries, dont un fragment du célèbre « châle de Sabine ».
![]() Buste de pharaon, Moyen Empire | ![]() Statuette d'Horus enfant, Basse Époque | ![]() Statuette du Nil divin Hâpy, Basse Époque |
Réunies dans une unique salle, les collections évoquent tout d'abord trois grandes civilisations de Mésopotamie et du Moyen-Orient à travers des sceaux-cylindres, des tablettes d'argile et des bas-reliefs :
On trouve ensuite des bronzes du Luristan, des céramiques et statuettes chypriotes et un bel ensemble d'objets provenant de Syrie, comme un sarcophage anthropoïde en marbre et des bas-reliefs.
Clou de fondation, Lagash, vers 2120 av. J.-C. | Tête de hache en bronze, IXe ‑ VIIIe siècles av. J.-C., Luristan | ![]() « Temple boy » de Chypre, époque classique ou hellénistique | Relief représentant les dieux de Palmyre, 121 ap. J.-C. |
Particulièrement connue des Lyonnais, la statue en marbre de korê (« jeune femme » en grec) du VIe siècle av. J.-C., provenant de l’Acropole d'Athènes, est un chef-d’œuvre du département des antiquités. Une salle entière lui est consacrée.
Une seconde salle est dédiée à la civilisation grecque : elle rassemble une belle série de vases attiques à figures noires ou rouges, des bronzes et des figurines en terre cuite de Tanagra.
Enfin, une petite salle est consacrée à la Grande Grèce, c'est-à-dire aux colonies grecques établies en Italie du Sud, avec là encore de nombreuses céramiques et des casques en bronze.
Dans la salle suivante, la civilisation Étrusque, du VIIIe siècle au IIe siècle av. J.-C., est illustrée par des vases en bucchero (céramique à pâte noire) et des bronzes.
La sculpture romaine est également présente à travers plusieurs ensembles : des sculptures en marbre (un torse de Vénus, un enfant au coq, des statues de personnages drapés, etc.) et également de petites figurines en bronze de dieux et déesses (Mercure, Vénus, Mars, etc.) ou d’objets familiers.
![]() La korê de Lyon | Artémis et Apollon, lécythe à figures noires | ![]() Femme au miroir, figurine de Tanagra | ![]() Tête d'Africain, bronze romain |
Le département des objets d'art du Musée des beaux-arts de Lyon recèle de véritables merveilles allant du Moyen Âge au XXe siècle :
La galerie des objets d’art comprend depuis 1917, des grès de Chine, de Corée et du Japon. Des pièces rares illustrent le rituel de la cérémonie du thé.
À côté de ces œuvres sont exposées des céramiques d’Art Nouveau qui s’inspirent largement de l’art du grès japonais.
Tondino en céramique d'Iznik, v. 1530-1540 |
Le médaillier de Lyon est le deuxième médaillier de France après le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France, à Paris. Il conserve près de 50 000 objets : monnaies, médailles, sceaux, etc. Il est connu au niveau européen et tient une place prépondérante dans la numismatique mondiale allant du début du XIXe siècle aux récentes découvertes des trésors des Terreaux et des Célestins.
Le cabinet d’Arts graphiques regroupe des œuvres sur papier : dessins, estampes, gravures, etc. Ces œuvres ont comme point commun d’être basées sur le trait, par opposition à la couleur. Cependant, le cabinet comprend aussi des aquarelles.
C’est en tout plus de 8 000 œuvres qui sont conservées dans ce département. Sa création date du début du XIXe siècle siècle. La collections comprend notamment des œuvres de Filippino Lippi, Parmigianino, Fra Bartolomeo, Leonetto Cappiello, Nicolas Poussin, Claude Lorrain, Charles Le Brun, François Boucher, Ingres, Théodore Géricault, Eugène Delacroix, Camille Corot, Honoré Daumier, Odilon Redon, Puvis de Chavannes, Edgar Degas, Henri Matisse, Fernand Léger ainsi qu’une étude remarquable de Albrecht Dürer.