Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle - Définition

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Description des façades

Une vue sur la façade de la cathédrale
Une vue sur la façade de la cathédrale

Façade sur la Place de l'Obradoiro

Exemple type du baroque churrigueresque, effectué par Fernando Casas y Novoa. Obradoiro : de obra, œuvre et oiro, or en galicien, d’où une œuvre d’or. "obradoiro"= orfèvre en galicien. La façade fut nommée ainsi du fait de la finesse de son aspect filigrané, comparable au travail d'un orfèvre.

En haut, dans le centre se trouve saint Jacques Apôtre. Un niveau plus bas, ses deux disciples, Athanase et Théodomir. Tous en vêtements de pèlerins. Au milieu, l'urne (représentation de la tombe trouvée) et une Etoile (représentation des lumières qu'aurait vu l'ermite Pelayo ou Paio) entre des anges et des nuages. Détail en image

Dans la Tour de droite se trouve Marie Salomé, mère de saint Jacques. Dans la Tour de gauche, son père Zébédée. À gauche, sur la balustrade on peut voir Sainte Susanne et Saint Jean l’Évangéliste. À droite, sur la balustrade Sainte Barbare et Saint Jacques le Mineur.

Le bâtiment à la droite de la cathédrale est le cloître. Celui de la gauche, est le Palais de Gelmírez ou Xelmirez, du XIIe siècles.

De la place de l'Obradoiro, un escalier, dont les deux rampes encadrent la Porte de la Crypte romane, du XIIe siècle, conduit au Parvis de la cathédrale. Une fois franchit le portail, l'espace compris entre le plan arrière de l'Obradorio et le plan avant de ce qui était la façade romane, forme un narthex étroit. Vue aérienne

Le Porche de la Gloire, o Pórtico da Gloria

Il se trouve dans le narthex au-delà de la façade baroque. La statuaire de ce triple portail offre le spectacle des ressources d’un art varié dans son expression, ses détails, sa facture et sa polychromie.

Construit à la demande du roi Ferdinand II de León (1137-1157-1188), par maître Mateo, entre 1168 et 1188.
Le tympan central du Porche de la Gloire : dans le centre on observe un Christ en majesté montrant les blessures de ses pieds et de ses mains, il expose sa souffrance comme un homme. L'entourant apparaissent les tétramorphes (représentation divine des quatre apôtres). Aux deux côtés du Christ on observe aussi des Anges portant les instruments de la passion. Ceux qui ont été les plus près du Christ, les clous, la couronne d'épines et la croix, ne sont pas directement touchés par les Anges puisqu'ils n’ont pas le pouvoir de les toucher. Les autres sont portés dans leurs mains comme la fiole où Pilate a lavé ses mains. Le Tympam en image

Dans l’archivolte siègent les 24 vieillards de l’Apocalypse, qui affinent leurs instruments pour donner un concert en honneur de Dieu. un vieillard musicien en image
Sur les piédroits sont représentés les apôtres (chacun portant son élément : Saint Pierre, les clés...) et les prophètes tous étaient polychromés et avec leur nom dans un livre ou un parchemin. De droite à gauche sont représentés Moïse et les prophètes Isaïe, Daniel et Jérémie avec le même réalisme que les autres personnages du portique en image. On remarquera le sourire voilé du prophète Daniel annonçant l’ange de Reims.

Ces piliers ne sont qu’un détail de l’ensemble solennel, remarquable par l’harmonie de ses proportions, sculpté dans un granite très dur. Ces statues préfigurent la sculpture gothique.

Le trumeau du porche de la Gloire représente saint Jacques. Son visage reflète une sérénité extatique.
L’inscription du phylactère qu’il tient, Misit me Dominus, le désigne comme l’envoyé du Seigneur. Son rôle de témoin de la Transfiguration explique que son effigie soit disposée sur un trumeau essentiellement décoré d’images se rapportant au Christ. Ainsi, la colonne en dessous de saint Jacques figure, dans un style d’une délicatesse, la filiation terrestre de Jésus par un arbre de Jessé, tandis que le chapiteau surmontant ce support présente la Trinité suivant la très remarquable formule de la Paternitas : le Père tient le fils sur ces genoux, et la colombe de l’Esprit-Saint se pose sur sa tête. Saint Jacques en image

Sur le meneau, au-dessous de la statue assise de saint Jacques, est creusée l’empreinte des doigts d’une main. La tradition veut en effet que les pèlerins harassés posent la main là pour signifier qu’ils touchent au but.
Au pied du trumeau, maître Mateo se serait représenté par un buste. Les pèlerins plaçaient leurs mains dans les renforcements pratiqués de part et d’autre du buste du maître pour s’assurer une place au paradis.
Derrière se trouve la statue du «saint aux bosses» qui aurait la vertu de donner mémoire et intelligence à quiconque venant s’y cogner la tête.

Sous tout le porche de la gloire sont représentés des démons, donnant à signifier que le poids de la Gloire écrase le péché.
Les linteaux du portique portent, gravé, le texte suivant : « L'année de l'incarnation du Seigneur de 1188, de l'ère 1226, le jour des calendes d'avril, furent mis en place les linteaux des portails principaux de l'église du bienheureux saint Jacques, par le maestro Mateò, qui dirigea les travaux de ces portails, depuis leurs fondations... »
Les portails latéraux sont consacrés aux Églises rivales celle des Juifs à gauche et celle des gentils ou païens à droite.

Le tympan du portail de droite : la représentation du salut des âmes, il est divisé en trois parties, dans le centre sont représentés Saint Michel et le Christ et à chaque côté de d'eux l'Enfer (où sont représentés des démons de tout type) et le ciel où on représente des enfants (symbolisant les âmes sauvées). Dans un côté est représenté le purgatoire. le Portail de droite en image
Le tympan du portail de gauche, où sont représentées des scènes de l'Ancien Testament.

Façade nord ou d'Acibecharía

La Place da Inmaculada ou da Acibecharía

Elle donne sur la Place da Inmaculada ou da Acibecharía, ainsi nommée car il y était vendu des bijoux de jais, acibeche en galicien.

Au XVIIe siècle fut démonté l'ancien portail roman, dit Francigena ou Porte de France, par cette place arrivaient les pèlerins qui avaient suivi le Camino frances. Il fut construit par Bernard, trésorier de Saint-Jacques en 1122. On l’appelait aussi Porte du Paradis, car c’est par elle qu’entraient les pèlerins. Devant cette porte coulait une fontaine où se purifiaient les pèlerins avant d'entrer.
Du XVIIIe siècle : soulignée par le couronnement d’une statue de saint Jacques et à ses pieds, deux rois dans une position de prière, qui sont Alphonse III le Grand (866–910) et Ordoño II (914-924). Dans le centre on voit la statue de la Foi.

Façade est ou da Quintana

La Place da Quintana ou dos Literarios, car c'est sur cette place que se vendait les «placards», des feuilles manuscrites, et à partir du XVIIe siècle imprimées, portant une image de saint Jacques bénissant des Jacquets, avec le texte d’une chanson de route, sous forme strophique, pour narrer les différentes étapes et péripéties de leur voyage.

Il y a deux portes :

La Porte Sainte ou Porte du Pardon

  • la Porte Sainte
C’est la plus proche des perrons, généralement fermée avec une grille. Elle était une des sept plus petites portes et a été consacrée à Saint Pelayo (dont le monastère est juste en face).
La fonction qu’elle a actuellement débute au XVIIe siècle, quand on a accordé à la cathédrale le privilège du Jubilé. Par cette porte, on accède à une petite cour et, au fond, c'est la véritable Porte Sainte par laquelle on entre dans l'abside.
Le privilège de l'Année Sainte date du XIIe siècle. En 1119, le pape Calixte II (1060-1119-1124) attribut l’exceptionnel privilège de « l’année sainte» et par la bulle « Regis Aeterni » promulguée en 1179, le pape Alexandre III (1105-1159-1181), confirmera ce privilège, qui fait de Saint-Jacques-de-Compostelle une ville sainte à l’égale de Rome et de Jérusalem.
Elle n’est ouverte que pendant les années saintes (années dont le 25 juillet, fête de la Saint Jacques est un dimanche), le 31 décembre précédent, par l’archevêque, à l’aide d’un marteau d’argent extrait du trésor.
Dominée par l’apôtre Saint Jacques, et ses disciples Athanase et Théodore. Elle fut construite en 1611 par Fernandez Lechuga en réutilisant les statues de prophètes et de patriarches qui ornaient l’ancien « coro » roman et sculptées par Maître Mateò.

La Porte Royale

Elle est ainsi appelée en rapport avec l'écusson royal qu’elle posséde.

Façade sud ou das Praterías

Le Portail des Orfèvres, car il s’y faisait le commerce de bijoux d’argent, prata en galicien. en image
La place das Praterías est délimitée par la cathédrale et le cloître dans deux de ses côtés. Contiguë à la cathédrale, se trouve la Maison du Conseil municipal, qui est installée dans le palais Raxoi.
A droite, se trouve la tour de l’Horloge, ancienne tour fortifiée du XIVe, qui fut élevé à la fin du XVIIe siècle, de son clocher baroque, réalisation de Domindo de Andrade. À gauche, se dresse la tour du Trésor.
Cette belle porte romane à double arcature est sculptée en bas relief de scènes juxtaposées, selon le procédé de Sangüesa et de Leyre.
Compte tenu des différents indices chronologiques, dont une inscription faisant référence à Alphonse VI (1040-1065-1109), on peut dater l’année d’achèvement entre 1112 et 1117.
C’est la seule à s'être maintenue, au sud du transept. Elle a été complétée avec des fragments provenant des autres portails. Composés de dalles très différentes, les deux tympans du double portail de 1103 produisent un effet plutôt disparate.

Sur le tympan de gauche, la Tentation de Jésus dans le désert, assemblée en plusieurs fragments, paraît encore plus hétéroclite.
Sur la droite, on voit une femme à demi-dévêtue qui porte un crâne sur ses genoux. Cette scène peut se référer à une légende initiatique d'origine templière ou peut-être cathare. La légende dit qu'il y eu une pucelle qui serait tombée enceinte, alors qu’elle assurait ne pas avoir eu de contact avec un homme. Ses pères l'ont tuée pour dissimuler la honte et ils l'ont enterrée. Une fois enterrée une tête sortait de la tombe et elle prédisait le futur des hommes. Cette pucelle ne prie pas à genoux mais est assise sur deux de lions. Le sujet est répété dans la cathédrale, dans un chapiteau du déambulatoire ; au lieu de crâne elle soutient une tête monstrueuse.

Et Aymeri Picaud dans son Guide du Pèlerin de commenter : « Et il ne faut pas oublier de mentionner la femme qui se trouve à côté de la Tentation : elle tient, entre ses mains, la tête immonde de son séducteur qui fut tranchée par son propre mari et que, deux fois par jour, sur l'ordre de celui-ci, elle doit embrasser, Ô horrible et admirable châtiment de la femme adultère qu'il faut raconter à tous. »

Le tympan de droite porte, au centre de son registre inférieur, la flagellation du Christ, à côté, à gauche, le couronnement d'épines et la guérison des aveugles, et sur le registre supérieur, très endommagé, l'Adoration des Mages.

Pour la plupart de ces reliefs, on s'accorde à relever, du moins pour les historiens d'art français, de nombreuses ressemblances stylistiques avec Conques, tandis que la scène de la guérison des aveugles est rapprochée de la Basilique de San Isidoro de León.

Sur la frise du centre : le Sauveur, Abraham, et diverses Scènes de l'Ancien Testament.
Sur le piédroit gauche, on trouve, de bas en haut, le roi David, la création d’Adam et le Christ bénissant. le roi David
Les sculptures du roi David jouant du luth et de la création d'Adam témoignent d'une très grande qualité artistique. Cette dernière œuvre surtout, où Adam tient sa main droite sur son cœur, comme pour donner vie à son portrait, rayonne d'une extraordinaire dignité.
C'est probablement de la démolition de la Puerta Francigena que proviennent les reliefs encastrés dans les contreforts des jambages ébrasés de la Puerta de las Platerias et qui datent de la dernière décennie du XIe siècle.
À gauche du vestibule : Adam et Ève chassés du Paradis. Ces statues proviennent de la Porte de Azabachería.

Les pèlerins entraient par la porte Nord de Acibecharía comme symbole de ce qui est noir et sortaient purifiés par la porte Sud de Praterías, comme symbole de ce qui est blanc.

Façade latérale du cloître

Au niveau de la rue, il y a des dépendances pour des magasins de bijoux et de souvenirs.

Ornementation :

Santiago dans la Bataille de Clavijo.
L’Écusson de l'Espagne.
Le Transfert du corps de saint Jacques en Galice.
Une Tombe avec une étoile.
Dans l’angle, une coquille gigantesque. en image
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