Certains appareils possèdent des toboggans sur les portes principales de l'avion, mais n'ont pas de dispositifs sur les ailes, car lorsque les volets sont complètement abaissés, ces derniers sont suffisamment bas pour que les passagers puissent évacuer par cette voie en toute sécurité. Les avions concernés par ce type de disposition sont entre autres les Embraer 190, les Boeing 707, 717, 727 et 737.
Toutefois, d'autres appareils nécessitent l'utilisation de toboggans se déployant par-dessus l’aile lorsque la hauteur de celle-ci en justifie l’utilisation. Ces appareils disposent donc d’issues de secours au droit des ailes. Ce dispositif concerne notamment les 757, 767 et les Airbus A320. En règle générale, ce type de toboggan ne peut être utilisé en cas d’amerrissage, car ils ne peuvent se détacher du fuselage pour former un radeau de survie ; de plus, ce système est désactivé de lui-même par l’aspiration d’eau au moment du gonflage du toboggan.
Une sortie débouchant sur l’aile de l’avion peut s’ouvrir de deux façons :
Certaines compagnies préfèrent placer ce type de porte directement sur le côté d’une rangé de sièges, tandis que d’autres recommandent de la placer au niveau d’un espace vide, de telle façon que la personne ouvrant la porte puisse disposer de suffisamment d’espace afin de tourner la porte et de la jeter le plus loin possible à l’extérieur de l’avion. Un système de gonflage manuel du toboggan peut se trouver sur la porte. La plupart des appareils possédant des sorties au niveau des ailes utilisent cette technologie.
Ce type de configuration fut élaboré après la catastrophe aérienne du Vol 28M British Airtours, qui a montré que la plupart des passagers avaient beaucoup de mal à comprendre et à manœuvrer correctement la porte, qui plus est en situation d’urgence. Cette conception se retrouve actuellement uniquement sur les Boeing 737 de dernière génération.
Le gonflage des toboggans se fait grâce à un gaz sous pression neutre (diazote ou dioxyde de carbone) stocké dans des réservoirs de 1 à 15 litres à une pression d’environ 200 bars. Les réservoirs d’air sont fabriqués en matériaux composites (aluminium et fibre de verre) afin d’éviter l’explosion de ceux-ci en cas de crash violent.
Des tiges rigides empêchent la déviation du toboggan par temps venteux (jusqu’à 50 km/h) lors de son déploiement.
Avant le démarrage des moteurs, une annonce du commandant de bord donne l’ordre à l’équipage en cabine de passer les toboggans en mode « armé » ou « de vol ». Ainsi, chez Air France, l’annonce en cabine est « PNC aux portes, armement des toboggans, vérification de la porte opposée ». Chaque porte et sa symétrique est à la charge d’un membre du personnel, qui est responsable de l’ouverture de celle-ci en cas d’évacuation.
Lorsque l’ouverture d’une porte en position « armée » est amorcée, un dispositif pneumatique ou électrique peut prendre le relais pour aider la personne à ouvrir la porte, le toboggan tombe par gravité une fois la porte totalement ouverte, ce qui entraîne la libération de gaz sous pression qui gonfle le dispositif.
Le gonflement peut se faire de façon manuelle par l’équipage en cas d’échec de cette procédure.
Les passagers sont également tenus de connaître le fonctionnement des toboggans d’évacuation, afin de pouvoir être capable d’opérer une ouverture de porte en cas de défaillance de l’équipage. Sur certains types d’avions, la responsabilité de l’ouverture des portes situées au droit des ailes incombe aux passagers assis à côté de celles-ci. L’équipage est à la disposition de ces personnes pour leur expliquer la démarche à suivre pour ouvrir la porte. Certaines compagnies vont jusqu’à faire signer une décharge de responsabilité aux passagers concernés.
Des informations sont à la disposition des autres passagers sur les cartes de consigne de sécurité.