Rouen Vallée de Seine | |||||||||||||
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Localisation | |||||||||||||
Pays | France | ||||||||||||
Ville desservie | Rouen | ||||||||||||
Latitude Longitude | |||||||||||||
Altitude | 156 m (512 ft) | ||||||||||||
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Informations aéronautiques | |||||||||||||
Nom cartographique | ROUEN | ||||||||||||
Type d'aéroport | Civil | ||||||||||||
Gestionnaire | SNC-Lavalin Aéroports | ||||||||||||
Cartes SIA | VAC - IAC - ARR/DEP | ||||||||||||
Catégories | |||||||||||||
Aéroports • Aéroports français | |||||||||||||
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L'aéroport Rouen Vallée de Seine, anciennement aéroport de Rouen Boos, est un aéroport de la région Haute-Normandie. Il est la propriété d'un syndicat mixte composé par la CREA et par la chambre de commerce et d'industrie de Rouen. Il se trouve sur la commune de Boos, située à 9 km à l'est de Rouen.
Depuis le 1er mars 2010, l'aéroport est géré par la filiale aéroportuaire du groupe canadien SNC-Lavalin Europe à travers une délégation de service public d'une durée de 6 ans. Il a ainsi rejoint les 6 autres plate-formes du réseau SNC-Lavalin Aéroports : Chalon-Champforgeuil, Cherbourg-Maupertus, Malte, Tarbes-Lourdes-Pyrénées, Vannes et Paris Vatry.
Au départ de l'aéroport, il y a fréquemment des vols direct vers Figari (Corse), des vols d'affaire, des vols sanitaires en relation avec le CHU de Rouen, des vols militaires et des vols de formation. L'aéroport de Rouen est le premier aéroport normand en terme de trafic avec 62520 mouvements enregistrés en 2009
Dès le début du XXe siècle, l'aviation est présente dans la périphérie rouennaise. Un champ d'aviation est même ouvert à l'emplacement actuel du Madrillet et accueille par exemple en 1910, la "Grande Semaine d'Aviation de Rouen" de 19 au 26 juin.
Inauguré en 1991, l'aéroport Rouen Vallée de Seine voit le jour sous de bons auspices. Beaucoup imaginent que la première piste de 1 700 m n'est qu'une première étape à un aéroport d'envergure régional. La compagnie Air Vendée y poursuit l'exploitation de lignes en plein essor démarrées sur l'ancienne piste de 1 200 mètres. Ainsi à l'aide de Fairchild Swearingen metro 3 de 19 places et du Saab 340 de 36 places, Rouen se voit reliée en une heure à Lyon, Nantes, Londres, Amsterdam, Bruxelles et Francfort-sur-le-Main. L'acte de naissance de la compagnie Regional Airlines qui naît de la fusion de Air Vendée et de Airlec est signée à Rouen en 1992. Arrivent alors de nouveaux avions à Rouen qui devient alors un hub pour la compagnie. La direction commerciale est installée à Boos ainsi que le centre d'entretien des Saab.
L'inconvénient principal de l'aéroport de Rouen est la petitesse de sa piste, seulement 1 700 mètres, ce qui s'avère très peu. Malgré les demandes de la compagnie pour un rallongement de la piste, les collectivités locales n'ont pas débloqué les fonds nécessaires (8 millions d'euros).
Rapidement la compagnie est à l'étroit et mise sur une autre plateforme plus à l'écoute de ses besoins. L'activité de l'aéroport de Rouen est donc transférée à Clermont-Ferrand. Une seule ligne sera conservée entre Rouen et Clermont-Ferrand en Jetstream-31 de 19 places.
En 1995, la compagnie Brit Air, filiale d'Air France, reprend l'exploitation de la ligne Rouen-Lyon en ATR42 puis en Canadair Regional Jet de 50 places. Mais la piste s'avère toujours trop courte pour une exploitation optimale et les nombreux appels aux collectivités pour rallonger la piste sont sans effets.
En 2001, la compagnie aérienne à bas prix Buzz arrive à Rouen avec des BAe 146. Les vols sont régulièrement déroutés ou annulés car la piste de 1700 mètres seulement ne permet pas les approches en cas de conditions particulières de vents, ou de visibilité réduite (face au nord piste 04 essentiellement). Cette ligne sera supprimée lors du rachat de Buzz par Ryanair.
La ligne Rouen-Figari tire son épingle du jeu et perdure l'été depuis près de 20 ans. Air Lib assurait la ligne jusqu'en 2003 en Fokker F100 puis en MD83 de 160 places lorsque rachetée par Swissair la compagnie ferma son secteur Fokker. Mais les MD83 plus gros, ne pouvaient pas partir ou arriver à pleine charge, la piste étant encore une fois trop courte pour ce type d'appareil. À la disparition d'Air Lib, ce fut donc Brit Air et ses Fokker F100 qui poursuivirent les vols puis la compagnie SN Brussels Airlines en BAe 146. À l'été 2010, celle ligne est la seule toujours active avec la ligne Rouen-Malaga en avril et mai, toutes deux assurées par la compagnie charter Corsicatours.
Le 19 décembre, jugeant la ligne trop peu rentable, la compagnie Brit Air décide de l'arrêt de la ligne Rouen-Lyon la seule liaison régulière de l'aéroport. Se posait alors la question de la pérennité d'un aéroport sans lignes régulières. En 2010, l'aéroport était géré et financé à quasi-parité par la CCIR (49 %) et la CREA (51 %) mais le 9 avril, la CCIR a en effet fait savoir qu'elle ne participerait plus au financement de l'exploitation de l'aéroport puis a voté contre le budget le 14 avril, alors que la CREA s'est abstenue.
Une solution qui semble se profiler est celle souvent évoquée par Alain Le Vern ou Laurent Fabius d'un rapprochement avec les aéroports de Deauville - Saint-Gatien et du Havre.
L'exploitation de l'aéroport est confiée depuis mars 2010 à la SNC-Lavalin spécialiste canadien des aéroports qui gère également 6 autres aéroports en France dont les plate-formes de Vatry et de Tarbes et qui vise un important développement dans le secteur aéroportuaire en Europe.
La CCI de Rouen a dernièrement évoqué la possibilité d'utiliser l'aéroport de Rouen comme aéroport secondaire pour l'Ouest Parisien, avec possibilité de soulager Beauvais d'une partie de ses vols lowcost dont le succès va grandissant.