Strigops kakapo - Définition

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Habitat

Kakapo

Le kakapo habite les forêts de Nouvelle-Zélande, depuis le niveau de la mer jusqu'à 2000 mètres d'altitude. Il vit principalement à terre mais peut grimper dans les arbres. Nocturne, il se réfugie dans des trous durant la journée.

Autrefois commun dans tout l'archipel, son aire de répartition est aujourd'hui réduite à de rares îles septentrionales, devenues réserves : Codfish, Maud et Little Barrier.

Protection

Espèce menacée, le kakapo figure sur la liste des espèces de l'Annexe I du CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora, i.e. Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction, dite de Washington) et fait l'objet d'un plan de sauvegarde de la part du Département de conservation néo-zélandais. Mais leur nombre augmente grâce à ce plan.

Le 11 mars 2009, l'organisation Terra Nature annonce que le Department of Conservation (DOC) a recensé 103 kakapos, en constatant la survie de tous les derniers-nés.

Histoire d'une catastrophe

Comme le dodo de l'Île Maurice, la population du kakapo a rapidement décru avec l'arrivée des hommes. La Nouvelle-Zélande n'ayant pas abrité de mammifère prédateur durant des millions d'années, les kakapos avaient perdu la capacité de voler et étaient devenus très vulnérables, incapables d'attaquer ou de fuir. Leur seul prédateur était un aigle géant, l'aigle géant de Haast, éteint depuis longtemps, contre lequel ils se protégeaient grâce à leur camouflage.

La population a commencé à décliner il y a quelque mille ans, alors que les premiers Polynésiens chassaient le kakapo pour qu'il ne puisse plus voler et pour en faire des animaux de compagnie, détruisaient son habitat et importèrent une espèce de rat. La situation s'est aggravée en 1845, quand les Européens débarquèrent et ont commencé à abattre cet oiseau savoureux. Leur colonisation s'est accompagnée de la destruction d'importantes surfaces pour construire des fermes et de l'introduction d'espèces concurrentes (cerfs) ou prédatrices (chats, chiens, furets). Le kakapo était défavorisé par son odeur musquée, alors que son camouflage se révélait inefficace contre les mammifères, qui utilisent surtout leur odorat pour chasser. Beaucoup de kakapos ont été tués durant la ruée vers l'or des années 1860 et 1870. En 1889, le kakapo fut considéré comme le perroquet le plus ancien, ce qui accrut l'intérêt que les collectionneurs portèrent à cet oiseau si étrange. Du fait de ces multiples causes, le déclin fut massif : de plusieurs centaines de milliers d'individus, la population fut presque anéantie au début du XXe siècle ; en 1995, une cinquantaine de kakapos survivaient sur quelques îles sanctuaires, ce qui en fait le perroquet le plus rare au monde.

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