Ancienne Abbaye de Saint-Sever | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Aquitaine | ||
Département | Landes | ||
Ville | Saint-Sever | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Ancienne Abbaye Église paroissiale depuis 1795 | ||
Rattaché à | Diocèse d'Aire et Dax | ||
Début de la construction | XIe siècle | ||
Fin des travaux | XIe siècle | ||
Style(s) dominant(s) | Roman | ||
Protection | Patrimoine mondial de l'UNESCO Cl MH | ||
Localisation | |||
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L’abbaye de Saint-Sever dans les Landes est une abbaye bénédictine fondée par le comte de Gascogne Guillaume Sanche à la fin du Xe siècle.
Ses innombrables possessions s’étendent dès le XIe siècle du Médoc jusqu’à Pampelune en Espagne. Grégoire de Montaner, qui règne sur l’abbaye de 1028 à 1072, en fait un puissant foyer artistique regroupant les plus talentueux sculpteurs et enlumineurs, parmi lesquels Stephanus Garsia, l’auteur des miniatures du Beatus.
L'église abbatiale est classée monument historique le 18 novembre 1911 et inscrite au Patrimoine Mondial de l'UNESCO en 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France.
L’abbatiale de style roman est étonnamment vaste. Elle présente un chœur à six absidioles de profondeur décroissante, suivant un plan bénédictin. Les colonnes de marbre du chœur et du transept proviennent du palais des gouverneurs romains de Morlanne, situé non loin de là. Les chapiteaux polychromes à décor de lions datant du XIe siècle sont remarquables. On en dénombre 150 dont 77 authentifiés comme étant gallo-romains et romans. Ses dimensions sont impressionnantes : 71 m de long, 31 m de large pour la nef et 41 m pour le transept. Quant à l'abbaye elle-même, une partie du cloître appartient à des particuliers.
On accède par les tribunes du transept à des chapelles d’étage. Le transept et les bas-côtés permettaient d’accueillir une foule importante de fidèles et de pèlerins attirés par cette étape de la voie limousine (via Lemovicensis) vers Saint Jacques de Compostelle.
L'abbaye a subi de graves dommages au cours de son histoire :
Il faut donc attendre plus d’un siècle avant que la congrégation de Saint-Maur n’entreprenne des travaux de réfection de l’abside et des bâtiments conventuels. À la Révolution française, l'abbaye est désaffectée et les bâtiments conventuels attribués et vendus, avant d'être rendue au culte en 1795. Les restaurateurs du XIXe siècle redécorent la nef et les façades en style néo-roman, pastiche conforme au goût de l’époque pour l’architecture médiévale.