Leur qualité de vie amoindrie, les hommes de plus de cinquante ans consultent de plus en plus fréquemment, se plaignant de « ne plus être l'homme qu'ils étaient ». Une étude européenne en 2010 estime que 2% de la population étudiée est concernée, les insuffisances majeures étant diagnostiquées chez 20% des plus de soixante ans (les chiffres de 30% des quinquagénaires sont ceux avancés par le « marché des érectiles »).
Habituellement, l'andropause était mal identifiée : les symptômes étaient vagues et variaient grandement d'un individu à l'autre :
La diminution de production de l'hormone mâle est très progressive : elle débute vers trente ans et s'étale jusqu'au décès sur les trois, quatre ou cinq décennies suivantes. Elle diminue de 1% par an à partir de l'âge de cinquante ans, les insuffisances majeures étant diagnostiquées chez 20% des plus de soixante ans. Elle n'est pas toujours symptomatique. Aussi, un homme peut vivre de manière optimale au tiers ou à la moitié du taux sanguin d'un autre.
En 2010, un questionnaire et différents examens biologiques sont réalisés sur 3 369 hommes âgés entre 40 et 79 ans vivant dans huit pays européens : l'étude statistique révèle que sur les 32 symptômes potentiels pouvant être a priori retenus, 9, liés à une diminution des niveaux de testostérone, ont été sélectionnés par les chercheurs. Parmi les plus importants: réduction de la fréquence des érections du petit matin, effacement progressif des pensées avec connotation sexuelle, réduction de la qualité des érections, existence d'une sensation de fatigue, incapacité à avoir une activité physique minimale ainsi que des symptômes dépressifs (perte de tonus, sensation de tristesse). Les auteurs de cette étude ont conclu que la présence de trois de ces symptômes sexuels combinés à de bas niveaux de testostérone (taux de « testostérone totale » inférieur à 11 nmol / l et taux de « testostérone libre » inférieur à 220 pmol / l) était requise pour diagnostiquer l'hypogonadisme chez les hommes plus âgés.