Un sous-bock, ou rond à bière, est un sous-verre prévu pour les verres de bière, généralement en carton, servant de support publicitaire puisqu'il est décoré aux couleurs d'une marque.
Le collectionneur de sous-bocks est appelé cervalobélophile, la cervalobélophilie étant une sous-catégorie de la tégestophilie.
La plupart des sous-bocks sont ronds ou carrés, mais il en existe de toutes les formes imaginables avec une gamme d'impression très étendue car, de plus en plus, les sous-bocks servent de support publicitaire pour des secteurs très différents. Ainsi, il existe des dessous de verre pour les verres à eau-de-vie, pour les bocks d’un litre, ou encore des cartons au format de plateaux de service au format maxi. Il est également possible de produire des sous-bocks perforés, à accrocher (pour Noel 2006 Leffe en distribua qui en 2D copiaient des boulles pour sapin ) où à enfiler sur une pique, des sous-bocks munis de fentes, destinés à être encastrés, des sous-bocks doubles, pour deux verres, par exemple, ou encore un verre et une bouteille. Ces modèles sont également très prisés des collectionneurs.
Malgré son apparent archaïsme, le sous-bocks est un moyen actuel, vecteur transporteur de notes mais aussi de publicité. Vu, lu, manipulé par plus de 80% des consommateurs et ensuite emporté. Il est devenu un moyen de communication et d'information!
On l'utilise également pour certains jeux d'adresse.
L'origine des sous-bocks cartonnés que nous connaissons aujourd'hui remonte à la fin du XIXe siècle. Il fut probablement inventé en Allemagne, terre brassicole par excellence.
En 1880, l'entreprise d'imprimerie et de cartonnage Friederich Horn de Buckau, près de Magdebourg en Allemagne, a découpé des dessous de verre en carton sur lesquels elle imprima divers motifs.
En 1883, Robert Sputh de Dresde (Saxe, Allemagne) inventa le précurseur du sous-bock actuel réalisé en feutre de bois. La pâte à papier grossière fut versée dans des moules ronds et séchée à l'air. Ces disques en feutre de bois avaient un diamètre de 107 mm et une épaisseur de 5 mm.
Enfin en 1903, Casimir Otto Katz, originaire de la Forêt-Noire (Bade-Wurtemberg, Allemagne), a commencé à fabriquer industriellement les sous-bocks que nous connaissons aujourd'hui. Ils étaient fabriqués à partir de bois d'épicéa dont les longues fibres sont très absorbantes.
En 1936, la construction de la machine à papier à longue table de toile et sécheurs suspendus a été le point de départ d’une production de sous-bocks qui se révéla aussi moderne que massive. Diverses méthodes fabrication virent le jour, comme par exemple le moulage-pressage très répandu dans les années 50 et aujourd'hui disparu. Les sous-bocks réalisés ainsi sont plus épais que ceux que nous connaissons aujourd'hui et présentent un relief différent sur les 2 faces.
Aujourd'hui la plupart des sous-bocks sont réalisés en carton naturel ou blanchi d'environ 1,5 mm d'épaisseur, imprimés en sérigraphie ou en offset, puis découpés.