La redécouverte de l'Assyrie antique s'est faite en premier par l'exploration des grands palais royaux des capitales néo-assyriennes (IXe-VIIe siècle), qui furent aussi les premiers vestiges de la Mésopotamie antique à être mis au jour à partir du milieu du XIXe siècle, sur les sites de Nimrud (Kalkhu), Quyunjik (Ninive) et Khorsabad (Dur-Sharrukin). Leur taille, leurs nombreuses cours et salles intérieures et surtout leurs bas-reliefs rapportés dans les grands musées européens ont marqué les esprits des gens qui redécouvraient la puissance qu'avait eu l'Assyrie dans l'Antiquité.
Au-delà de cet intérêt historiographique, les palais royaux ont aussi eu une grande importance pour les rois, qui tiraient de leur construction un grand prestige. Preuve en est le fait que les derniers souverains assyriens, qui furent aussi les plus puissants, ont tous mis un point d'honneur à construire un ou plusieurs de ces édifices et à le relater dans de longues inscriptions à leur gloire. Ces monuments étaient le cœur de leur empire, et ils devaient donc être à la hauteur de sa puissance et relayer l'idéologie impériale, notamment par les longues frises qu'on y avait sculptées.
L'histoire des palais royaux assyriens suit celle du royaume : d'abord confinés à la ville d'Assur, lieu d'origine de cette entité politique, ils se complexifièrent et prirent plus d'importance dans les grandes capitales de l'empire néo-assyrien, successivement Kalkhu, Dur-Sharrukin et Ninive.
Le plus ancien palais royal assyrien est le Vieux palais, situé à Assur, au nord de la vieille ville, à côté du complexe palatial du dieu Assur. Il a été bâti vers le début du IIe millénaire, mais ces niveaux les plus anciens ne sont pas connus. Il était de forme quadrilatère, avec des côtés presque perpendiculaires de 110 et 112 mètres pour la longueur, et autour de 98 mètre pour la largeur. Il était divisé en 162 salles organisées autour de 10 cours intérieures. Son plan fut remanié lors de sa restauration par Adad-nerari Ier vers 1300, qui le réorganisa autour d'une cour centrale de 31 mètres de longueur et 26 mètres de large. Il préfigure alors peut-être la division future des palais royaux entre zone privée et zone publique séparées par une salle du trône, mais cette interprétation est encore sujette à caution, d'autres voyant simplement dans le plan de cet édifice celui d'une résidence normale, mais de plus grande taille.
Le Vieux palais fut encore restauré à l'époque néo-assyrienne, notamment par Assurnasirpal II et Sennacherib. On a retrouvé dans son sous-sol des tombes royales de cette période, contenues dans des sarcophages en pierre, et pillées dès l'Antiquité. Il s'agit des sépultures d'Assur-Bel-Kala, Assurnasirpal II, Shamshi-Adad V, peut-être même Sennacherib.
Un nouveau palais fut bâti à Assur par Tukulti-Ninurta Ier (1244-1208) - qui a également construit un palais à Kar-Tukulti-Ninurta -, dans l'angle nord-ouest de la cité. Il préfigurait sans doute déjà les palais néo-assyriens, notamment de par sa division interne entre zone privée (bītānu) et zone publique (babānu), mais il reste très mal connu car seules les ruines de la terrasse aménagée pour le supporter ont résisté jusqu'à nos jours.
Une série de tablettes de la période médio-assyrienne renferme des dispositions concernant la vie des résidents de la zone privée du palais royal, avant tout les femmes résidant dans le harem. Il régit leur hiérarchie, qui place au premier rang l'épouse principale du roi et la reine-mère, et aussi leurs fréquentations. Les seuls hommes pouvant les approcher pour leur transmettre des messages, peut-être des eunuques, ne devaient jamais être seuls et être à moins de sept pas. D'autres règles strictes donnaient des consignes sur les femmes et les hommes qui pouvaient fréquenter les résidentes du harem, les règles vestimentaires de ces dernières, et les punitions en cas d'infraction à une de ses règles de conduite. On encourage la délation, la rétention d'information étant passible de punitions, jusqu'au bûcher pour les cas les plus graves. Les femmes du harem ne sont cependant pas cloîtrées, et peuvent sortir du palais à condition d'être constamment surveillées.
Les fouilles réalisées récemment en haute Mésopotamie syrienne ont permis de dégager des palais provinciaux de l’époque médio-assyrienne, tel celui de Dur-Katlimmu (Tell Sheikh Hamad), alors qu’auparavant étaient surtout connus des palais de gouverneurs néo-assyriens.