Aciclovir | |
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Général | |
Nom IUPAC | |
Synonymes | Acycloguanosine |
No CAS | |
No EINECS | |
Code ATC | J05 D06 S01 |
PubChem | |
Propriétés chimiques | |
Formule brute | C8H11N5O3 |
Masse molaire | 225,2046 ± 0,0091 g·mol-1 |
Précautions | |
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Groupe 3 : Inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'Homme | |
Classe thérapeutique | |
Antiviral antiherpétique | |
Données pharmacocinétiques | |
Biodisponibilité | 10 - 20 % (orale) |
Liaison protéique | 9 - 33 % |
Métabolisme | Thymidine kinase virale |
Demi-vie d’élim. | 2,2 à 20 h |
Excrétion | Urinaire |
Considérations thérapeutiques | |
Voie d’administration | Orale IV topique |
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L'aciclovir (DCI), commercialisé sous le nom de Zovirax® ou Activir®, est l'un des principaux médicaments antiviraux. Sa découverte a été sentie comme le début d'une nouvelle ère dans la thérapie antivirale, du fait de sa très grande spécificité et de sa faible cytotoxicité. Cependant, l'aciclovir a un champ d'action très restreint, uniquement efficace contre certains virus comme l'HSV-1 et 2, et le VZV, avec une efficacité limitée contre le Virus d'Epstein-Barr (Epstein-Barr virus EBV) actif, et il agit à peine contre la forme humaine du cytomegalovirus (CMV). Il agit environ 10 fois plus contre l'HSV que contre le VZV. Il ne supprime pas le virus de l'herpès, et n'est pas très efficace contre l'herpès génital chez la femme. L'aciclovir est différent des autres analogues nucléosidiques car il comporte uniquement une structure partielle de nucléoside, le sucre cyclique étant remplacé par une chaîne ouverte.
L'aciclovir est converti en forme monophosphate, aciclo-GMP, par la thymidine kinase virale, qui est bien plus efficace (3000 fois) dans la phosphorylation que la thymidine kinase cellulaire. Ensuite, la forme monophosphate est phosphorylée en forme active triphosphate, aciclo-GTP, par des kinases cellulaires. L'aciclo-GTP est un très puissant inhibiteur de l'ADN polymérase virale ; il a approximativement 100 fois plus d'affinité avec la polymérase virale que la polymérase cellulaire. La forme monophosphate de l'aciclovir agit aussi en s'incorporant dans l'ADN viral durant sa réplication, bloquant la polymérisation de ce dernier, les enzymes virales ne pouvant pas cliver l'aciclo-GMP de la chaîne protéique de l'ADN. L'aciclo-GTP est très vite métabolisé dans la cellule, probablement par des phosphatases cellulaires.
L'élimination de l'aciclovir se fait via le système rénal, en partie par filtration glomérulaire, et en partie par sécrétion tubulaire.
Des problèmes rénaux ont été rapportés lors de l'administration rapide de fortes doses par voie intraveineuse, ceci à cause de la cristallisation de l'aciclovir dans les néphrons.
L'aciclovir est peu soluble dans l'eau, et n'est que partiellement absorbé lors de la prise par voie orale (20%). Lors de la prise par voie orale, le pic de concentration plasmatique est atteint en 1 à 2 heures. Si de fortes doses sont nécessaires, l'administration doit être faite par voie intraveineuse. L'aciclovir bénéficie d'une haute distribution, seulement 30% est fixé à des protéines dans le plasma sanguin.
La demi-vie du produit est d'environ 3h.
Pour pallier la faible absorption de l'aciclovir sous forme orale, on utilise actuellement une pro-drogue de l'aciclovir : le valaciclovir.
Le valaciclovir se transforme en aciclovir au niveau de la paroi intestinale. Le valaciclovir (Zelitrex®) permet une meilleure observance du traitement et un plus grand confort du malade en permettant 1 prise par jour là où l'aciclovir (Zovirax®) en exige 5.
L'aciclovir peut aussi être administré localement (pommade) pour le traitement d'infections herpétiques cutanées ou des muqueuses, comme l'herpès génital ou l'herpès labial. (cold sore)
L'administration prophylactique est possible, notamment chez les patients sous immunosuppresseurs ou radiothérapie ou pour les patients souffrant de poussées fréquentes d'herpès labial ou génital.