Premiers secours sur la route - Définition

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Secourir

Si l'on est formé aux gestes de premiers secours, il faut les adapter à la configuration.

Il est important d'agir même si l'on n'est pas le premier sur les lieux. En effet, du fait de la sidération (surprise, fascination, peur), il est probable que les personnes présentes n'aient pas eu la présence d'esprit ou le courage de protéger et d'alerter. Pour ce qui est des actes de secours à personne, il convient de rester très prudent en raison des risques extrêmes, en respectant les précautions élémentaires, en particulier marcher de l'autre côté de la barrière de sécurité en surveillant en permanence la circulation. Il importe également de se conformer aux indications des services de secours, donnés lors de l'appel ou bien lorsqu'ils se présentent.

Victime allongée sur la chaussée

Le cas d'une victime allongée sur la chaussée ou sur le bas-côté (piéton, deux roues, personne éjectée) est assez proche des situations d'accident domestique.

Les blessures sont souvent multiples, il faut donc, en attendant les secours, traiter en priorité les détresses vitales : hémorragie, inconscience, arrêt de la respiration. On soupçonnera toujours une atteinte traumatique du dos, on interdira donc de bouger la victime et on maintiendra systématiquement la tête dans la position dans laquelle on a trouvé la personne, sauf si celle-ci est inconsciente (mise en PLS) ou soumise à un danger imminent (dégagement d'urgence). Les autres atteintes (plaies, brûlures) sont secondaires et seront prises en charge par les secours.

Se pose cependant le problème du casque :

  • le retrait du casque est une opération délicate qui risque d'aggraver un possible traumatisme de la nuque ; il faut donc laisser le casque en place sur une personne consciente, se contenter d'ouvrir la visière en maintenant le casque dans la position d'origine ;
  • si la personne est inconsciente mais respire, il faut la tourner la personne en position latérale de sécurité ; il existe une technique de retrait de casque permettant une meilleure prise en charge, si on ne la connaît pas, on se contente de tourner la personne avec son casque ;
  • si la personne ne respire pas, il faudra de toute manière lui retirer le casque pour lui faire la ventilation artificielle, peu importe la manière.

Victime debout

Une victime peut parfois se lever d'elle-même. Si cela est un bon présage (elle est consciente), elle peut être tout de même gravement blessée et son état peut se dégrader. En particulier, elle peut très bien souffrir d'une fracture du rachis qui n'aurait pas encore bougé mais pourrait se mobiliser par la suite, d'un traumatisme crânien, d'une hémorragie…

Le principal problème sera de calmer la victime et de la faire patienter jusqu'à l'arrivée des secours. Le problème de la position d'attente est ici délicat : si la position la mieux adaptée est la position allongée, le changement de position va occasionner une mobilisation du rachis et donc peut faire bouger un traumatisme instable et causer des dégâts irréparables (paralysie voire décès). Il n'y a pas de réponse simple à ce problème.

Cela est à moduler en fonction du mécanisme et de la cinématique de l'accident.

Victime dans un véhicule

Dans le cas d'une personne dans un véhicule se pose le problème :

  • de l'accès : si les portes ne s'ouvrent pas (par exemple à cause de la déformation de la tôle), il peut être nécessaire de casser une vitre (par exemple avec la manivelle d'un cric) en faisant attention à ne pas se blesser et à ne pas blesser les occupants ;
  • les coussins gonflables explosifs (type Airbag®), s'ils ne se sont pas déclenchés, présentent un risque ; il ne faut en particulier pas s'interposer entre le tableau de bord et les occupants ;
  • les victimes sont assises, il faut éviter de les mobiliser donc les laisser dans l'habitacle (sauf nécessité d'un dégagement d'urgence) ; les gestes doivent donc être adaptés à la situation assise :
    • libération des voies aériennes : une victime inconsciente et qui respire doit être laissée assise, mais il faut la redresser contre le dossier et maintenir se tête en bascule prudente;
    • arrêt d'une hémorragie : outre les appuis manuels directs et tampons relais, seuls les points de compression aux membres supérieurs et au cou sont possibles ; il n'est pas possible de faire un point de compression aux membres inférieurs, donc si l'appui manuel direct est impossible ou inefficace, il faut directement faire un garrot.

Il faut bien penser à interroger les personnes impliquées pour savoir combien de personnes étaient dans le véhicule ; en effet, des personnes peuvent avoir été éjectées hors de vue. Penser aussi à interroger les témoins à ce sujet.

Accident collectif

Dans le cas d'un accident collectif (par exemple un accident de car), on s'attachera en priorité à s'occuper des personnes valides afin de les regrouper dans une zone de sécurité en attendant les secours, et ce d'autant plus qu'étant choquées psychologiquement, les impliqués n'ont pas leur capacité de réflexion et peuvent déambuler sur la chaussée ; il vaut mieux éviter de nouvelles victimes plutôt que de se focaliser sur une seule détresse.

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