Les rochers aux Oiseaux sont situés dans l'Est du Canada et du Québec, dans le golfe du Saint-Laurent, à 32 kilomètres au nord-est de la pointe septentrionale des îles de la Madeleine. L'île Brion est située à l'ouest et Terre-Neuve à l'est. Cette zone maritime est fréquentée par les navires empruntant le détroit de Cabot entre le golfe du Saint-Laurent et l'océan Atlantique.
Administrativement, les rochers aux Oiseaux font partie de la municipalité locale de Grosse-Île dans la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, une des régions administratives qui composent le Québec au Canada.
Les rochers aux Oiseaux sont composés d'une île, le rocher aux Oiseaux, et de trois rochers situés à un peu plus d'un kilomètre en direction du nord-ouest, les rochers aux Margaulx. Le rocher aux Oiseaux est une petite île grossièrement circulaire de moins de 300 mètres de diamètre et de quatre hectares de superficie soit 0,04 km2. L'île est composée d'un plateau horizontal entièrement cerné de falaises de trente mètres d'altitude. Sous l'effet de l'érosion maritime, ces falaises reculent, faisant perdre la moitié de sa superficie à l'île en 150 ans. Cette érosion n'est pas freinée par la roche relativement tendre composée de grès rouge et de siltstones du Permien qui forment le sous-sol du rocher aux Oiseaux et des rochers aux Margaulx.
Le climat océanique des rochers aux Oiseaux est caractéristique de celui des îles de la Madeleine. Les étés y sont chauds avec une moyenne des températures de 13 °C et les hivers doux avec une moyenne de -3,5 °C. La moyenne annuelle des précipitations se situe entre entre 900 et 1 000 millimètres.
Les rochers aux Oiseaux abritent l'une des six plus importantes colonies de Fous de Bassan (Morus bassanus) d'Amérique du Nord avec 17 % des individus de cette espèce sur ce continent ainsi qu'une importante colonie de Mouettes tridactyles (Rissa tridactyla) avec 1 % de la population de l'océan Atlantique Ouest. En plus de ces deux espèces, des Petits Pingouins (Alca torda), des Guillemots de Troïl (Uria aalge), des Guillemots de Brünnich (Uria lomvia) et des Macareux moine (Fratercula arctica) se rencontrent en nombre important. Il n'est pas impossible aussi d'y retrouver le Guillemot à miroir (Cepphus grylle), le Goéland argenté (Larus argentatus), le Goéland marin (Larus marinus) et l'Océanite cul-blanc (Oceanodroma leucorhoa). Parmi les espèces ne nidifiant plus sur les îles se trouve le Grand Pingouin (Pinguinus impennis), une espèce disparue.
En plus de l'avifaune, le bas des falaises du rocher aux Oiseaux accueille des mammifères marins, tel le phoque commun.
La géologie et le climat de l'archipel ne permet pas le développement important de la végétation. Ainsi, tandis que les rochers aux Margaulx sont totalement dépourvus de végétaux, le rocher aux Oiseaux est recouvert de plantes herbacées mais seulement sur 70 % de sa superficie, le reste étant dénué de végétation.
Les rochers aux Oiseaux sont la propriété du ministère des Pêches et des Océans du Canada, lequel exploite un phare sur le rocher aux Oiseaux. L'archipel a été désigné comme refuge d'oiseaux migrateurs suite à une entente inter-ministérielle avec le service canadien de la faune, l'organisme qui en assure la protection.
Refuge d'oiseaux des Rochers-aux-Oiseaux | |
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Catégorie IUCN | Ia |
Identifiant | 18209 |
Pays |
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Ville proche | Cap-aux-Meules |
Coordonnées | |
Superficie | 6,48 km2 |
Population | Aucun habitants en 2010 |
Création | 29 mars 1919 |
Administration | Service canadien de la faune |
Site web | Environnement Canada |
Remarque | Fait partie du ZICO « Les rochers aux Oiseaux » |
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Le refuge d'oiseaux des Rochers-aux-Oiseaux est une aire protégée du Canada, une zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) et l'un des 28 refuges d'oiseaux migrateurs du Québec. Cette aire protégée incluant les terres émergées de l'archipel, soit quatre hectares, ainsi que la zone maritime d'un kilomètre autour d'eux, soit 6,48 km2 au total, a pour mission de préserver un site important pour la nidification du Fou de Bassan. Le rocher aux Oiseaux est aussi reconnu comme « colonie d'oiseaux sur une île ou une presqu'île » par le gouvernement du Québec, celle-ci ayant une superficie de 5,26 hectares.