Trois mois après le sinistre, personne ne parlait plus de l'Afrique, à part les habitants de la côte vendéenne. C'est pourtant la plus grande catastrophe maritime française, il n'existe aucune commémoration de cet évènement, survenu 2 ans après la fin de la Première Guerre mondiale qui avait fait tant de morts, cette catastrophe semblera minime. De plus, survenue en plus en même temps que les élections, la plupart des journaux se contentèrent juste un demi paragraphe concernant l’Afrique, collé entre deux pages de réclame copiant sur les autres et donnant la fausse idée que le paquebot s'était écrasé contre le plateau de Rochebonne. Il existe une plaque commémorative aux Sables-d'Olonnes près du mémorial aux disparus en mer, près du Fort St Nicolas. Aucune chapelle, seules quelques vieilles tombes rappellent encore le sinistre.
En 1990, la Côte d'Ivoire a créée un timbre à l'effigie de l’Afrique, cela reste bien peu mais c'est bien la seule marque de souvenir pour l'instant.
Après deux premières enquêtes bâclées et rapidement oubliées innocentant la compagnie des Chargeurs réunis, une troisième fera surface 12 ans après le drame, versant quelques millions de francs seulement aux familles les plus fortunées. La compagnie des Chargeurs réunis était accusée de ne pas avoir mis suffisamment de canots de sauvetage sur le paquebot et de ne pas l'avoir assez entretenu (voie d'eau). Malgré tout, la compagnie sera de nouvelle fois innocentée et même quelques victimes (3e classes surtout) seront obligées de payer des dommages-intérêts envers la compagnie.
La piste de l'accusation de la compagnie étant rapidement dissipée (malgré quelques contrôles de la compagnie mal effectués envers l’Afrique), les familles de victimes s'attaqueront alors à l'équipage, qui sera innocenté lui aussi : en effet les gens pensaient que l'équipage était parfaitement incompétent alors que les 3⁄4 de l'équipage connaissaient bien leur navire (certains même naviguaient dessus depuis bientôt 10 ans).
Sur le plan politique, l’Afrique servira d'attaque pour les députés de gauche (la France est en pleine élection présidentielle lors du drame) accusant la droite d'avoir blanchi la compagnie des Chargeurs réunis. L'idée de création d'une unité de sauvetage en mer sera d'abord envisagée puis rapidement abandonnée faute de moyens.