Astronomie babylonienne - Définition

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L’astronomie chaldéenne

L’astronomie chaldéenne recouvre non seulement l'astronomie pratiquée sous la dynastie chaldéenne, mais aussi sous les Séleucides et les rois Parthes. Dès le règne de Nabonassar (747-733 av. J. Chr.), fondateur de l’empire néo-babylonien, on observe une amélioration significative des observations astronomiques, en qualité comme en quantité. L'archivage systématique des phénomènes célestes jugés importants pour les présages amène bientôt la découverte de nouvelles périodicités, telles que le cycle de 18 ans séparant deux éclipses lunaires. L’astronome grec Ptolémée fixera d'ailleurs l’origine de son calendrier au début du règne de Nabonassar, jugeant que les premières observations fiables ne remontent qu'à cette époque.

Les derniers développements de l’astronomie chaldéenne prennent place sous l’Empire séleucide (323-60 av. J. Chr.). Au IIIe siècle av. J.-C., les astronomes se mettent à utiliser des « échéanciers » pour prédire le mouvement des planètes. Ces textes sont des annales des observations antérieures et servent à détecter des répétitions périodiques de configurations planétaires à signification astrologique particulière. Vers ce temps, ou peu après, les astronomes remplacent ces tables par des formules de calcul pour trouver la date de la prochaine occurrence.

Développement de l’astronomie empirique

La plupart des astronomes chaldéens ne s'intéressaient qu'aux éphémérides, non à la théorie. Les modèles planétaires des peuples de Mésopotamie étaient strictement empiriques et se traitaient par l’arithmétique : contrairement aux modèles hellénistiques postérieurs, ils ne faisaient intervenir aucune considération de géométrie, de cosmologie ou de philosophie spéculative, bien qu'ils se fussent préoccupé de cosmogonie et de la nature idéale de l’univers primitif. Parmi les principales contributions des astronomes chaldéens au cours de cette période, il y a la découverte des cycles d’éclipse et des cycles de Saros, ainsi que plusieurs observations astronomiques très précises.

Parmi les astronomes chaldéens adeptes notoires de ce modèle, il y a lieu de citer Naburimannu (fl. VIe-IIIe siècle av. J.-C.), Kidinnu ( † 330 av. J. Chr.), Bérose (IIIe siècle av. J.-C.), et Soudinès (fl. 240 av. J. Chr.). Ils ont exercé une influence certaine sur l’astronome grec Hipparque, l’astronome grec d'Alexandrie Ptolémée, et bien d’autres astronomes de l’Époque hellénistique.

Un pionnier de l’héliocentrisme

L’astronome chaldéen Séleucos de Séleucie (né en 190 av. J. Chr.) a proposé un modèle héliocentrique pour expliquer les phénomènes célestes. Seleucos nous est connu par les écrits de Plutarque. Il était partisan d'un système héliocentrique où la Terre tournant sur elle-même effectuait en outre une révolution autour du Soleil. Selon Plutarque, Seleucos donnait même une démonstration de son système, mais son argumentation nous est inconnue.

Selon Lucio Russo, elle serait reliée au phénomène des marées. Seleucos remarque que les marées sont corrélées au mouvement de la Lune, ce qui est correct, même s'il imagine que l'intéraction se fait par les mouvements de l’atmosphère. Il remarque que les marées varient en durée et en intensité selon les différentes mers. D'après Strabon, Seleucos serait le premier à avoir expliqué les marées par l'action mécanique de la Lune, et à avoir relié l'intensité des marées à la position relative de la Lune par rapport au Soleil.

Selon van der Waerden, Seleucos aurait justifié sa théorie héliocentrique en calculant les constantes d'un modèle géométrique et en montrant que ce modèle donne des prédictions correctes. Il aurait pu s'appuyer sur les méthodes trigonométriques de cette époque, puisqu'il était contemporain d’Hipparque.

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