La bouillie bordelaise est un pesticide (algicide et fongicide) fabriqué par neutralisation d'une solution de sulfate de cuivre par de la chaux éteinte.
Elle contient 20 % de cuivre (exprimé en cuivre métal). Pour garantir un meilleur effet mouillant on y ajoute un surfactant (du savon noir naturel en général).
Elle est souvent vendue sous forme de poudre micronisée mouillable (de couleur bleue), de masse volumique d'environ 045 g/ml (± 0,1g/ml), à ne pas confondre avec d'autres matières actives biocides à base de cuivre tels que l'oxychlorure de cuivre, l'oxyde cuivreux ou l'hydroxyde de cuivre).
En Europe, la réglementation a évolué en imposant une diminution des doses.
L'activité biocide du cuivre est connue depuis longtemps, mais la recette de la bouillie bordelaise semble avoir été découverte par le chimiste bordelais Ulysse Gayon et le botaniste Alexis Millardet au début des années 1880. Il a commencé à être utilisé sur la vigne vers 1885 dans le Bordelais.
Il varie selon le type de plantes traitées.
La bouillie bordelaise ne protège que ce qu'elle couvre. En améliorant l'adhérence du produit en ajoutant un litre de lait écrémé pour 10 litres de bouillie, on constate une meilleure résistance à la pluie, mais ces protéines peuvent aussi nourrir des champignons ou bactéries. On y préfèrera le savon noir ou de l'huile horticole comme produit mouillant améliorant la tenue du traitement. Huile et savon ont l'avantage et l'inconvénient de tuer nuisible et auxiliaires (altise,pucerons, aleurodes...).
Elle a été utilisée ou l'est encore sur les arbres fruitiers (pêcher, pommier, abricotier, prunier) avant la floraison et après récolte. En oléiculture, le cuivre est utilisé contre l'oeil de paon et parfois contre la bactériose et la fumagine La bouillie bordelaise s'utilise aussi sur la pomme de terre, tomate, vigne, fraisiers, et bien d'autres plantes, pour :