Le système de contrôle d'Attitude d'un satellite désigne l'ensemble des équipements et algorithmes mis en œuvre de manière autonome sur un satellite artificiel afin de lui permettre de contrôler précisément son attitude, c'est-à-dire son orientation dans l'espace autour de son centre de gravité. Le contrôle d'attitude se distingue du contrôle d'orbite qui consiste à commander la position (et ses dérivées) du centre de gravité du satellite dans l'espace. Néanmoins, le contrôle d'attitude et d'orbite sont souvent étroitement liés et un satellite artificiel est généralement doté d'un système de contrôle d'attitude 'et' d'orbite (SCAO).
Le contrôle d'attitude, de par la diversité et la complexité des disciplines de l'ingénierie qu'il met en œuvre, est devenu une discipline à part entière pratiquée par quelques spécialistes travaillant chez les acteurs majeurs du domaine spatial ou dans des milieux universitaires. Ce domaine fait appel à la mécanique, la physique, l'automatique et bien sûr aux mathématiques (algèbre principalement).
Le contrôle d'attitude assure deux fonctions essentielles :
1) Il contribue à la survie du satellite : Un satellite doit en effet être en permanence capable d'orienter ses panneaux solaires vers le soleil afin de recharger ses batterie lorsque cela est nécessaire. Si le niveau des batteries descend en dessous d'un certain seuil, celles-ci deviennent inutilisables et, privé d'énergie, le satellite n'est plus qu'une masse inerte incapable d'assurer sa mission.
2) Il contribue à la performance du satellite. Du fait de la distance généralement grande entre un satellite et la terre, celui-ci doit être capable de pointer sa charge utile (antenne, télescope, ...) de manière très précise vers des zones géographiques données. Par ex : pour un satellite de télécommunications, évoluant à 36000 km environ, une erreur de pointage de 0.1° correspond à une erreur au sol de 63 km.
Le Système de Contrôle d'Attitude (SCA) assure le pointage :
En plus de contrôller l'orientation du satellite, le SCA est amené à orienter des éléments amovibles (panneaux solaires, plate-forme d'instruments...).
On distingue plusieurs grandes familles de satellites du point de vue du contrôle d'attitude:
On trouve aussi des satellites dual-spin mélangeant les deux derniers concepts, qui se compose d'un corps stabilisé en attitude et d'un autre mis en rotation.
Afin de faire tourner le satellite autour d'un axe, c'est le principe d'action et de réaction qui est utilisé, sous deux formes possibles :
Action/Réaction interne au satellite :
Un autre système, appelé actionneur gyroscopique, entre également dans la classification d'action/réaction interne au satellite. Son principe, plus complexe, s'appuie sur l'effet gyroscopique. Il a notamment l'avantage d'être plus dynamique et par là de conférer une agilité supérieure au satellite.
Action/Réaction avec l'extérieur du satellite
On peut aussi citer les torqueurs magnétiques, qui utilisent le champ magnétique terrestre pour appliquer un couple externe au satellite et modifier ainsi le moment cinétique global du satellite.
Un SCAO se divise en 3 principaux sous-ensembles:
La position des satellites (restitution d'orbite) est généralement déterminée au sol à partir de mesures effectuées par les stations sols. La plupart des senseurs que l'on trouve dans les SCAO servent