Vaccin contre le VPH - Définition

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Introduction

Vaccin contre le VPH
Fiole de vaccin contre le papillomavirus humain
Général
Code ATC J07BM01,J07BM02
Considérations thérapeutiques
Voie d’administration injection
Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le vaccin contre le VPH, le virus du papillome humain, existe sous 2 combinaisons. Le plus complet, quadrivalent (nom commercial Gardasil), protège contre les infections à papillomavirus de génotypes 6, 11, 16 et 18. L'autre vaccin, bivalent (nom commercial Cervarix), uniquement contre les génotypes 16 et 18. La vaccination contribue à diminuer le risque du cancer du col de l'utérus : VPH16 et VPH18 sont parmi les causes connues les plus fréquentes des lésions précancéreuses du col utérin ; le risque d'apparition de condylomes génitaux est également réduit par le vaccin quadrivalent (VPH6 et VPH11 sont responsables d'environ 90% de ces affections). Les 2 vaccins semblent réduire également le taux de cancers de la vulve et du vagin.

La vaccination nécessite trois injections (0, 2 et 6 mois) et offrirait une protection supérieure à 6 ans. Son coût est important (environ 150 euros la dose en été 2007).

Historique

L’État du Michigan demande la vaccination de toutes les jeunes filles de 11-12 ans de cet État. Il existe cependant une certaine résistance vis-à-vis de ce traitement ayant fait, en particulier, une telle politique vaccinale au Texas et en Illinois.

En octobre 2006, la Commission européenne autorise son emploi chez les jeunes femmes de 16 à 26 ans et chez les enfants.

Une vaccination de masse a débuté en Australie en 2007, et au Québec en 2008.

Cible de la vaccination

La cible logique est l'adolescente ou la jeune femme, ce qui permettrait de diminuer très sensiblement l'apparition de lésions du col utérin. La vaccination de tout jeune, garçons et filles, serait cependant plus efficace en termes de santé publique, car elle permettrait une forte diminution de l'infection, voire son éradication.

L'InVS préconise, en France, de vacciner toutes les jeunes filles de 14 ans, afin de les protéger avant qu'elles ne soient exposées au HPV. Cependant la vaccination est également possible entre 15 et 23 ans s'il n'y a pas eu de relations sexuelles (au plus tard dans l'année suivant le début de la vie sexuelle).

Aux États-Unis, les recommandations préconisent la vaccination de toute femme entre 11 et 26 ans.

La vaccination est inefficace si elle est réalisée chez une patiente ayant déjà été exposée au VPH et ne s'étant pas encore débarrassée de l'infection (PCR positive et séropositive). Selon un essai clinique de phase 3 réalisé entre 2001 et 2005, une vaccination par Gardasil chez une femme infectée par le VPH pourrait même augmenter jusqu'à 44,6 % le risque d'apparition de lésions précancéreuses, voire de cancers.

La vaccination ne remplace pas les tests de dépistage de routine du cancer du col de l'utérus. "Étant donné qu'aucun vaccin n'est efficace à 100 %, que Gardasil ne protège pas contre les types d'HPV non contenus dans le vaccin ou contre des infections déjà existantes dues aux HPV, le dépistage en routine du cancer du col de l'utérus reste très important et doit se faire selon les recommandations locales".

La vaccination peut être également proposé aux hommes jeunes, permettant de réduire très sensiblement la survenue de lésions dues à l'HPV. Elle pourrait aussi contribuer à la diminution de la propagation du HPV, et ainsi, indirectement, à la prévention du cancer du dol utérin. la rentabilité estimée ne serait cependant pas très bonne (coût supplémentaire par cancer prévenu).

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