L'espace aérien est organisé pour fournir une sécurité optimale à tous les aéronefs qui y évoluent.
L'espace aérien est divisé en zones contrôlées et en zones non contrôlées.
Les territoires nationaux sont découpés en régions d'information de vol (FIR, Flight Information Region). Les FIR vont de la surface (SFC) au niveau 195 (inclus) (FL 195, Flight Level 195), c'est-à-dire 19 500 pieds à la pression de 1 013 hPa, soit environ 5 800 m). Les FIR sont gérées par un centre de contrôle. En France, il y a un centre en route de la navigation aérienne (CRNA) par FIR.
Au-dessus de la FIR, il y a une seule région, la région d'information supérieure (UIR, Upper Information Region). Elle va du niveau FL 195 (exclu) au FL 660.
Horizontalement, l'espace est divisé en tranches :
Ces zones sont beaucoup utilisées par les militaires pour protéger leurs évolutions, mais il en existe quelques unes pour des besoins civils.
Il existe trois types de zones.
Les zones D, dangereuses, définies pour annoncer un danger permanent ou à certaines heures pour les aéronefs. La pénétration dans la zone n'est pas interdite même en cas d'activité. Il s'agit par exemple, de champs de tir militaires ou de zones de barrage en montagne avec de nombreux câbles (barrage de Génissiat, etc.). A ne pas confondre avec l'espace de Classe D.
Les zones R, réglementées, définies pour protéger une zone, principalement d'évolution d'avions militaires. En France, il existe un Réseau très basse altitude (RTBA) parcouru à très grande vitesse. Sinon chaque base aérienne possède ses zones où ses avions peuvent s'entrainer. Ces zones peuvent être actives ou non, l'information est donnée par Notam ou par téléphone. Si la zone est active, selon les zones et en fonction de la règle de vol utilisée, la pénétration est :
Sinon c'est comme si elle n'existait pas. Les conditions d'entrée varient énormément, il est donc conseillé, si vous comptez voler dans une telle zone, de consulter le guide VFR, publié par le SIA, pour voir sous quelles conditions vous pouvez transiter dans la zone. Les conditions vont de la simple demande de clairance à un organisme militaire, à l'interdiction pure et simple de pénétrer l'espace. Il existe également des zones qui servent à l'entraînement basse altitude des avions de chasse. Ils volent à grande vitesse, très bas, et n'assurent pas l'anti-collision avec les autres aéronefs. La plus grande prudence est donc conseillée quand il s'agit d'une zone R. Renseignez vous avant un vol sur ses conditions et horaires d'activation.
Les zones P, interdites (de l'anglais prohibited), sont complètement interdites à tout aéronef civil. Elles sont peu nombreuses. La plus connue est la P23 établie autour de Paris intra muros : la P23 interdit le survol de Paris jusqu'à 6600 pieds au-dessus du niveau de la mer (2 km d'altitude). Les autres zones P sont quelques bases militaires sensibles (base de sous-marin atomique), etc.