Phénylthiocarbamide | ||
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Général | ||
Nom IUPAC | ||
Synonymes | PTC PTU phénylthiourée 1-Phényl-2-thiouréa | |
No CAS | ||
No EINECS | ||
PubChem | ||
SMILES | ||
Apparence | Solide blanc | |
Propriétés chimiques | ||
Formule brute | C7H8N2S | |
Masse molaire | 152,217 ± 0,012 g·mol-1 | |
Propriétés physiques | ||
T° fusion | 154 °C | |
T° ébullition | Se décompose | |
Solubilité | Eau froide 1:400 - eau chaude 1:17. éthanol. | |
Masse volumique | 1,3 g·cm-3 | |
Précautions | ||
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Phrases R : 28-43 | ||
Phrases S : 28-36/37-45 | ||
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Produit non classifié | ||
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Le Phénylthiocarbamide, aussi connu sous le nom PTC, ou phénylthiourée, est un composé organique amer fabriqué par de nombreuses plantes, dont le brocoli et le chou de Bruxelles qui l'utilisent comme répulsif pour se protéger des herbivores.
Près de 70% des gens sont aujourd'hui capables de déceler le goût du PTC à de petites concentrations, cette proportion variant d'un minimum de 58% chez les aborigènes d'Australie et de la Nouvelle-Guinée jusqu'à un maximum de 98% chez les peuples autochtones de l'Amérique. Une étude aurait démontré que les non-fumeurs ainsi que les gens n'étant pas accoutumés au café auraient statistiquement plus de chance d'être sensible au PTC que la population en général. [réf. souhaitée]
La capacité de goûter le PTC est un trait génétique dominant. Le test déterminant la sensibilité au PTC constitue un des test génétiques les plus communs chez l'homme.
Le lien entre l'hérédité et la sensibilité au PTC a été découvert en 1931 par un chimiste de DuPont nommé Arthur Fox lorsqu'il a accidentellement mis en suspension un nuage de fins cristaux de PTC. Un collègue à sa proximité se plaignit d'avoir un goût amer dans la bouche, alors que le Dr. Fox, qui était plus près aurait dû aussi le percevoir, la dose étant plus forte. Fox poursuivit en testant les papilles de son entourage, jetant ainsi une base importante pour des études génétiques futures. La corrélation avec l'hérédité était si forte qu'elle fut utilisée comme test de paternité avant l'arrivée de la comparaison de l'ADN.
En 2009, des chercheurs espagnols ont déterminé que l'homme de Néandertal possédait ce même gène de sensibilité au PTC.
Il y a un grand nombre de preuves qui relient la capacité à détecter les composés de type thio-urée (PTC, 6-n-propylthiouracile) et les habitudes alimentaires. Voir l'article super-goûteur. De la même façon, les grands fumeurs sont plus susceptibles d'avoir un seuil de détection plus haut du PTC (donc y sont relativement peu sensibles), suggérant que cette détection par le gout pourrait jouer un rôle protecteur contre l'habitude de fumer du tabac.