OpenDocument - Définition

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Extensions de fichiers associées

Le format OpenDocument regroupe les formats suivants (avec les extensions de documents associées) :

Type de fichier Extension Type MIME
Texte formaté .odt application/vnd.oasis.opendocument.text
Tableur .ods application/vnd.oasis.opendocument.spreadsheet
Présentation .odp application/vnd.oasis.opendocument.presentation
Dessin .odg application/vnd.oasis.opendocument.graphics
Diagramme .odc application/vnd.oasis.opendocument.chart
Formule .odf application/vnd.oasis.opendocument.formula
Base de données .odb application/vnd.oasis.opendocument.database
Image .odi application/vnd.oasis.opendocument.image
Document principal .odm application/vnd.oasis.opendocument.text-master

Il existe également des modèles dans OpenDocument. Un modèle est constitué d'informations sur le formatage de documents (comme les styles) sans qu'il ne contienne lui-même les données.

Les modèles faisant partie de la norme sont :

Type de fichier Extension Type MIME
Texte formaté .ott application/vnd.oasis.opendocument.text-template
Tableur .ots application/vnd.oasis.opendocument.spreadsheet-template
Présentation .otp application/vnd.oasis.opendocument.presentation-template
Dessin .otg application/vnd.oasis.opendocument.graphics-template

Ces différents formats sont basés sur les formats ZIP et XML

Adoption

Dix-sept gouvernements nationaux et huit gouvernements régionaux ont adopté le format OpenDocument.

Administrations

OpenDocument est ciblé par certaines administrations désirant bâtir leur infrastructure publique sur des standards ouverts, pour des questions idéologiques et pratiques : liberté, transparence, concurrence.

Logiciels

Suivant KOffice et OpenOffice.org, les créateurs de la norme, de nombreux éditeurs de logiciels expriment leur intérêt pour OpenDocument. IBM prône l'utilisation unique du format OpenDocument dans l'ensemble de ses produits de la gamme Notes et Workplace.

Le 3 mars 2006 naît une Open Document Alliance.

OpenDocument est aussi le format par défaut utilisé par Google Document [1] et par Lotus Symphony d'IBM [2].

Mac OS X v10.5 inclut une nouvelle version de TextEdit qui permet d'enregistrer et importer des documents OpenDocument.

Le SP2 d'Office 2007 supporte l'ODF, ainsi que le format PDF, nativement.

État du Massachusetts

OpenDocument est médiatisé en 2005 par une démarche de l'État américain du Massachusetts décidé à développer le projet précurseur d'une infrastructure publique basée sur des standards ouverts, interopérables, concurrentiels et pérennes, en opposition à la situation antérieure où elle dépend uniquement des applications utilisées.

Une partie essentielle de cette démarche consiste en l'évaluation et la sélection de formats de fichiers pour le domaine de la bureautique. Après une évaluation des différents candidats étalée sur huit mois et soumis à un intense lobbying de la part de toutes les parties, il est statué le 21 septembre 2005 :

  1. que « pour assurer le maximum d'interopérabilité, il est recommandé que les extensions propriétaires à tout format XML soient évitées. » La politique de licence trop restrictive conduit à rejeter le format Open XML de Microsoft Office. OpenXML ne serait pas compatible avec les programmes sous licence GPL ;
  2. de standardiser les formats texte : HTML, PDF (mise en page parfaitement conservée) ou OpenDocument (documents éditables) ;
  3. que la migration vers le format OpenDocument doit se faire d'ici le 1er janvier 2007.

Le titre aguicheur sous lequel cette décision a été présentée par de nombreux journalistes, « L'État du Massachusetts exclut Microsoft Office de son infrastructure », est inexact car la décision porte uniquement sur le format des données ; Microsoft reste libre d'implémenter le format OpenDocument. Mais Alan Yates a adressé, au nom de Microsoft, une longue réponse[pdf] à Eric Kriss et Peter Quinn, hauts représentants de l'État du Massachusetts, expliquant que la société Microsoft n'entend pas prendre en compte le standard OpenDocument, s'excluant elle-même de ce marché public. Les concurrents de Microsoft ont sévèrement critiqué ce refus et l'argumentation qui l'accompagne. Selon eux, Microsoft refuserait d'avoir à affronter une concurrence basée sur les seuls mérites des applications respectives : fonctionnalités, rapidité, ergonomie, prix.

Après le départ de l’ancien responsable des opérations informatiques, l’État du Massachusetts n’adopte plus une position aussi tranchée, le doute s’immisçant quant à la motivation et à l’objectivité des défenseurs de la solution libre.

Le gouvernement de l’État se félicite, quant à lui, de « l’attitude d'apaisement de Microsoft, notamment suite à son annonce d’ouvrir son standard XML dans le cadre de la prochaine suite Office 12. » Cela signifie en termes à peine voilés l’abandon de la stratégie d’Eric Kriss.

Union européenne

L'Union européenne a évalué différents formats bureautiques et s'est prononcée favorablement sur OpenDocument comme base d'un format standard pour l'échange de documents. La Commission européenne écrit notamment dans sa lettre finale d'évaluation d'OpenDocument : « Les nécessités de transparence et d'accessibilité dictent que les échanges d'informations publiques avec les gouvernements évitent de dépendre de technologies qui impliquent ou imposent un produit ou une plate-forme en particulier pour les affaires ou les citoyens. »

Dans cette évaluation, la Commission européenne a demandé également que le format OpenDocument soit présenté au comité de normalisation ISO. Sun Microsystems et le comité OASIS ont accepté.

En avril 2006, l'utilisation du format OpenDocument est recommandée par la DGME qui lance un appel public à commentaires sur la base d'une version du projet de Référentiel Général d'Interopérabilité.

En mai 2006, l'ISO/IEC a adopté le format, qui est devenu ainsi la norme ISO/IEC 26300:2006. Cette dénomination ayant été obtenue, l'Union européenne ou ses membres pourraient à présent recommander ou même imposer OpenDocument.

Vendredi 2 juin 2006, le Danemark a franchi une étape importante en Europe en votant à l'unanimité un projet visant à utiliser les standards ouverts – ODF en particulier – dans tout ce qui touche aux technologies de l'information dans le pays.

Vendredi 23 juin 2006, le Gouvernement fédéral belge décide de rendre obligatoire dans son administration le format Open Document à partir de septembre 2008. La Belgique est le premier État au monde qui interdit de facto l'usage de formats propriétaires tels que ceux de Microsoft. En septembre 2007, le format devrait être lisible par toutes les administrations du pays[citation nécessaire]. En septembre 2008, ODF devrait être obligatoire comme format de fichier d'échange entre les différents services et administrations belges.

En France, le député Bernard Carayon recommande également l'utilisation d'OpenDocument dans son deuxième rapport sur l'intelligence économique et la normalisation, intitulé À armes égales.

De plus, la Gendarmerie nationale avec la suite OpenOffice, le navigateur Firefox, le client de messagerie Thunderbird ainsi que l'Assemblée Nationale ont adopté une politique très ouverte en matière de logiciels libres.

Cependant l'AFNOR a rejeté, en septembre 2007, la transposition d'OpenDocument en norme française. La seule norme française officiellement en vigueur demeure ODA, qui n'a jamais été réellement mise en application. La normalisation institutionnelle reste donc, en France, largement attentiste et ne semble pas pouvoir actuellement servir de guide dans le domaine des formats de documents révisables.

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