Santé lesbienne - Définition

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Infections sexuellement transmissibles

L'ensemble de ces recommandations pour le sexe sans risques sont approuvées par les responsables de la santé publique dans le cas des femmes qui s'adonnent aux amours saphiques afin d'éviter des infections sexuellement transmissibles (IST) :

Éviter tout contact avec le sang menstruel de sa partenaire, ainsi qu'avec toute plaie génitale visible.

  • Mettre un nouveau préservatif pour chaque personne qui utilise un jouet sexuel destiné à pénétrer le vagin ou l'anus de plus d'une personne ; envisager d'utiliser un jouet différent pour chaque individu.
  • Utiliser une barrière (comme par exemple un carré de latex, une digue dentaire, un préservatif découpé ou du film plastique) lors du coït buccal.
  • Utiliser des gants de latex ou vinyle et du lubrifiant lors de toute masturbation mutuelle pouvant entraîner des saignements.

Certaines infections sexuellement transmissibles peuvent se communiquer d'une femme à une autre, notamment le Virus du papillome humain (VPH) -plus spécifiquement les condylomes-, les lésions squameuses intraépithéliales, les infections au trichomonas vaginalis, la syphilis, ou le virus de l'herpès génital (VHS). La transmission d'IST spécifiques parmi les femmes qui s'adonnent aux amours saphiques dépend de leurs pratiques sexuelles. Tout objet entrant en contact avec les sécrétions cervicales, les muqueuses vaginales, ou le sang menstruel, y compris les doigts ou les objets destinés à la pénétration, sont susceptibles de transmettre des IST. Les contacts bucco-génitaux peuvent indiquer un risque plus élevé d'acquérir le VHS, même parmi des femmes qui n'ont auparavant jamais eu de relations sexuelles avec des hommes. La vaginose bactérienne se rencontre plus fréquemment chez les lesbiennes, mais il n'a pas été démontré qu'elle se transmet par le contact sexuel ; elle peut survenir chez des femmes célibataires tout comme chez des femmes qui ont des relations sexuelles. La vaginose bactérienne se retrouve souvent chez les deux partenaires dans une relation lesbienne ; une récente étude sur les femmes atteintes de vaginose a révélé que 81% d'entre elles avaient une partenaire également atteinte. Les statistiques concernant la fréquence de transmission du Virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ne prennent pas en compte les lesbiennes, bien que la transmission soit possible par les sécrétions vaginales et cervicales. Les individus les plus susceptibles de transmettre le VIH aux lesbiennes sont les femmes qui prennent des drogues par voie intraveineuse, ou qui ont des relations sexuelles avec des hommes bisexuels.

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Santé mentale

Depuis les premières descriptions de l'homosexualité dans la littérature médicale, celle-ci a souvent été abordée d'un point de vue cherchant à y associer une cause psychopathologique profonde. Nombre de textes médicaux portant sur la santé mentale chez les lesbiennes se sont focalisés sur la fréquence de la dépression, de la toxicomanie et du suicide au sein de cette population. Bien que ces problèmes existent chez les lesbiennes, il s'est opéré un glissement dans le débat sur leurs causes après que l'homosexualité fut retirée du DSM-II en 1973. Il semble que ce soit l'ostracisme social, la discrimination juridique, l’internalisation de stéréotypes négatifs et le faible nombre de structures de soutien qui constituent les facteurs auxquels les homosexuels sont confrontés dans les sociétés occidentales, et qui affectent souvent leur santé mentale. Les femmes se considérant comme lesbiennes rendent compte d'un sentiment de différence notable et de mise à l'écart durant l'adolescence ; ces émotions sont reconnues comme apparaissant en moyenne à l'âge de 15 ans chez les lesbiennes et 18 ans chez les femmes qui se considèrent comme bisexuelles. Dans l'ensemble, les femmes ont tendance à développer par elles-mêmes leur conception de leur identité propre, ne la partageant éventuellement qu'avec d'autres femmes dont elles se sentent proches. Les femmes ne dévoilent également leur identité sexuelle qu'à un nombre restreint de personnes, et considèrent plus souvent le fait d'être lesbienne comme un choix, contrairement aux gays, qui manifestent leur identité plus ouvertement et voient le fait d'être gay comme ne relevant pas de leur contrôle.

Les troubles anxieux et la dépression sont les problèmes de santé mentale les plus courants chez les femmes. Il a été montré que la dépression est sensiblement aussi fréquente chez les lesbiennes que chez les femmes hétérosexuelles. Ce problème prend de l'ampleur parmi les femmes qui estiment devoir dissimuler leur orientation sexuelle à leurs amis et leur famille, qui font l'objet de discrimination ethnique ou religieuse aggravée, ou sont confrontées à des difficultés relationnelles sans possibilité de soutien. En 1994, lors d'un sondage portant sur les questions de santé chez les lesbiennes, plus de la moitié des participantes ont déclaré avoir des idées suicidaires, et 18% avaient déjà fait une tentative de suicide.

Une étude de population menée par le National Alcohol Research Center a démontré que les femmes se considérant comme lesbiennes ou bisexuelles ont moins tendance à rester sobres. Les femmes lesbiennes et bisexuelles sont plus susceptibles de rencontrer des problèmes d'alcool, ainsi qu’une insatisfaction face aux programmes de désintoxication. De nombreuses communautés lesbiennes se rassemblent dans des bars, et la consommation d'alcool est une activité qui va de pair avec l'intégration à la communauté des lesbiennes et des bisexuelles.

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