Philippe Breton | |
Philippe Breton (Strasbourg, 2009) | |
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Naissance | 1951 Béthune |
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Nationalité |
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Profession(s) | Professeur des universités |
Formation | Docteur d'État en Sciences de l'information et de la communication, Docteur en Psychologie |
Philippe Breton, né en 1951, est professeur des universités au Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ) à l'Université de Strasbourg. Il est chargé de mission « Vie démocratique » auprès de la présidence de l'Université de Strasbourg. Il est directeur éditorial et rédacteur en chef du magazine "Savoirs" ainsi que chroniqueur au quotidien "La Marseillaise".
Philippe Breton centre ses études sur l'anthropologie de la parole, des techniques de communication et des pratiques de l'argumentation.
En 1990, dans l'Utopie de la communication, il montre comment le terme « communication » a changé son acception après la Seconde Guerre mondiale : une nouvelle idéologie est née, fondée sur un humanisme tragique hérité des drames de Hiroshima et Auschwitz. Il montre ainsi que la notion contemporaine de communication est issue des pionniers de la cybernétique, en premier lieu Norbert Wiener.
Son ouvrage Convaincre sans manipuler (2008) est conçu comme un manuel de rhétorique destiné à « apprendre à argumenter ». Construit autour de très nombreux exemples, ce livre s'inscrit dans la perspective d'une approche à la fois éthique et efficace de la parole. Il s'inspire des nombreux stages de formation à l'argumentation que l'auteur a animé auprès de différents publics (enseignants, magistrats, cadres). L'ouvrage s'inscrit dans la suite d'une réflexion systématique et concrète sur les conditions d'exercice de la parole : La parole manipulée (La Découverte, 2004) et Argumenter en situation difficile (La Découverte, 2004, Pocket, 2006).
En 2009, dans Les refusants. Comment refuse-t-on de devenir un exécuteur ?, il explore dans les situations de crimes de masse et de génocide, les raisons qui convainquent des « hommes ordinaires » de se transformer en exécuteurs et celles qui, a contrario, dissuadent certains de ceux-ci de passer à l'acte. Il revisite dans cette perspective la problématique de la vengeance comme moteur de l'action.