Vol à voile - Définition

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La pratique

Comme pour la plupart des sports, on distingue deux pratiques :

Le vol de loisir

Planeurs alignés pour décoller et effectuer un vol sur la campagne
  • Vol local :

On parle de vol local lorsqu'un planeur ne s'éloigne pas de l'aérodrome de décollage, de façon à pouvoir y atterrir en toute circonstance et en particulier s'il ne trouve plus d'ascendances. En pratique, la distance d'éloignement du terrain dépend directement de l'altitude de l'appareil. Celui-ci doit pouvoir regagner le terrain dans les pires conditions, à savoir une finesse de 15 pour un pilote débutant, 20 au maximum pour un pilote confirmé dans un planeur bas de gamme. Toutefois ce facteur peut être facilement porté à 30 ou 35 si le pilote est aux commandes d'un planeur de compétition. Il convient d'ajouter à ce cône une marge de sécurité de 300m correspondant aux manœuvres d'approche de l'aérodrome. C'est-à-dire que pour respecter la règle du vol local, un planeur situé à 25 km du terrain piloté par un débutant doit être à une altitude supérieure ou égale à 2500m+300m au-dessus du sol. Soit un volume en forme de cône inversé au-dessus de l'aérodrome où chaque mètre gagné en altitude permet d'en parcourir 10 en distance horizontale. C'est un 'cône de finesse 10'. Il est à noter que lors de très bon jours où la base de cumulus est à 3000 m et si l'on est aux commandes d'un planeur de compétition, on peut être local à l'aérodrome à 80 km de celui-ci!

Le vol local permet de se faire plaisir sans le risque de se vacher.

  • Vol sur la campagne avec ou sans but fixé :

Une fois délivrée l'autorisation de vol sur la campagne, le vélivole peut, lorsque les conditions météorologiques le permettent, s'éloigner du terrain pour réaliser des vols de distance. Ainsi il peut parcourir plus de 500 km lors d'un circuit en triangle, en survolant des lieux magnifiques vus du ciel. Si les conditions météorologiques rencontrées lors du vol sur la campagne ne permettent plus au pilote de maintenir ou de gagner de l'altitude, de rejoindre son aérodrome de départ, de destination ou un autre aérodrome de déroutement et parce que les planeurs purs ne sont pas motorisés, ils peuvent être alors amenés à se vacher. Le vol sur la campagne consiste à se déplacer d'un cône à l'autre, d'une surface adaptée pour se vacher à une autre en profitant des mouvements ascendants de la masse d'air, de parcourir ainsi de grandes distances et parfois à se poser dans un champ.

Bien sûr, le vélivole, comme le pilote d'avion, est soumis aux règles de l'espace aérien.

La compétition

Janus C en arrivée à grande vitesse après un circuit en compétition

Le but d'une épreuve de compétition de vol à voile est simple : effectuer un circuit en un minimum de temps.

Des variations peuvent exister dans la façon dont est définie l'épreuve, cependant l'objectif global reste le même.

La forte dispersion en matière de performances en fonction du type de planeur a amené à la création de différentes classes :

Classe Description
Club Planeur admis dans une compétition de classe club à la seule condition que son handicap entre dans les limites adoptées par les organisateurs. Le ballastage largable est interdit et les classements prennent en compte le handicap.
Standard Planeur de 15 mètres d'envergure maximale, sans volets de courbure (ballastage largable autorisé).
Course ou 15m Planeur de 15 mètres d'envergure maximale, sans autre limitation.
18m Planeur de 18 mètres d'envergure maximale, sans autre limitation.
Libre Planeur sans limitation.
Mondiale Planeur monotype créé pour limiter le coût de la compétition vélivole. Le monotype retenu est le planeur PZL PW-5 (surnommé PIWI en France) de 13m d'envergure, avec train fixe, sans volets de courbure ni ballasts.
Biplace Planeur de 20 m d'envergure maximale avec un équipage de 2 pilotes représentant la même autorité nationale et disposant d'une licence de ce même pays. Le ballastage largable est autorisé. Le classement est établi avec les formules habituelles incluant éventuellement les coefficients de handicap adoptés par les organisateurs.

En plus de cette classification basée sur l’envergure et la présence de dispositifs améliorant les caractéristiques de base du planeur, il existe un système de handicaps basé sur les performances effectives de la machine dans les conditions météorologiques habituelles d’une région. Ce handicap reflète l’ensemble du comportement du planeur tels qu’une faible vitesse de décrochage et un faible taux de chute, ce qui permet d’exploiter au mieux les ascendances, ou tel qu’un maintien d’une bonne finesse à des vitesses élevées, ce qui diminue l’impact d’un vent debout et permet d'effectuer de plus grandes distances durant les bonnes heures de la journée.

Ce système accorde un handicap de 100 à une machine « moyenne » (planeur de compétition au début des années 80), de moins de 100 à une machine moins performante et plus de 100 à une meilleure machine. Les points obtenus lors d’une épreuve sont divisés par ce handicap.

Ainsi, dans le cadre de la Coupe Charon (Belgique) ou de la Netcoupe (France), un triangle de 300 km réussi et annoncé avant le vol vaut 300 points s’il est réalisé avec un LS1f, 384 points s’il est réalisé avec un Ka8 et 227 points s’il réalisé avec un eta. Grâce à ce système de handicap, les résultats obtenus reflètent mieux la qualité du pilotage et moins la performance du planeur. Il existe aussi une compétition internationale en:Online Contest ([1]) qui suit les règles de la Sports Class où à chaque type de planeur est attribué un handicap. Dans sa version classique, aucune déclaration n'est nécessaire et jusqu'à 6 branches sont autorisées. Cela permet d'effectuer de très longs vols tout en restant proche de l'aérodrome. Par exemple, on peut effectuer un vol de 60 km en restant à 5 km de l'aérodrome! En effet, 60 km = (5+5) 6 km. Par exemple, avec un plafond de 3000m et un planeur de compétition, on peut faire un vol de (80+80)6 = 960 km tout en restant local!

Voltige

Un Schempp-Hirth Cirrus K en pleine action

Les compétitions de voltige sont régulières.

Dans ce type de compétition, le pilote vole pour effectuer un programme constitué de figures (comme le vol inversé, le looping, le tonneau, la cloche et d'autres). Chaque manoeuvre a son "facteur de charge".

Le maximum des points est donné pour la manoeuvre la mieux exécutée. Dans le cas contraire, des points sont déduits. Des manoeuvres efficaces permettent d’effectuer le programme en entier avec une altitude donnée. Le gagnant est bien sûr le pilote qui a le plus de points.

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