Syndrome d'épuisement professionnel - Définition

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Causes

Contenu des cadres du schéma : Cadre A : Facteurs individuels (Attentes élevés, implications, dispositions, âge, etc.) ; Cadre B : Facteurs interindividuels ou organisationnels (conflits, agressions, surcharge de travail, conflit de rôle, insécurité, etc.) ; Cadre C : Disponibilité des ressources du faire face (soutien social, etc.) ; Cadre D : Disponibilité des ressources du faire face (soutien social, etc.) ; Cadre E : Facteurs suggérant que l’on est dans un système impersonnel, déshumanisant (manque de participation au décisions, de reconnaissance, etc.) ; Cadre F : Disponibilité des ressources du faire face (soutien social, etc.) ; Cadre G : Facteurs suggérant que l’on est peu apprécié, peu efficace (surcharge qualitative, peu d’opportunité d’exercer ses compétences, ambiguïté de rôle, etc.) ; Cadre H : Épuisement émotionnel ; Cadre I : Cynisme ; Cadre J : Accomplissement personnel réduit ; Cadre K : Conséquences ; Individuelles (troubles pathologiques, physiques, etc.) ; Interpersonnelles (conflits, divorces, etc.) ; Organisationnelles (absentéisme , etc.) ; Disposition des cadres du schéma : Les cadres A et B sont reliés au cadre H lui même relié aux cadres I et K. Le cadre C est relié au segment reliant les cadres A et B au cadre H. Le cadre D est relié au segment reliant le cadre H au cadre I. Le cadre E est relié au cadre I lui même relié aux cadres J et K. Le cadre F est relié au segment reliant le cadre I au cadre J. Le cadre G est relié au cadre J lui même relié au cadre K
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Causes d’épuisement professionnel d’après le modèle de recherche de Carol Cordes et Thomas Dougherty

Les variables génératrices du syndrome d’épuisement professionnel se situent schématiquement à trois niveaux : organisationnel, interindividuel et intraindividuel.

Organisationnelles

Au niveau organisationnel, on étudie l’influence du contenu de l’activité et celle du contexte dans lequel elle se déroule.

La surcharge de travail, le rythme des tâches à effectuer, la pression du temps, les horaires longs, imprévisibles, un travail monotone, peu stimulant, avec des procédures standardisées, sont des exemples de variables reflétant le contenu de l’activité. Un des processus majeurs qui sous-tend leur lien avec le syndrome d’épuisement professionnel est l’impossibilité de contrôler son activité. Mais les chercheurs se sont sans doute plus intéressés au contexte du travail. Des rôles mal définis, contradictoires, l’isolement et le manque de soutien social, le conflit entre vie familiale et vie professionnelle, l’insécurité, sont corrélés avec une ou plusieurs dimensions du syndrome d’épuisement professionnel. Les formes et les menaces nouvelles du travail sont de plus en plus prises en compte. Cependant, les variables étudiées se situent plus à un niveau micro-organisationnel ou microsocial, au détriment des analyses macro-organisationnelles ou macrosociales, qui prennent en compte la structure de l’institution, l’organisation hiérarchique, le style de management, etc. Cette orientation s’explique de deux façons. D’abord, les travaux sont dominés par des théories locales, qui cherchent à expliquer un nombre restreint de phénomènes avec un nombre limité de variables, plus faciles à opérationnaliser et à étudier. Ensuite, les entreprises montrent peu d’empressement à laisser le chercheur s’interroger sur l’influence du mode de management sur la santé des employés. Certaines entreprises prônent même la gestion des ressources humaines par le stress.

Interindividuelles

À ce niveau, c’est principalement l’effet de relations déséquilibrées, injustes, des conflits, mais aussi du soutien social ou de son absence qui est étudié. Étant donné le nombre élevé des emplois de services où les relations avec autrui sont capitales, ces variables sont importantes. La théorie de l’équité, celles du support social et de l’affiliation fournissent à ce niveau des grilles de lecture pertinentes.

Intra-individuelles

Les chercheurs déploient beaucoup d’efforts pour identifier la part des variables de personnalité, ce qui tend à particulariser le syndrome d’épuisement professionnel et risque d’en faire un problème à particulariser et à traiter individuellement, en rejetant ses causes organisationnelles et sa dimension sociale et collective. Ceci s’explique en partie par l’influence qu’exerce actuellement le modèle transactionnel de Lazarus et Folkman. D’après ce modèle, les caractéristiques individuelles jouent un rôle essentiel dans l’émergence de la réaction de stress. L’évaluation d’un stresseur (comme une tâche supplémentaire à réaliser, des horaires de travail qui changent, une organisation de travail différenteetc.) varie d’un individu à l’autre. Certains peuvent y voir un défi permettant d’exercer leurs compétences, d’autres ne retiennent que la menace. En outre, les caractéristiques individuelles agissent sur les capacités de faire face à ces exigences, sur les ressources que l’individu cherche à mobiliser. Certains se sentent plus aptes que d’autres à contrôler la situation, à mobiliser le soutien de leurs collègues et à utiliser ce support efficacement.

Au niveau individuel, on s’intéresse aussi à la sphère attitudinale, notamment aux attentes des individus, ou à l’écart entre attentes et réalité de travail. Les variables sociodémographiques sont également prises en compte, lorsqu’on étudie les différences entre hommes et femmes, l’influence de l’âge, du sexe ou du statut matrimonial. Il va sans dire que, quel que soit le niveau d’analyse, on recherche les facteurs qui déclenchent le processus de burnout, mais aussi ceux qui freinent sa progression. Les ressources disponibles ralentissent l’évolution du processus .

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