L’andropause est un phénomène biologique, similaire à la ménopause de la femme, qui peut affecter les hommes entre quarante et cinquante-cinq ans. À l’inverse des femmes, les hommes n’ont pas de jalon net comme la cessation des menstruations pour marquer cette transition. Tous deux, toutefois, se caractérisent par une baisse des niveaux hormonaux. Les œstrogènes chez la femme, la testostérone chez l’homme. Les changements corporels surviennent très graduellement chez l’homme et peuvent être accompagnés de changements d’attitudes et d’humeurs, de fatigue, de perte d’énergie, d’appétit sexuel et d’agilité physique.
Des études montrent que ce déclin en testostérone peut fragiliser les hommes pour des problèmes de santé tels que maladies cardiaques et fragilisation des os.
L'andropause a été décrite dans la littérature médicale pour la première fois dans les années 1940, mais notre capacité à la diagnostiquer est relativement récente. Les tests diagnostiques, indisponibles jusqu'à la dernière décennie, ont permis à l'andropause de rester un sujet de débat parmi les endocrinologues et les professionnels de la santé masculine. L'idée que l'homme âgé, à l'instar de la femme, puisse être sujet à des fluctuations d'hormones sexuelles a été difficile à accepter. Aujourd'hui, l'intérêt pour l'andropause croît parmi les chercheurs spécialisés en gérontologie. Une acceptation incontestée nécessite davantage d'investigation.
Commençant à trente ans, le niveau de testostérone diminue de 10% chaque décennie. Dans le fonctionnement normal du système hormonal masculin, la vaste majorité de la testostérone est liée à deux composants sanguins. La SHBG (sex hormone binding globuline) et l'albumine la transportent et participent à sa régulation. Ils se partagent ainsi de 97 à 98%, privant les tissus. Quant aux 2 à 3% restants, ils sont dits « biodisponibles » ou « testostérone libre ». En outre, les sites où la testostérone doit se lier pour être efficace peuvent être occupés par l'estradiol, œstrogène présente aussi chez l'homme qui augmente avec l'âge et le poids. Au-delà de soixante ans, une carence en testostérone est fréquente.
Le terme « andropause » est critiqué car implique une dichotomie (le patient est en andropause ou ne l'est pas) ce qui ne reflète pas la réalité. Le terme « hypogonadisme » est ainsi préféré par plusieurs sociétés savantes.
L'andropause est liée à des niveaux de testostérone bas. Tout homme en fait l'expérience, certains davantage. Alors que le concept du niveau « normal » de testostérone est sujet à interprétation, un niveau total de testostérone dans le sérum sanguin au-dessus de 350 nanogrammes par décilitre (12 nmol/l) est normal et ne requiert pas de traitement. Un taux inférieur à 20 ng/ml (8 nm/l) peut bénéficier d'un traitement. Une valeur intermédiaire porte à discussion et mérite d'être répété, une supplémentation systématique dans ces cas n'ayant pas apporté la preuve d'une efficacité. Un taux de testostérone libre en deçà de 6,0 picogrammes par millilitre peut faire discuter également un traitement.
L'apport d'un complément de testostérone sous supervision médicale est simple : par injection, gel, patch ou cartouche implantée. La difficulté réside dans le dosage. L’hormonothérapie à la testostérone pourrait accroître la libido, améliorer la qualité des érections, augmenter le niveau d’énergie, affermir les muscles et pourrait contribuer à une meilleure densité minérale osseuse. La testostérone pourrait aussi retarder le processus de vieillissement. Un excès de testostérone peut, par contre, avoir des effets déplaisants, voire dangereux. Il y aurait un risque potentiellement accru d’hypertrophie bénigne de la prostate, de cancer de la prostate (même si cela n'a pas été formellement démontré), de cancer du sein, de problèmes au foie, d’apnée du sommeil et de caillots sanguins.
Il existe des contre-indications à un apport de testostérone : maladie de la prostate, cancer du sein, hypertrophie musculaire ou problèmes psychiatriques graves, apnée du sommeil et troubles respiratoires importants.
les gonadotrophines chorioniques sont des hormones extraites des urines de femmes enceintes qui possèdent la propriété de raviver les sécrétions des testicules. Ces hormones sont actives si et seulement si les testicules sont capables de répondre. Elles ont un avantage : après deux à trois mois de traitement, les testicules redémarrent. Si il y a rechute, une nouvelle cure est indispensable.
l’hormone de croissance stimule la croissance de l’enfant et assure chez l’adulte la fonction de restaurer les stocks de protéines détruites pendant l’activité de la journée sous l’effet de la cortisone. Cette hormone pourrait donc aider le maintien de la musculature de l’homme prenant de l’âge.
Le sulfate de déhydroépiandrostérone est une hormone mâle qui est sécrétée par les glandes surrénales. Le traitement par le sulfate de DHEA pourrait ralentir le vieillissement. Le sulfate de DHEA aurait la capacité de rendre l’hormone de croissance plus active. Son efficacité réelle reste controversée.
La mélatonine est une hormone de la glande pinéale qui permettrait de lutter efficacement contre les troubles du sommeil liés au vieillissement. Cette hormone aurait le pouvoir de ralentir le vieillissement artériel. Elle pourrait aussi stimuler le système immunitaire dont l’efficacité diminue avec l’âge. Certains chercheurs affirment que la mélatonine stimulerait aussi l’activité sexuelle.