Cathédrale Saint-Jean de Besançon - Définition

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Introduction

Cathédrale Saint-Jean de Besançon
De gauche à droite et de haut en bas : le chœur liturgique, le clocher, une statue du Christ, le contre-chœur et Le Martyre de Saint-Étienne.

Latitude
Longitude
47° 14′ 01″ Nord
       6° 01′ 50″ Est
/ 47.233611, 6.030556
 
Pays France Flag of France.svg
Région Franche-Comté
Départements Doubs
Ville Besançon
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Archevêché de Besançon
Début de la construction IIe siècle
Fin des travaux IIe siècle
Architecte(s) Mgr Bernoin (IXe siècle), Hugues de Salins (XIe siècle) et Mgr d'Anséri (XIIe siècle).
Autres campagnes
de travaux
IXe siècle (reconstruction), XIe siècle (modifications), XIIe siècle (casi-reconstruction), XVIIe siècle (modifications).
Style(s) dominant(s) Romane, gothique et baroque.
Protection Monument historique en 1875.
Localisation
 
Cathédrale Saint-Jean de Besançon

La cathédrale Saint-Jean est une église, basilique et cathédrale carolingienne franc-comtoise avec des parties romanes, gothiques et baroques construite à l'origine dés le IIIe siècle puis reconstruite plusieurs fois et notamment au IXe siècle et XIe siècle. L'édifice est l'un des rares à comprendre deux chœurs opposés et recèle également une trentaine de tableaux classés aux monuments historiques, une horloge astronomique considérée comme un chef-d'œuvre du genre ou encore « la rose de Saint-Jean », un autel circulaire datant du XIe siècle et entièrement réalisé dans du marbre blanc.

Sa légitimité même de siège diocésain fut maintes fois remise en cause, notamment par le proche chapitre de Saint-Étienne, mais le pape franc-comtois Calixte II rétablit ce droit à cette église, considérée comme la « maison-mère ». De nombreuses personnalités furent enterrées au sein du bâtiment, notamment des comtes de Bourgogne mais aussi des archevêques de la ville.

Situation géographique

L'édifice est construit au sein même du centre historique de la ville dans un quartier nommé quartier capitulaire Saint-Jean (notamment en raison de ses nombreux bâtiments religieux). La cathédrale est blottie au pied du mont Saint-Étienne à proximité de la citadelle de Besançon, derrière la Porte Noire gallo-romaine et face à l'ancien palais épiscopal de l'archevêché de Besançon, sur la route qui monte à la citadelle de Besançon, dans un terrain à très forte déclivité.

Architecture

Architecture générale

Plan actuel de la cathédrale.

La cathédrale Saint-Jean offre l’originalité d'être construite sur un plan roman-rhénan (deux chœurs opposés dans deux absides opposées). Ceux-ci sont reliés par une nef bordée de plusieurs chapelles intérieures sur le côté nord

Marcel Ferry et Bernard de Vregille diront en 1976 : « Laissons-nous saisir par ce qu'elle a d'élégance et de fermeté. À la base, très en dessous des arcades de la nef, le déroulement des baies romanes demeure à la mesure humaine. Mais au-dessus, établis dans un juste rapport avec l'étage inférieur, les supports et les hautes fenêtres gothiques élèvent l'ensemble à la hauteur général de l'édifice. Tout est de qualité. Les fenêtres romanes en plein cintre s'ouvrent au fond d'un jeu savant de colonnettes et de voussures qui semble n'avoir pas de modèle connu. Pour les couronner, le maître d'œuvre bourguignon a utiliser toutes les ressources de son art. Il a ramené vers l'avant la retombée des voûtes en la posant sur des encorbellements ; au centre il a ménagé une haute galerie de circulation ; enfin il a rejeté vers l'arrière, avec les fenêtres, la pesée des murs et celle des charpentes. Le poids des voûtes et celui des murs s'équilibre sur la base romane comme le fléau d'une balance. La lumière qui vient des fenêtres circule entre les supports de l'architecture. La légèreté et l'équilibre de la solution adoptée sont tels qu'au dehors, pour contenir les poussées, il a suffi de minces contreforts montés en saillie depuis la mi-hauteur, au lieu des puissants renforts habituels polygonaux. En vérité, l'abside semble bâtie d'un seul mouvement, avec des structures, des proportions et des rythmes intérieurs parfaitement unifiés. »

Le chœur liturgique

L'abside dit du Saint-Suaire

Les chapelles et autres salles

La cathédrale Saint-Jean est dispose de huit salles dont trois chapelles, disposée principalement sur le côté nord de l'édifice : la chapelle de la Semaine, la chapelle du Sacré-Cœur, la chapelle du Saint-Sacrement, la salle des fonts baptismaux, la salle de la rose Saint-Jean, la salle de Vierge de pitié, l'ancien cloître des chanoines ainsi que la sacristie.

La chapelle de la Semaine

La chapelle du Sacré-Cœur

La chapelle du Saint-Sacrement

Les autres salles

Le clocher

Le clocher de l'édifice est l'un des plus beaux clocher à dôme à impériale (également connu sous le nom de clocher comtois) de la ville. Il abrite un ensemble remarquable de dix cloches comtoises, qui ne sont pas ouvertes à la visite. En 1724, le clocher s'effondra pour des raisons inconnues, provoquant des dommages au contre-chœur. Il sera reconstruit dix ans après sa chute de l'autre côté de la nef, en 1734.

Le clocher possède également une des plus importantes sonneries de cloches de France. Sonnerie intéressante au niveau historique et campanaire.

Sonnerie du bourdon fondu en 1787 à Morteau : Cliquez ici

Sonnerie de l'ensemble des cloches : cliquez ici

Décorations et trésors artistiques

Vitraux

Peintures

La cathédrale Saint-Jean de Besançon conserve des tableaux dont certains sont considérés comme de véritables chefs-d'œuvres. Parmi eux, on peut citer Le Christ au jardin des Oliviers, Le portement de la croix, La descente de croix, La mise au tombeau, La résurrection, Le martyre de Saint-Étienne, La prédication de Saint-Ferréol et de Saint-Ferjeux ou encore La Vierge aux Saints, exécutés par Jean-François de Troy, Charles-Joseph Natoire et Charles André van Loo. On retrouve également des œuvres moins notables, mais tout aussi intéressantes dans la chapelle dite du Sacré-Cœur, où sont exposés les tableaux des plus grands personnages inhumés dans la cathédrale. D'autres toiles sont aussi exposées un peu partout dans l'édifice, notamment des peintures sur la Vierge Marie.

Sculptures

La rose de Saint-Jean

La rose de Saint-Jean est un autel circulaire datant du XIe siècle et entièrement réalisé dans du marbre blanc. Cette sculpture est considérée comme l'un des plus beaux chef-d'œuvre que conserve la cathédrale. Creusée en forme de cuvette, cet autel est orné d'un chrisme ainsi que d'une inscription rédigée en latin signifiant « ce signe donne aux peuples le royaume des cieux ». À son sommet est gravé un aigle représentant le Christ ressuscité, en son centre la croix, a son pied l'agneau immolé, symbole qui représente le sacrifice du Christ. Le cercle symbolise la perfection, et le X et le P représentent les deux premières lettres du Christ en langue grecque. L'alpha et le omega (première et dernière lettre de l'alphabet grec) symbolisent l'une des paroles du Christ : « Je suis le commencement et la fin »

Horloge astronomique

L'horloge astronomique.

L'horloge astronomique de la cathédrale Saint-Jean est une horloge astronomique considérée comme un chef-d'œuvre du genre, construite par Auguste-Lucien Vérité au XIXe siècle. Elle fait suite à une horloge astronomique de Bernardin, qui a été construite vers 1851-1857, jugée compliquée et défectueuse, et qui a disparu vers 1860.

Le Saint-Suaire

Le Saint-Suaire de Besançon présentait l'empreinte d'un homme nu, supplicié, de face. Le dos n'a pas laissé de trace. Il apparaît dans la région en 1523, étant probablement une copie de celui de Turin, qui était dans la région entre 1418 et 1452. C'est Othon de la Roche, compagnon d'arme des Villehardouin, princes de Morée (Grèce), qui l'aurait envoyé en 1208 à son père. Othon de la Roche aurait subtilisé le suaire à Athènes (voir Théorie de Ian Wilson) pour en faire don à l'église de Besançon.

Une chapelle du Saint-Suaire lui fut élevée dans la cathédrale Saint-Étienne, puis il fut transféré en 1669 dans la nouvelle cathédrale Saint-Jean. Il fut l'objet d'un culte important au XVIIe siècle, période de guerres (guerre de Trente Ans, annexions et retraits de la France) et de peste. D'ailleurs, lors de la capitulation de la ville devant les armées françaises en 1674, la seule condition posée fut de conserver cette relique. À la Révolution, le Saint-Suaire de Besançon est envoyé à Paris le 27 floréal an II, avec le moule servant à renouveler l'empreinte chaque année (procès-verbal de la Convention du 5 prairial an II, Moniteur de 1794, page 557). Il est alors jeté au feu.

On en trouve une représentation sur les vitraux de la chapelle de Pérolles à Fribourg en Suisse, datant de 1520. Sur le vitrail, les chanoines de Besançon, portant, par privilège la mitre épiscopale, tiennent le linge face à la foule. Le linge porte la double image, tout à fait semblable à celle du Suaire de Turin.

Les orgues

Autres

  • Un trésor (non ouvert à la visite) renferme quelques belles pièces d’orfèvrerie
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