Dans près de huit cas sur dix, la cause est virale et l'évolution est simple. Sous réserve de l'absence de point d'appel, il est inutile de lancer alors une recherche exhaustive de la cause.
En principe, on distingue les causes infectieuses et non-infectieuses :
Il se voit :
Dans certains cas, le bilan ne montre aucune explication. On parle alors de péricardite idiopathique.
Une péricardite virale est traitée par :
Les péricardites purulentes sont traitées par :
Les péricardites tuberculeuses sont traitées par :
Sans caractère de gravité, une hospitalisation n'est pas nécéssaire. De même, la recherche de la cause n'est pas systématique en l'absence de signe d'appel.
En cas de récidive, le même traitement peut être reconduit. Dans ces cas, la colchicine, donnée pendant trois mois, réduit significativement le risque de récidive.
L'association d'une douleur de type péricardique avec une élévation du taux de la troponine sanguine est évocatrice d'une myo-péricardite virale par atteinte simultanée du muscle cardiaque.
L'évolution se fait, dans la majeure partie des cas, vers la guérison sans séquelles.
Elle peut cependant récidiver.
Deux complications rares doivent être recherchées
Il s'agit d'une compression des cavités cardiaques par le liquide sous pression dans le péricarde, empêchant ainsi le cœur de se remplir correctement.
La tamponnade se manifeste par une baisse de la pression artérielle pouvant aller jusqu'au collapsus, voire à l'arrêt cardio-circulatoire. Il s'agit d'une complication grave nécessitant la prise en charge urgente en milieu spécialisé.
On la soupçonne devant une péricardite associée à des signes de mauvaise tolérance : œdèmes des membres inférieurs, essoufflement (dyspnée) particulièrement marqué lorsque le patient est en position allongé, chute de la pression artérielle, veines jugulaires particulièrement apparentes (turgescence jugulaire), surtout en position assise (normalement ne sont quasiment pas visibles dans ce cas), gros foie douloureux.
Le diagnostic est fait par l'échocardiographie qui montre un épanchement plus ou moins important dans le péricarde, et surtout, un aplatissement des cavités droites (les premières à se comprimer, la paroi des cavités gauches étant plus épaisse), une veine cave inférieure dilatée, ne variant pas avec la respiration (normalement, elle s'aplatit durant l'inspiration).
En cas de suspicion de tamponnade, le patient doit être laissé à jeun et maintenu en position assise avec une surveillance rapprochée de la tension artérielle. Une perfusion doit être posée afin d'obtenir un remplissage vasculaire correct.
Le traitement est chirurgical : il consiste en l'évacuation de l'épanchement par une incision sous la xiphoïde sternale et l'installation d'un drain (tuyau relié à un poche permettant l'écoulement du liquide). Cette intervention, simple et rapide, peut être faite dans un service de chirurgie non spécialisé. Le chirurgien profite de l'opération pour prélever un morceau de péricarde et de liquide pour analyse et recherche d'une cause.
En cas d'extrême urgence (tableau d'arrêt cardio-circulatoire ou de collapsus ne répondant pas au remplissage à distance d'un bloc opératoire), ou lorsque la chirurgie est récusée (état général du patient), on peut être amené à faire une ponction du péricarde à l'aide d'une longue aiguille, idéalement sous contrôle échocardiographique.
Il s'agit d'un épaississement des feuillets constituant le péricarde, gênant ainsi l'expansion des cavités et leur remplissage.
C'est une maladie chronique, souvent insidieuse et dont le diagnostic est difficile.
La cause la plus fréquente reste la tuberculose. Elle peut être également conséquence d'une radiothérapie, plus rarement d'un cancer du péricarde.
Elle se manifeste par un tableau d'insuffisance cardiaque droite : œdèmes des jambes, gros foie parfois douloureux, veines jugulaires particulièrement apparentes ("turgescentes"). Le tableau est proche d'une insuffisance cardiaque, dite restrictive.
L'échocardiographie peut montrer de manière inconstante un épaississement du péricarde avec des anomalies du remplissage cardiaque au doppler. Le scanner confirme le diagnostic en démontrant l'épaississement du péricarde qui peut être généralisé ou localisé.
Le traitement consiste en l'ablation chirurgicale du péricarde (pericardectomie).