Originaire d'Amérique du Nord et d'Europe, l’espèce occupe le sud du Canada et la majeure partie des États-Unis, du Mexique et de l’Amérique centrale, dans la zone intertropicale. Il est plus rare dans les Antilles. Il est absent de certains secteurs des Montagnes Rocheuses à cause de l’altitude, des déserts et du Grand Nord canadien. En Europe, on le trouve en Suisse, en France, en Allemagne,en Belgique, aux Pays-Bas, au Danemark, en Autriche, en République tchèque, en Slovaquie en Biélorussie ainsi que dans les pays du Caucase. Il n'a jamais vécu naturellement au Japon.
Le raton laveur fréquente la forêt mixte, la forêt de feuillus et les régions agricoles. On le retrouve en bordure des forêts, le long des cours d’eau et dans les marécages sous presque toutes les latitudes de l’Amérique du Nord . Il peut aussi vivre dans les parcs urbains et les banlieues.
Le territoire du raton laveur varie entre 1 et 50 km2 en fonction des densités humaines. La femelle ne défend pas son territoire. La densité moyenne est de 4 à 20 individus par km2 sur les terres cultivées et jusqu’à 100 par km2 en ville. Le domaine vital d’un mâle compte entre 2 à 12 femelles en période de reproduction.
Dans les années 1930, le raton laveur est réintroduit en URSS et en Allemagne pour sa fourrure, dans des fermes d’élevage et pour ajouter à la faune des forêts une espèce disparue depuis plusieurs siècles en Europe. Parfaitement acclimaté et en l’absence de prédateurs, il a proliféré depuis. Aujourd’hui, on compte environ 100 000 ratons laveurs en Europe. L’espèce est présente au Luxembourg, en Allemagne, aux Pays-Bas, en France (Aisne où il aurait été introduit par des soldats américains), en Suisse, en Pologne et en Belgique.
Aujourd’hui, il est considéré comme une menace pour la biodiversité et a été classé par le Conseil de l’Europe comme espèce invasive dont l’éradication est conseillée en raison de son impact sur la faune locale. En France, il est sur la liste des animaux susceptibles d'être classés nuisibles par arrêté préfectoral.[réf. souhaitée]
Selon MSW :
Quatre sous-espèces de raton laveur endémiques à l'Amérique Centrale et aux Caraïbes ont souvent été considérées comme des espèces distinctes après leur découverte. Ce sont le raton laveur des Bahamas et celui de la Guadeloupe qui sont très semblables l'un à l'autre, le raton laveur de Tres Marias, qui est plus grand que la moyenne et a un crâne anguleux, et celui de la Barbade aujourd'hui éteint. Les études de leurs caractères morphologiques et génétiques en 1999, 2003 et 2005 ont conduit à répertorier tous ces ratons laveurs comme des sous-espèce du raton laveur commun dans la troisième édition de Mammal Species of the World (2005). Un cinquième raton laveur insulaire, le raton laveur de Cozumel (Procyon pygmaeus), qui ne pèse que 3 à 4 kg et a notamment petites dents, est toujours considéré comme une espèce distincte.
La quatre plus petites sous-espèces de raton laveur, d'un poids moyen de 1,8 à 2,7 kg, se trouvent le long de la côte sud de la Floride et les îles adjacentes; un exemple en est le Procyon lotor marinus. La plupart des 15 autres sous-espèces ne diffèrent que légèrement les unes des autres par la couleur de leur robe, leur taille et quelques autres caractéristiques physiques. Les deux sous-espèces les plus répandues sont le raton laveur de l'Est (Procyon lotor lotor) et le raton laveur de la haute vallée du Mississippi (Procyon hirtus lotor). Les deux partagent un pelage relativement sombre avec de longs poils, mais le second est plus grand que le premier. Le raton laveur de l'Est se rencontre dans tous les États américains et provinces canadiennes au nord de la Caroline du Sud et du Tennessee. Le raton laveur de la haute vallée du Mississippi vit dans tous les États américains et provinces canadiennes au nord de la Louisiane, du Texas et du Nouveau-Mexique.