Ligne ferroviaire Qing-Zang - Définition

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Parcours au Tibet
Parcours au Tibet

La ligne ferroviaire Qing-Zang (Qing pour la province du Qinghai, Zang pour celle du Xizang, nom officiel du Tibet ; ???? / ???? en mandarin) est une ligne de chemin de fer en Chine inaugurée le 1er juillet 2006 par le président Hu Jintao.

Longue de 1142 km, elle relie Golmud, à 2800 m d'altitude dans le Qinghai et Lhassa, 3650 m d'altitude, capitale du Tibet.

C'est la première ligne reliant la Chine proprement dite au Tibet. En effet, son relief et de son altitude en faisait la dernière région de Chine dépourvue de tout chemin de fer. Le coût de la construction est estimé à environ 3,5 milliards d'euros. Cette ligne pose cependant des problèmes d'ordre politique.

Caractéristiques principales

Image:QingZang_Railway.PNG

La ligne emprunte le col des Tangula Shankou à 5068 mètres d'altitude, ce qui en fait la ligne la plus haute du monde. Ce titre était détenu précédemment par une antenne minière du Ferrocarril Central Andeo (Chemin de fer central des Andes, situé dans les Andes près de Ticlio au Pérou, avec 4830 m). Cette ligne comporte également un tunnel situé à 80 km au nord ouest de la capitale régionale, Lhassa, le tunnel de Yangbajain No.1, long de 3345 mètres qui se trouve à 4264 mètres au dessus du niveau de la mer.

Plus de 960 km (80 % de la longueur de la ligne) se trouve à une altitude supérieure ou égale à 4000 mètres, et plus de 50 % est construite en terrain gelé en permanence (pergelisol).

À la sortie de la ville de Golmud, un portail porte l'inscription : " Un dragon de fer danse sur le Toit du monde "

Construction

La section Xining - Golmud, soit 815 km, située dans le Qinghai a été ouverte au trafic en 1984. La construction du tronçon Golmud - Lhassa a commencé le 29 juin 2001. Son achèvement a été réalisé à la fin de l'année 2005, les travaux de signalisation et les essais nécessitant toutefois entre six et douze mois supplémentaires.

La pose des rails au Tibet a commencé le 22 juin 2004 à partir de la gare d'Anduo, dans les deux directions simultanément vers les monts Tangula et vers Lhassa. Le 24 août 2005, les rails ont été posés au col des monts Tangula, point culminant de la ligne à 5068 mètres au dessus du niveau de la mer.

Trente gares doivent êtres construites, parmi lesquelles celle des monts Tanggula qui sera à 5068 m d'altitude la gare la plus haute du monde (suivie par les gares de Cóndor, à 4786 m, sur la ligne Rio Mulatos-Potosí en Bolivie, et La Galera à 4781 m au Pérou).

C'est Bombardier Transport qui a obtenu le marché du matériel roulant pour voyageurs. Le constructeur canadien doit livrer, entre décembre 2005 et mai 2006, 361 voitures équipées pour la haute altitude (système de pressurisation enrichi en oxygène et protection contre les rayons ultra-violets). 53 de ces voitures seront des voitures-lits luxueuses à l'intention de la clientèle touristique. Quand les travaux de signalisation et la réception des voies seront terminés, les trains circuleront à une vitesse maximale de 120 km/h, sauf dans les zones gelées où la vitesse sera limitée à 100 km/h.

La construction de cette ligne entre dans une stratégie globale de développement des provinces de la Chine occidentale, qui sont beaucoup moins développées que la Chine orientale. Après la mise en service complète de la ligne, il sera possible de rejoindre Pékin au départ de Lhassa en 50 heures.

La ligne est prévue pour être prolongée jusqu'à Zhangmu via Shigatse (Xigaze) vers l'ouest, et jusqu'à Dali via Nyingchi (Linzhi) vers l'est.

La ligne se veut construite en respectant les espèces menacées. 125 millions d'euros ont été consacrés aux aspects environnementaux du projet. C'est ainsi qu'elle a fait l'objet d'aménagements en certains points afin de ne pas interdire la migration des antilopes tibétaines.

Lhasa station
Lhasa station

Aspects politiques de la ligne

Le groupe Bombardier a été critiqué par les médias occidentaux et par ses propres actionnaires pour son engagement dans ce projet.

Cette ligne aura également pour conséquence un reforcement de la sinisation du Tibet. Cette ligne favorisera en effet l'immigration en provenance du reste de la Chine (notamment de chinois de l'ethnie han), rendant les Tibétains encore plus minoritaires dans leur propre pays. On craint également que le gouvernement chinois utilise la ligne pour renforcer sa présence militaire au Tibet, et qu'il augmente l'exploitation des ressources naturelles avec tous les risques que cela représente pour l'environnement au Tibet.

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