Santé lesbienne - Définition

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Introduction

Amours saphiques est un terme utilisé pour décrire le comportement des femmes qui ont des relations sexuelles avec d'autres femmes, mais ne se considèrent pas nécessairement comme lesbiennes ni bisexuelles. Ce terme est fréquemment employé dans la littérature médicale pour désigner ces femmes en tant que groupe lors des études cliniques, éliminant la nécessité de prendre en compte les divergences d'auto-détermination de l'identité sexuelle des individus. Les femmes qui s'adonnent aux amours saphiques sont concernées par des questions de santé physique et mentale bien particulières.

Santé physique

Sur le plan médical, les relations lesbiennes sont désignées sous le terme amours saphiques en raison des idées reçues et des conceptions erronées de la sexualité féminine, ainsi que de la réticence de certaines femmes à faire part avec précision de leurs antécédents sexuels, même à un médecin. Beaucoup de lesbiennes s'identifiant en tant que telles n'estiment pas nécessaire de consulter un médecin parce qu'elles ne s'adonnent pas à des relations hétérosexuelles et n'ont pas besoin de contraception, ce qui est le facteur qui pousse la plupart des femmes à voir un gynécologue lorsqu'elles commencent à avoir des relations sexuelles. De ce fait, beaucoup de lesbiennes ne procèdent pas régulièrement à des frottis vaginaux de dépistage. Les lesbiennes considèrent également courir moins de risques de contracter des I.S.T. ou des cancers touchant les organes reproducteurs. Aux États-Unis, l'absence d'assurance maladie lorsque les employeurs ne proposent pas de prestations de santé aux simples concubins, est un facteur additionnel qui incite les lesbiennes à négliger le dépistage médical.

Lorsque les femmes consultent effectivement un médecin, ceux-ci omettent souvent d'établir une anamnèse complète. Lors d'une étude récente portant sur 2345 femmes lesbiennes et bisexuelles, seulement 9,3% d'entre elles ont déclaré avoir été interrogées par un médecin sur leur orientation sexuelle. Un tiers des participantes pensaient que faire part de leurs antécédents sexuels provoquerait une réaction négative, et 30% avaient effectivement fait face à une réaction négative de la part d'un médecin après qu'elles avaient révélé leur homo- ou bisexualité. Un récit exhaustif des antécédents de la patiente aide les professionnels de santé à détecter d'éventuels risques et corrige les idées reçues sur le passé intime des femmes. Lors d'un sondage similaire effectué sur un échantillon de 6935 lesbiennes, 77% d'entre elles ont déclaré avoir eu des relations sexuelles avec un ou plusieurs partenaires masculins, dont 6% au cours de l'année précédente.

Selon le Ministère de la santé et des services sociaux des États-Unis, les maladies cardiaques sont la première cause de mortalité pour l'ensemble de la population féminine. Le tabagisme et l'obésité, deux des facteurs qui augmentent le risque de maladie cardiaque, sont plus répandus chez les lesbiennes. Des études ont montré que les lesbiennes ont un IMC plus élevé, et se préoccupent globalement moins de leur poids que les femmes hétérosexuelles, bien qu'elles soient plus susceptibles de pratiquer une activité physique régulière. Des recherches approfondies sont nécessaires afin de déterminer les causes spécifiques de l'obésité chez les lesbiennes.

L'absence de distinction entre femmes lesbiennes et hétérosexuelles dans le cadre des études médicales portant sur les questions de santé féminine fausse les résultats aussi bien pour les femmes lesbiennes que non-lesbiennes. Les rapports sur la fréquence de cancer du sein chez les lesbiennes n’apportent aucune réponse claire. Il a néanmoins été déterminé que le faible nombre de lesbiennes qui procèdent à des frottis vaginaux réguliers rend plus difficile chez elles la détection précoce du cancer du col de l'utérus. Les lesbiennes présentent des risques plus élevés de développer un cancer ovarien que les femmes hétérosexuelles, possiblement en raison de l'absence chez nombre d'entre elles des facteurs de protection tels que la grossesse, l'avortement, la prise de pilules contraceptives, l'allaitement et les fausses couches.

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